Chapitre 5

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Son souffle chaud vient délicatement caresser mon visage. Je dirais que son souffle est acidulé, sucré. C'est la boisson qu'il a dû boire tout à l'heure en compagnie de cette peste d'Estelle. Sont-ils amis tous les deux ? Ils avaient plutôt l'air proche.

    Mon souffle s'accélère quand son visage se rapproche encore un peu plus du mien. Une agréable odeur vient s'échapper de son corps. Un sourire se dessine légèrement sur son visage. C'est bien la première fois que je le vois sourire. C'est étrange.

    -Bonne nuit. Lance-t-il en souriant.

    Je le regarde se reculer petit à petit. Mes yeux se ferment lentement et je pousse un long soupire avant de rabattre la couverture sur moi. J'ai chaud, hyper chaud, mais je n'ai aucune envie qu'il me regarde.

    Il faut vraiment que je règle ce problème de chambre. Il ne peut plus rester ici ! Mes pensées s'emmêlent entre sa présence et son visage à quelques centimètres du mien, il y a à peine cinq minutes. Dieu merci, je finis vite par m'endormir.

                                         ***

    Je sens ma tête lourde. Comme s'il y avait une tonne de plomb à l'intérieur. Je la relève difficilement en grimaçant. Mon Dieu. Que j'ai ma l.Pardonne-moi d'avoir pêché. Je n'aurai vraiment pas dû boire pour esquiver quelques critiques de cette peste d'Estelle. Qu'elle m'insulte ! Je n'en ai rien à faire.

    Je soupire de douleur en me redressant complètement. J'ouvre les yeux pour y voir un peu plus clair. Malheureusement, mon téléphone sonne et me sort du semi-somnole dans lequel j'étais. Ma mère.

    -Allô ? Dis-je d'une voix assez faible et fatiguée.

    -Qu'est-ce qu'il te prend, bon sang ?! Ça fait une éternité que tu ne me réponds plus !

    Je grimace légèrement en reculant le téléphone de mon oreille. Ces hurlements me réveillent plus qu'ils ne le devraient.

    -Maman, écoute j'étais très occupée et fatiguée. Je vais prendre une douche et je te rappelle.

    -Non ! Tu restes au téléphone, Alaina Aylin. Il est onze heures passées, comment se fait-il que tu viennes à peine de te lever ? Tu devrais déjà être à la maison ! S'écrit-elle.

    Je grimace une nouvelle fois face à sa colère. Bon sang. C'est vrai que j'étais censé prendre le train ce matin. Merde. Et puis, comment se fait-il qu'elle sache que je viens à peine de me lever ? J'espère qu'elle ne peut pas non plus deviner que j'ai bu hier soir.

    Je soupire en lui disant que je la rappellerais une fois sortie de ma douche, puis, je raccroche avant qu'elle n'ait le temps de répondre quoi que ce soit.

    Je souffle en sortant difficilement de mon lit. J'ai toujours autant mal à la tête. Je balaye rapidement la pièce des yeux. Noah n'est pas là. Heureusement. D'ailleurs, je dois retourner voir ce fichu responsable, pour qu'il me change enfin de chambre.

                                         ***

    L'eau chaude qui coule sur mon corps me fait un bien fou et me détend. Je ferai vraiment bien d'être détendu avant d'aller voir ma mère. Je sens déjà ces reproches à des centaines de kilomètres.

    En sortant de la douche, je me sèche rapidement les cheveux en les laissant naturels. Ce qui veut dire ondulés, voir légèrement bouclés. J'applique une huile pour les boucles et m'habille. J'enfile simplement un jean et un t-shirt manche trois quarts blancs. Il est déjà onze heures quarante-cinq passées.

Ma vie, ma foi et toi... (SOUS CONTRAT D'ÉDITION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant