XIV. Le manoir de Westchester

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5 ans plus tard...

Sous un ciel bleu olympien, les oiseaux chantaient leur bonne humeur du matin. Voletant entre les vieux chênes, châtaigniers et pins, ils rythmaient la journée de leurs chants depuis déjà l'aurore. Le soleil quant à lui levé depuis peu, laissait ses rayons glisser sur l'herbe fraîche recouverte de rosée du matin et jusqu'aux larges fenêtres du vieux manoir de pierres recouvert de lierre le fondant presque dans le décor verdoyant.

A travers des rideaux peu occultants, les rayons vinrent chatouiller les paupières encore closes d'une jeune femme encore bercée par un sommeil profond. Elle fronça des sourcils suite à cette lumière vive qui passait à travers ses paupières et battit des cils pour s'habituer aux rayons du jour qui éclairait sa chambre par les nombreuses hautes fenêtres qui longeaient la pièce.

La jeune femme laissa un sourire satisfait s'étirer sur ses lèvres et s'étira de tout son long pour réactiver sa circulation sanguine et réveiller ses muscles endormis. Elle poussa un long soupir et se redressa dans son lit dont les draps blancs étaient en bataille.
Après avoir laissé le temps à son esprit engourdi de se remettre au travail, elle repoussa ses draps et bascula ses jambes hors de son lit, pour glisser ses pieds dans une paire de pantoufles.

Elle saisit son réveil qui venait de se mettre à tinter signifiant qu'il était huit heures et le coupa. Après avoir étirer une dernière fois son dos, elle se leva enfin de son lit douillet et se dirigea à pas traînants vers un sweat-shirt qui traînait sur un vieux fauteuil en velour façon victorienne qui était face à son lit et un large fauteuil en cuir qui était quant à lui de dos. Elle prit le vêtement et l'enfila en laissant la capuche rabattue sur sa tête une fois fait.

La jeune femme se remit en route, toujours à moitié endormie, vers un escalier en colimaçon qui donnait sur l'étage du dessous, installé dans le coin de la pièce à coté d'une immense garde robe qui longeait toute la largeur de la chambre. Elle descendit les marches de métal qui résonnèrent à chacun de ses pas, lui donnant un vif mal de tête. Elle atterrit dans une pièce aux murs recouverts de lambris de bois naturel aux allures encore une fois victorienne qui lui donnait un air d'avoir été figé dans le temps, fin du dix-neuvième siècle.

La pièce était encombrée de nombreux objets allant d'anciens outils scientifiques d'astronomie à un tourne disque des années quatre-vingt. Un large bureau en bois trônait au milieu de la pièce face à une immense porte en bois et recouverts de plans, documents, pinceaux, livres et autres objets divers. La femme farfouilla dans l'amas de papier à la recherche de lunettes occultantes et poussa un petit cri de victoire lorsque ses mains les saisirent enfin. Elle les enfila sur son nez et poussa un soupir de soulagement lorsque la lumière vive des rayons du jour fut occultée par les verres fumés de ses lunettes.

Elle saisit sur la table basse face à son bureau, le vestige d'une bouteille de vin goulûment dégustée la veille et ainsi que le verre approprié à cette boisson de qualité et rangea la pochette d'un trente-trois tour de Black Sabbath dans sa bibliothèque aux côtés de la centaine d'autres pochettes. Elle poussa la porte de son bureau, et atterrit dans un immense hall entre deux escaliers en bois massif qui montaient de part et d'autre de l'entrée de son bureau. Elle contourna l'escalier à sa droite et emprunta un large couloir qui donnait accès à de nombreux salons de thés, bureaux ou pièce de détente. Au bout de ce couloir, on pouvait apercevoir un plan de travail d'une grande cuisine. La femme passa l'embrasure de la porte passant du carrelage en damier au carreaux de ciments et déboucha dans une grande salle où trônait face à la porte, une magnifique cuisine dotée d'un îlot central et éclairé par d'hautes fenêtres profitant de la grande hauteur sous plafond dont était dotée la pièce. À la droite de la femme, était installé une longue table pouvant aisément accueillir une bonne douzaine de personnes où la table du petit déjeuner était déjà dressée.

Shape Shifter ~ Tome 2 ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant