Chapitre 14

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Je ne sais pas pourquoi les personnes vulnérables m'attirent autant. J'ai un faible pour les personnes que je peux aider. Je crois réellement qu'il faudrait que j'approfondisse un peu plus le problème.

    Noah s'est endormi sous mes caresses délicates. Il se drogue. Il doit sûrement avoir un tas de problèmes pour finalement se droguer. Je ne pense pas qu'il fait partie de ces gens qui aiment tout bonnement se droguer. Existe-t-il réellement des personnes sans aucun souci qui s'abonnent à ce genre de pratique toxique ? Je n'en ai aucune idée, mais à mon sens, on ne se drogue pas sans raison.

    De nos jours, il est tellement facile de se procurer de la drogue que cela en est flippant.

    Je suis en pleine réflexion tandis qu'un téléphone se met à sonner. Cette sonnerie n'est pas la mienne. Je me retourne et vois le téléphone de Noah posé sur la table de chevet. Son téléphone affiche le prénom d'Estelle. Je ne sais pour quelle raison mon coeur se serre. Que veut-elle ? Les vices du mauvais côté de ma personne me poussent à vouloir répondre, mais ma raison m'en déconseille. Il faut que je sois plus forte que la tentation. La curiosité est un bien vilain défaut et on me l'enseigne depuis un long moment pour que je jette tous mes efforts à la poubelle.

    Je ne réponds pas, mais elle persiste. Elle appelle une seconde fois avant de finalement laisser un message. Je m'empare délicatement du téléphone en appuyant sur la touche principale. À ma grande surprise, le téléphone se déverrouille. Il n'a même pas pris la peine de mettre un mot de passe. C'est jouer avec ma tentation.

    J'ouvre le message d'Estelle. « Il faut qu'on parle, rappelle-moi ». C'est le seul message. Il n'y en a aucun autre. Il doit sûrement les effacer au fur et à mesure.

    Curieuse que je suis, je me mets à fouiller son téléphone, mais rien. Il n'y a strictement rien. C'est comme si le téléphone était neuf. Aucune photo, aucun message, aucun appelle, rien de rien.

    Je soupire tout en reposant le téléphone à sa place. Noah est profondément endormi. Je le scrute un moment tout en me perdant dans mes pensées. Si ma mère me voyait, elle serait sacrement choqué, voire déçus. Je me retrouve dans le même lit qu'un homme à lui caresser les cheveux pour l'aider à s'endormir.

    J'ai comme l'impression qu'il a besoin d'aide, mais qu'il n'acceptera jamais l'aide de personne. À quoi bon ? Je passe ma main dans ses cheveux pour lui dégager le front. Il est sacrement amoché, mais il n'en reste pas moins agréable à regarder.

    Des grognements me réveillent. Noah gémit de douleur à côté de moi. Seigneur. Je me suis endormi à ses côtés, encore une fois. Je scrute rapidement mon téléphone. Neuf heures trente. Heureusement pour moi, je n'ai pas cours ce matin..

    -Putain. Gémit-il de douleur.

    Je me lève précipitamment.

    -Je vais te chercher un médicament.

    J'accours à la salle de bain pour y chercher quelques anti-douleurs. Ça fera l'affaire, et de toute manière, il n'a pas le choix étant donné qu'il ne veut pas aller à l'hôpital.

    Je lui donne un cachet avec un grand verre d'eau.

    -Tiens, bois. Ça passera la douleur pour un petit moment.

    Il se redresse en sueur. Il n'a pas l'air au meilleur de sa forme, ce qui est compréhensible.

    -Ça va ?

    Il avale la pilule en me fixant un court instant. Il boit son verre d'eau à une vitesse folle, comme s'il n'avait pas bu depuis très longtemps.

Ma vie, ma foi et toi... (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant