[ARRETÉE] Normal Life

je m'appelle Sloann. | chapter 1

Amel/melimelo, c'est moi Jadeee envoie mok un message omd

-Je m'appelle Sloann, lançai-je au serveur du Starbucks Coffee dans lequel je venais d'entrer.

Il me fit un sourire enjoleur, et griffona d'une écriture ronde et commune mon prénom sur le gobelet de café glacé que je venais d'acheter. Il me le tendit, ne perdant rien à son air dragueur, je le remerciais et quittais le café. Dehors, il faisait une chaleur suffocante -nous étions au centre ville de New York, en plein été. Les rues commerçantes entourant Central Park étaient bondées de touristes, ou habitants en tout genre. De jeunes filles de mon lycée passèrent devant moi en pouffant, des sacs remplis de vêtements à la main, et me firent un signe de la main, entre deux éclats de rire.

Mes cheveux blonds vénitiens voletaient au gré de la douce et chaude brise. Je parcourus la rue d'un pas décidé, tout en sirotant ma boisson -je me rendais à Central Park. La substance glacé se répandit dans ma bouche maquillée de rouge à lèvres. Je me sentais bien, je me sentais chez moi.

Les vacances d'été venaient à peine de commencer. On m'avait dit qu'elles allaient être les meilleures de ma vie, allait-ce être la vérité ?

Lorsque j'entrai dans Central Park, la beauté de ce lieu me subjuga -comme toujours. De hauts arbres colorés dont il était impossible de voir la cime, une douce odeur de verdure, le rire des enfants en bande sonore. Il s'agissait d'un coin différents, totalement à part, de tout ceux trouvables à New York. J'inspirais à fond -à chaque fois que je franchissais les hautes grilles peintes de vert, je me sentais... Flotter. Oui, c'etait exactement ça.

Je pénétrai dans le parc sans plus attendre. Je connaissais les petits endroits s'y trouvant comme ma propre maison. En même temps, j'y étais tellement allé.

Je m'assid sur un banc à part, légèrement camouflé sous un splendide saule pleureur, et pose mon sac à main sur mes genoux, dans lequel je cherchais mon Smartphone. Ma main buta sur un bout de papier plié en quatre, et je le sortis, intriguée. Je l'ouvris -trois mots avaient été écrits, d'une écriture masculine et soignée : "je t'aime".

Je stoppais tout mouvements, fronçais machinalement les sourcils, puis effleurais du bout des doigts les quelques mots. De qui cela pouvait bien venir ? Et surtout, que faisait ce mot dans mon sac ? Je n'en avais aucune idée. L'encre noire bava légèrement, lorsque je fis glisser mon index dessus. Cela ne devait pas m'être destiné, tout simplement. Peut être était-ce tombé des mains d'une autre personne. Mon coeur se serra. Je n'avais personne; nul petit-ami, contrairement aux autres jeunes filles de mon âge. Je m'étais juré d'en trouver un, durant l'été, car le vide présent dans ma poitrine commençait à se faire trop pesant. J'étais comme partagée entre de la jalousie et de la colère.

Je repliai soigneusement la feuille, et la glissai dans mon portefeuille.

Après tout, peut être que si. Peut être avais-je un admirateur secret, quelqu'un qui, comme dans les films, m'aimait en silence. Je poussais un long soupir.

Cette simple petite lettre avait réussi à rouvrir une plaie de mon coeur que j'avais jusqu'alors réussie à refermer. Celle provoquée par la rupture avec Nate Johnson, le garçon dont j'étais éperdument amoureuse, depuis ce qui me paraissait être des années.

A présent, c'était décidé ; je retrouverai coûte que coûte l'auteur de cette lettre. Et ce, peut importe qui l'avait écrite.