Neighbours. [Terminée]

Chapitre 7.

Trois jours plus tard, je suis devenu tonton. Ma grande soeur, Gemma a accouché d'un petit garçon, Théo. Le père a pris la fuite pendant la grossesse. Théo a pu sortir de la maternité aujourd'hui, mais Gemma a un peu le Baby Blues, alors mes parents s'occupent d'elle, pendant que je m'occupe du bébé. Je m'apprête à rentrer chez moi, quand j'entends la porte derrière moi s'ouvrir.

- Harry ?

Je reconnais immédiatement cette voix. Je me retourne en souriant. Louis est accompagné d'une jeune femme aux cheveux longs et bruns et les yeux noisettes.

- Salut Louis. Et je suppose que vous êtes Alix ?
- C'est exact. Louis m'a beaucoup parlé de vous.
- Ah... Et Louis m'a beaucoup parlé de vous.
- Merci Lou.

Louis ne décolle pas ses yeux du cosy.

- C'est votre fils ? Demande Alix.

À ce moment là, Louis lève ses yeux vers moi. Je leur explique que c'est simplement mon neveux de trois jours que je dois garder, car sa maman va un peu mal. Je leur propose de venir prendre un verre. Ils acceptent avec joie. J'ouvre la porte et les laisse entrer, avant que je la referme derrière moi. Je pose le sac contenant les affaires de Théo à côté du buffet. Je pose le cosy sur le canapé sous la surveillance de mes voisins et vais chercher de la limonade dans la cuisine. Je sers Louis et sa copine, avant de sortir délicatement mon neveux pour le prendre dans mes bras. Louis le regarde toujours en souriant. Je lui embrasse le front, il dort profondément.

- Alors, vous êtes arrivée aujourd'hui ? demandé-je avant de boire une gorgée de limonade.
- Oui, mais je repars dans trois jours à cause de mon travail.

Je hoche la tête et regarde tendrement mon neveux. Je lui mets la tétine dans sa bouche avant de regarder Louis.

- Tu veux le prendre Louis ?
- Hein ? Oh non, je ne veux pas le réveiller.
- Mais non, ne t'en fait pas.

Je me lève pour mettre doucement Théo dans les bras de Louis. Nos mains se touchent et se caressent avec le contact. Je lève mes yeux vers les siens, ils me regardent. Je me recule aussitôt, car je trouve que nous sommes trop proches et ça me gêne. Je retourne m'asseoir à ma place et regarde Louis bercer Théo. Alix se rapproche d'eux. Ils formeraient une belle famille s'ils devaient avoir un enfant.

- Tu imagines notre fils ? demande-t-elle.
- Ouais.

Encore une fois, je tiens la chandelle...

- À quoi tu penses Harry ?
- Hm ? À rien... Enfin si, je réflechis, un peu trop même.
- À cause de la recherche de ton nouveau travail ?
- Heu.... Ouais... C'est ça...

Je soupire longuement sans être trop bruyant. Je regarde encore Théo dans les bras de Louis. Ils sont tous les deux adorables, et non... Je n'ai pas le droit de penser à ça... Je ne peux pas penser ça d'un homme en couple dont je pensais que l'existence de sa copine était fausse. Mais elle est en face de moi, sa main sur la cuisse de Louis. Les plans foireux me sont réservés... Je bois un peu de limonade, avant que Théo ne se mette à pleurer. Je regarde ma montre qui indique 16h20. Je me lève, c'est l'heure du biberon. Je vais dans la cuisine pour tout préparer. Je secoue le biberon, vérifie la température et donne le biberon à Louis. Je fais ça pour lui faire plaisir, il a l'air d'être à l'aise avec le bébé.

~~~

Le couple part une heure plus tard et je me retrouve seul avec Théo qui dort toujours. Vivement qu'il puisse parler. La porte de mon appartement s'ouvre.

- Mon chéri ?

Je me lève pour aller dire bonjour à ma mère.

- Ça faisait longtemps.
- C'est vrai, mais tu sais, Robin et moi sommes débordés par le travail et puis ta soeur qui a besoin de nous. D'ailleurs comment va mon petit fils ?
- Bien, il dort.
- Tant mieux.

Ma mère me regarde dans les yeux et passe une main dans les cheveux.

- Dis-moi mon ange... Tu n'aurais pas rencontré quelqu'un par hasard ?
- Moi ? Non...

Elle me regarde avec instance et je perds toujours avec ça. Je lui parle de Louis, mais je lui précise que je ne pense pas être amoureux, que c'est un mot trop fort. Je lui que je pense juste m'être attaché à lui, à force de passer du temps avec lui. Ma mère sait que je suis un coeur d'artichaut, mais que je sais me défendre si besoin. Elle met une mèche de cheveux derrière mon oreille, puis elle m'embrasse la joue en me disant que je peux venir la voir si j'ai besoin de parler. Comme d'habitude. Je l'embrasse à mon tour en lui disant que je l'aime. Je ferme la porte et vais voir Théo qui dort dans son berceau que j'ai emmené dans ma chambre. Je le regarde tendrement en me demandant si moi aussi un jour, j'aurais un bébé.