Chapitre 4

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Debout devant le petit miroir accroché au mur de sa chambre, Elisabeth étendait doucement son bras avant de le replier et de recommencer, s'assurant, une nouvelle fois, qu'elle ne ressentait plus aucune de douleur. Elle fronça alors des sourcils et observa le membre de son corps recouvert par une chemise blanche en tissu fin qui donnait floutait sa peau nue. Sa blessure s'était guérie bien plus vite qu'elle ne l'aurait dû. Et même si ça n'était pas la première fois que ça lui arrivait, elle ne pouvait s'empêcher de se dire que rien de tout ça n'était normal. Un humain ne pouvait être soigner aussi rapidement d'un bras cassé, c'était impossible.

Elle soupira longuement tout en ramenant son bras près de son corps et se détourna de ce miroir pour se diriger vers la porte afin de quitter la pièce. Le silence seulement brisé par le bruit de ses chaussures contre le sol, la jeune femme marchait dans les longs couloirs du château dans le but d'y en sortir, ce qui ne tarda pas à arriver. Une fois à l'extérieur, elle vit trois carrosses arrêtés au loin escorté par des soldats de la brigade spéciale. Lentement, elle s'approcha et monta dans l'un d'eux après qu'un jeune homme lui avait indiqué d'une voix incertaine lequel était pour elle. Elle s'installa en face de Jean qui portait une perruque qui devait ressembler aux cheveux d'Eren et l'observa quelques secondes, lui provoquant de légères rougeurs sur ses joues, avant qu'elle ne pose son regard sur la fenêtre qui faisait déjà défiler le paysage.

" Ne sois pas si nerveux. ", elle s'exclama calmement, le surprenant légèrement, pensant que le voyage allait se passer dans un silence pesant.

" Comment quelqu'un pourrait croire que je ressemble à... Lui ? Personne n'y croira. ", il répliqua rapidement tout en serrant les poings sur ses jambes, agacé.

" Les soldats y ont cru. "

" Ce sont des idiots. On n'a rien en commun lui et moi. "

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres et elle tourna la tête pour le regarder.

" Ne t'en fais pas, tu pourras enlever cette perruque dans peu de temps. "

" Qu'est-ce que vous voulez dire ? "

" Que le plan ne fonctionnera pas. "

A ses mots, Jean se figea tandis qu'elle dirigeait une nouvelle fois ses yeux sur l'extérieur, perdant ce rare sourire aussi vite qu'il était apparu. Le jeune homme la fixa pendant que le silence tombait, remplissant entièrement l'intérieur du véhicule, et déglutit difficilement. Il avait entendu parler d'Elisabeth, et plus d'une fois, étant admiré par plusieurs nouvelles recrues. Il connaissait sa sévérité et cette expression neutre qui l'accompagnait toujours. Et il pouvait se l'avouer, elle était exactement comment ils la décrivaient : froide, distante et pourtant dégageant une puissance terrifiante et en même temps admirative.

Jean sortit brusquement de ses pensées quand le carrosse s'arrêta, l'obligeant à regarder à travers la vitre tandis qu'Elisabeth glissait sur le siège pour ouvrir la porte. Elle se tourna vers le jeune homme qui semblait perdu et lui offrit un visage aux traits plus doux qui n'était vu que par les plus chanceux.

" Tu peux enlever cette perruque, Jean. ", elle lui fit remarquer et, après quelques secondes à la regarder, hocha fermement de la tête, son regard exprimant une soudaine détermination. Rapidement, il s'échappa tout en jetant cette chose au sol et poussant les soldats qui essayaient de le retenir, pensant toujours qu'il était Eren.

Elisabeth descendit ensuite à son tour et se dirigea directement vers une des grandes mallettes qui avaient été déposé par les soldats du bataillon d'exploration qui contenaient leur uniforme et équipement. Elle attrapa cette fameuse cape verte et recouvrit ses épaules avec avant d'attacher à sa taille ses lames ainsi que tout ce dont elle avait besoin pour se battre.

FINE LIGNE - levi ackermanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant