Chapitre 2

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Yop'.

Les notes seront disponibles soit en commentaires, soit en bas du chapitre.

Bonne lecture ! ♥

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Après avoir bu le sang frais, Bai Tan se reposa un moment avant de s'éloigner tranquillement, torse nu. Puis, il s'assit, les jambes croisées sur le sol glacé, et tenta d'atteindre le Cinquième Niveau du Ciel des Six Désirs.

Alors qu'il semblait près d'y arriver, une force invisible s'empara de son âme, lui coupant le souffle. C'était comme si on lui avait saisi les chevilles, et que, quelle que soit la façon dont il se débattrait, il serait incapable de s'échapper.

Dans ce monde empli de ténèbres, une présence persistait.

Une écoute attentive lui donna l'impression d'entendre une voix murmurer. Celle-ci se rapprocha de son oreille, et il lui sembla qu'elle y soufflait une bouffée d'air.

— Tan'er [1], regrettes-tu de m'avoir tué ? De tous les petits enfants que j'ai élevés, c'est toi que j'ai le plus aimé.

Ce fut comme si un seau d'eau glacée lui avait été versé sur la tête. Les battements cardiaques de Bai Tan accélérèrent, et il cracha du sang.

Il avait encore échoué.

S'il ne sortait pas rapidement de son isolement, une chose vraiment mauvaise se produirait.

Il serra les dents, son cœur semblait être victime d'un feu intense. Il avait envie d'exhumer le cadavre de ce démon et de brûler ses os.

Des frissons parcoururent son dos lorsqu'il se souvint des paroles murmurées durant sa méditation.

Bien que cet être vil soit mort, de manière irréfutable et définitive, il ne pouvait pas effacer son existence.

En se remémorant son passé, il sentit le sang affluer vers son palpitant sans pouvoir l'expulser.

Bai Tan frappa le sol de sa paume, entaillant le sol en malachite [2] et y laissant de profondes fissures.

Le Yao Ren se recroquevilla de peur avant de trembler de façon incontrôlable.

Bai Tan leva les yeux vers lui et son état l'amusa quelque peu. Cela lui donne envie de le taquiner.

— Tu n'as pas l'air si stupide que ça, tu en sais assez pour craindre la mort. Essaie de dire quelque chose.

Le Yao Ren laissa échapper une série de sanglots rauques.

— N-Ne me tuez pas...

— Tu parles ?

Bai Tan saisit son menton et le força à lever les yeux.

— Adresse-toi à moi comme à ton maître.

Le Yao Ren cligna des yeux.

— Maî... tre, articula-t-il après un certain temps.

— Je suis ton maître. Où sont tes manières ?

Le Yao Ren lui obéit et s'inclina.

— Maître.

Bai Tan le regarda de haut. Ce qu'il vit l'amusa et l'intrigua plus encore.

Il était extrêmement fier, et les années où il avait vécu comme disciple de Wu Yanfu n'y étaient pas étrangères. Il avait été traité comme un jouet, humilié au point d'en développer une étrange personnalité. Désormais, c'était voir la soumission des autres qu'il aimait le plus.

Le poison du Yao RenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant