Chapitre 5

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- Ne t'inquiète pas, on m'a affirmé qu'il n'avait rien de grave, il va bien, tenta de me rassurer Amelia.
Ça ne m'aida pas pour autant, j'étais paniquée, il venait d'avoir un accident de voiture et je me sentais responsable, si j'étais rentrée il ne serait probablement pas partie.
J'entrais presque en courant dans le hall de l'hôpital et me dirigea droit vers l'accueil.
- Bonjour, je voudrais savoir la chambre de Jay Letson, s'il vous plait.
- Désolé mademoiselle je ne peux pas vous donnez cette information, répondit la femme derrière son bureau.
- Pourquoi, demandais-je tandis qu'Amelia arriver.
- Seul la famille peut avoir accès aux chambres.
- Mais je suis sa fiancée, affirmais-je.
- On a déjà tenté de me la faire celle-là, répliqua-t-elle, je suis désolée je n'ai aucune preuve de qui vous êtes et Monsieur Letson n'étant pas un patient comme les autres je me dois de restreindre d'autant plus les entrées.
Amelia intervint avec un grand sourire.
- Bonjour, je suis Amelia C...
- Amelia Conrad, la coupa la femme, je vous ai déjà vu dans beaucoup de film, je suis une grande fan.
- Merci, dit-elle, vous devez savoir que j'ai déjà tourné avec Jay, je suis une de ses amies et cette fille est bien sa fiancée, j'apprécierais beaucoup que vous nous donniez le numéro de chambre dans laquelle il se trouve.
- Oui bien sûr.
Elle regarda enfin dans son ordinateur et nous indiqua la chambre, je suivis Amelia dans l'ascenseur.
- Merci beaucoup, ça sert d'être célèbre finalement, lançais-je.
- Oui, ça a quelques avantages, dit-elle en souriant.
Quand l'ascenseur s'ouvrit enfin je sortis et n'eus pas longtemps à chercher la chambre puisque Drew et Eliza était assis dans le couloir. Je me précipitais vers eux, Drew m'arrêta et me serra contre lui.
- Calme-toi, me dit-il alors que mes larmes coulaient toute seule, il va très bien.
- Alors pourquoi vous êtes dehors au lieu d'être avec lui ?
- Parce qu'il dort et qu'on nous a demandé de le laisser se reposer un peu avant d'aller lui parler.
- Pourquoi vous ne m'avez rien dit, me demanda Eliza, sur vos problèmes je veux dire.
- Ce n'est pas quelque chose dont on aime parler...
- Tu aurais quand même dû venir me voir, on vous aurez aidé à arranger les choses au lieu de vous battre d'avantage.
- Je sais mais je n'osais pas. Je veux vraiment le voir, vous êtes sûr qu'on ne peut pas entrer.
- Oui, répondit-elle.
- Mais vas-y, intervint Drew, on te couvre.
- Merci, dis-je avant d'entrer et de découvrir Jay qui dormait.
Je m'approchais du lit et m'assit sur un des fauteuils près de lui, il n'avait pas l'air très amoché, seulement un pansement au front. Je lui pris la main et posa mon front sur nos mains sans bouger.
Je sentis quelques minutes après qu'il commença à me caresser les cheveux.
- Tu es venue, dit-il un grand sourire aux lèvres.
- J'avais l'intention de revenir aujourd'hui, tu n'aurais pas dû prétexter un accident pour me voir, tentais-je de plaisanter.
- Tu me connais, il faut que je fasse les choses en grand.
- Ne le refais plus jamais, je trouve qu'on passe un peu trop de temps dans des hôpitaux en ce moment, il va falloir prendre une carte de fidélité si cela continue.
- On aura plus besoin de revenir, sauf quand on aura notre bébé.
- Chut, tu dis n'importe quoi, ils t'ont drogué ?
- Non, dit-il en riant, c'est juste que depuis quelques temps j'ai revu mes priorités et avoir une famille avec toi est la priorité numéro un.
- Ce n'est pas le moment de parler de ça.
- Oui je sais, on a plusieurs choses à régler avant, ça risque de prendre un moment alors viens contre moi.
- Je ne pense pas que...
- Aller s'il te plait, je ne te croirais pas si tu disais que tu n'en a pas envie.
J'enlevais alors mes chaussures et fis comme il avait fait quand c'était moi qui étais allongée à sa place, à l'exception que lui n'avait aucune aiguille dans le bras. Il m'entoura de ses bras et m'embrassa le front.
- Ca fait du bien tu es d'accord ? Demanda-t-il.
- De quoi ?
- D'être l'un contre l'autre.
- Un bien fou, approuvais-je.
Il laissa passer quelques minutes puis parla de nouveau.
- Il faut que tu te venges, que tu embrasses quelqu'un d'autre, qui tu veux et on sera quitte, je me sentirais moins coupable et tu sauras si tu veux rester avec moi.
- Je suis sûr qu'ils t'ont drogué, réaffirmais-je, tu dis n'importe quoi, on n'a pas besoin d'être quitte je te pardonne, tu as fait une erreur, j'en ai fait une moi aussi en acceptant ce boulot alors que tu n'étais pas favorable et je n'ai pas besoin d'embrasser quelqu'un d'autre pour savoir que je t'aime.
- Mais je me sentirais tellement mieux après.
- Non, répondis-je encore une fois.
- Cee-Jee...
- Tu es sourd, j'ai dit non, je t'aime je ne veux pas embrasser une autre personne que toi, d'ailleurs tes lèvres me manque...
Il se redressa alors pour m'embrasser.
- C'est mieux, mais tu vas devoir te rattraper pendant très longtemps.
- Sans problème, dit-il en me donnant un nouveau baiser puis un autre et encore un jusqu'à ce que quelqu'un frappe.
- On peut entrer, demanda Drew.
- Oui, répondit Jay.
Ils entrèrent alors tous les trois.
- Et bah vous n'avez pas perdu de temps, lança Drew en nous voyant coucher l'un contre l'autre.
- On a du temps à rattraper, répondis Jay.
- Eliza si je comprends bien, je vais venir dormir chez toi cette semaine si cela ne te dérange pas.
Celle-ci rigola.
- Pas de problème, lui répondit-elle.
Ils s'installèrent dans les chaises disposées près du lit et on parla un moment. Jay continua de me demander d'aller embrasser quelqu'un d'autre ce que je continuais de refuser.
Les médecins préféraient le garder en observation pour la nuit, je restais donc seule avec lui dans la chambre tandis que tout le monde partait.
- Où est John, demanda-t-il alors que je m'endormais.
- Ne parle pas de lui s'il te plait, je n'embrasserais personne, dors.
- Je ne dis pas ça pour que tu ailles l'embrasser, je veux juste savoir puisqu'il est venu ici.
- Il est déjà partis, il est restée deux jours, il fait le tour de la Californie.
- Ok, je suis encore désolé d'avoir douté de toi.
- Je ne t'en veux pas, arrête d'y penser.
Je m'endormis dans ses bras, une nuit calme comme je n'en avais pas eus depuis longtemps.

Coup dur (provisoire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant