Après la mort {EruRi}

Chapitre 20 - Chemins

PDV Livai

Après plusieurs jours de remise en question, j'ai de nouveau ré-ouvert mon salon de thé. Mikasa semble avoir prévenu tous les habitués de mon coup de déprime, je ne vois pas pourquoi elle l'a dit à tout le monde. Enfin, maintenant ils semblent rassurés et j'ai vite repris du service sans soucis.

Je remarque même que la famille Jeager est là, pas au grand complet et heureusement d'ailleurs. C'est vrai que j'ai tendance à passer à côté ses derniers temps, mais Sieg était le grand frère de Eren, j'espère que je n'aurais pas à le revoir. Je sens que des pulsions meurtrières pourraient revenir à la surface très facilement. Carla s'approche de moi et me donne des pâtisseries en me souhaitant un bon rétablissement, alors que je n'ai pas été malade. Enfin, ça fait toujours plaisir de recevoir ce genre de choses, et puis j'en connais un qui se serait régalé avec tout ça. Non Livai ne pense plus à lui... Passe à autre chose. Je soupire, sous le regard bienveillant de la jeune femme que je remercie sincèrement.

- J'espère que ça vous aidera à aller mieux.

- Merci...

Je ne sais pas trop comment aller mieux à vrai dire. J'ai vraiment l'impression d'être inutile dans ce monde, j'aimerais retrouver un vrai but... Mais ici je dois être trop banal...

- Est-ce si vital d'être spécial ?

Je relève la tête en me rendant compte que j'ai pensé à voix haute. Ceci dit, ses paroles me font quelque peu réfléchir, me demandant si je suis obligé de redevenir celui que j'étais pour capter l'essence même de mon existence.

- C'est vrai vous avez raison...

Les mères ont toujours été des êtres raisonnables, les plus grandes qu'il puisse exister dans ce domaine. Elle hoche la tête avant de partir s'installer avec son mari et son fils. Celui part rejoindre ses amis et leurs correspondants alors que je commence à ranger mes nouvelles commandes derrière moi.

PDV Erwin

Aujourd'hui je décide de me rendre au salon de thé dont m'a parlé l'une des correspondante de mes élèves, ça fait longtemps que je n'ai pas bu un bon thé et c'est vrai que ça commence à me manquer. La gérant semble enfin s'être sorti de cette déprime qui avait l'air de beaucoup inquiéter sa cousine, tant mieux. Je marche quelques temps dans le centre ville avant de tomber sur une petite enseigne, « Le Bataillon ». A voir ce qu'il en ressort ça m'a tout l'air d'être là.

J'entre donc et le son d'une petite clochette accompagne ma marche vers cet intérieur chaleureux, et différentes odeurs délicieuses y résident. Il y a plusieurs personnes, dont la petite Mikasa et ses amis et leurs correspondants, ça a l'air de bien se passer entre eux au final.

Je me dirige vers le comptoir et un homme de petite taille me tourne le dos, rangeant des boîtes de thé avec soin. Il se retourne enfin vers et a comme un geste de recul.

- Bonjour.

Il me rappelle quelqu'un. Ah oui c'est vrai ! C'était cet homme qui m'avait interpellé en plein milieu de la rue il y a plusieurs semaines de cela.

PDV Livai

Le son de la clochette à l'entrée raisonne dans le salon mais je finis d'abord de ranger toutes ces boîtes, ce client peut bien attendre un peu. Je me retourne finalement pour le saluer et je me fige en voyant Erwin. Qu'est-ce qu'il fait là ?

- Bonjour.

Il ne semble pas me reconnaître tout de suite, mais cela ne tarde pas. Je dois rattraper la chose, il va me prendre pour un malade sinon, ou un con à la limite.