Ma vie, ma foi et toi... (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)

Chapitre 25

Cela fait à peine deux minutes que je suis assise sur cette chaise que l'envie de partir à toute vitesse me démange. J'ai l'impression que tout ceci est extrêmement gênant.

Noah ne dit pas un mot, il se contente de fixer un point sur la table. A mon avis, actuellement tout ne tourne pas correctement dans son cerveau. Quant à Samantha elle me semble beaucoup trop proche d'Axel. Elle le colle timidement ce qui soulève en moi quelques questions. Axel, quant à lui, ne dit rien et se contente d'envoyer des textos. Mon petit doigt me dit qu'Alice doit le bombarder de question.

-Alors, quel est ton prénom ? Me demande le père de Noah.

-Alaina. Dis-je faiblement.

La situation me dépasse. Si un jour quelqu'un m'avait dit que je rencontrerais le père de Noah Wilson, je n'y aurais sûrement pas crue.

-Tu es dans la même filière que mon fils, c'est bien cela ?

Noah pousse un léger grognement de mécontentement. Je ne sais pas si c'est le « mon fils » de son père ou si c'est le fait de parler de moi qui le fait réagir ainsi, mais ce n'est pas bon signe.

-Oui, c'est cela.

-Je me souviens de toi. J'étais avec Noah lorsqu'on ta vue dans un magasin. Me dit Samantha en portant son verre d'eau à ces lèvres.

-C'est possible.

-Oui, tu étais avec une autre fille.

-Alice, oui, la copine d'Axel.

Samantha pousse un long soupire avant de fixer un petit moment Axel.

-Tu as une copine ?

Il semblerait qu'Axel n'ai pas officialisé sa relation aux yeux de Samantha. D'ailleurs, cette demoiselle m'a l'air plus jeune que nous de quelques années seulement. Néanmoins, elle a un visage d'ange.

-D'ailleurs, elle m'attend dans la voiture... Je devrais peut-être y aller... Suggérais-je en me levant.

-Mais non voyons, nous serions ravis de rencontrer la petite amie d'Axel. Me sourit le père de Noah.

Je ne sais comment ni pourquoi nous sommes actuellement dans cette situation, mais tout cela me dépasse et de loin.

Cela fait maintenant une heure qu'Alice et moi sommes assises à se dîner de famille qui n'est clairement pas le nôtre .

Depuis qu'elle est arrivé Alice ne cesse de montrer par quel moyen Axel est son petit copain aux yeux de Samantha qui n'en a clairement rien à faire car tactilement elle est très proche du copain de mon amie.

De l'autre côté nous avons le père de Noah qui me bombarde de questions au niveau de mes études et de mes projets. Bien évidemment, je suis toute ouverte à la discussions avec lui. J'adore parler de mes projets, ce que je fais rarement avec ma propre famille. Je n'ai pas réellement de moments seul avec mon père et le peu de fois où nous nous voyons je ne lui parle jamais de mes études. Quant à ma mère, elle trouve mes études « inutiles ». Voulant contrôler ma vis de A à Z, elle aurait préféré que je fasse des études beaucoup plus scientifique. La psychologie, pour elle, n'a aucun sens. Voué sa vie à aider les gens n'a aucun sens d'après ma mère.

Le père de Noah, qui se nomme John, pense tout le contraire de ma mère, ce que j'apprécie fortement.

-Ça va ? Demandais-je d'une voix assez faible à Noah.

Il n'a réellement pas l'air d'être dans son assiette et personne n'a l'air de s'en soucier.

Il hoche rapidement la tête sans dire un mot. Il n'a pas adresser un mot à son père et sa belle-mère depuis le début du repas, et pourtant, nous avons manger pas mal de choses, qui d'ailleurs, étaient extrêmement bonne.

Il se lève rapidement pour se diriger en direction des toilettes. Je n'attends même pas une minutes avant de le rejoindre.

-Noah ?

J'entre dans les toilettes des hommes tout en observant les alentours.

-Noah, c'est Alaina.

J'entends dégueuler dans une des cabines des toilettes. Je sais que c'est lui. Je toque à la porte de sa cabine.

Il tire la chasse-d'eau avant d'ouvrir la porte.

-Putain, tu me suivras jusqu'en enfer toi.

-Quand même pas. Soupirais-je. Tu es sûr que ça va ? Tu as vomis ?

-Ouais, le repas était infecte.

Le repas était très bon. Je sais bien qu'il ment, je fais comme s'il avait raison, cela nous évitera une mini confrontation avant la réel confrontation.

Noah passe un rapide coup d'eau sur son visage avant de s'observer dans la glace. Son teint est devenu tellement pâle, ces cernes sont à la limites du bleuâtre et ses yeux rouges sang me glacent le sang. Il revient du monde des morts à en croire l'expression de son visage.

-Où est-ce que tu as passé la nuit ? Demandais-je avec hésitation.

J'ai toujours peur qu'il m'envoie balader. Il est rarement de bonne humeur donc je me méfie. Son regard froid a reprit du service.

-Dehors. Soupire-t-il. Je n'ai pas réussit à dormir.

-Tu as fumé ?

-Ça se voit putain non ? Arrête de me poser sans cesse des questions auxquelles tu connais les réponses !

Son ton se fait grave, mais cela m'attriste plus qu'autre chose. Cet homme a l'air simplement perdu et incompris. Même s'il m'énerve la plus part du temps, j'avoue qu'il m'attriste aussi pas mal.

Je soupire tout en m'approchant de lui.

-Ne réagit pas comme cela... je m'inquiète pour toi.

-Bah tu ne devrais pas. Fait comme tout ceux assît à notre table, ignore mon problème.

-Jamais.

Ça me brise le coeur de le voir aussi mal et aussi conscient du fait que personne ne fasse attention à lui. Son propre père ne réagit pas au fait qu'il soit à moitié drogué en face de lui. Sa belle-mère ne le calcule pas non plus et sa demi-soeur est beaucoup trop concentré à contempler les yeux d'Axel.

-A la différence d'eux, je suis là pour toi.

Noah ne répond pas. Il se contente de tirer ses cheveux en arrière pour pouvoir mieux voir.

-Tu devrais retourner au près d'eux. Tu dois manquer à mon père. Dit-il d'un ton assez sarcastique.

-Ne dit pas n'importe quoi. Soupirais-je.

-Je suis sérieux. Tu es l'enfant modèle qu'il aurait sans doute voulu avoir, mais qu'il n'a jamais eu.

Je ne dis rien et me contente de m'adosser contre le lavabo. A ma grande surprise, personne n'est encore rentré dans les toilettes.

-A la place, il ma eu moi.

Son ton se fait beaucoup plus cassé et fébrile que d'habitude. En règle générale, il paraît insensible et fière. Là, en face de moi, j'ai un Noah sensible face au regard qu'on ses parents sur lui. Je n'ai jamais rencontré sa mère et je ne sais même pas si elle est toujours de ce monde, mais je pense qu'elle joue aussi un rôle important dans la blessure intérieure de mon colocataire.

Je ne sais pas pourquoi je fais cela, ni même d'où j'ai la force de le faire, mais je prends Noah dans mes bras. Il ne se braque pas ni me repousse. Au contraire, il plonge sa tête dans mon coup sans dire un mot. Je sens sa respiration lente et irrégulière chatouiller le début de ma nuque.

J'essaie tant bien que mal de le réconforter et de lui apporter des bras qui seront le comprendre. Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Cela doit être Alice qui se demande où je suis passé.