Chapitre 13

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Quelques jours après tout était redevenu normal, du moins tout aussi normale que puisse l'être notre vie.
- C'est bien ? Demanda Jay.
Il était allongé, la tête posé sur mon ventre, il lisait et moi aussi.
- Passionnant, il y a un passage qui me fait penser à nous.
- Tu veux bien me le lire s'il te plait ? Demanda-t-il.
Je m'exécutai pour lui faire plaisir car je n'aimais pas lire à voix haute.
- « On croit toujours que certaines relations sont si fortes qu'elles pourront résister à tout, mais ce n'est pas vrai. La confiance qui s'étiole, la lassitude, les mauvais choix, les soleils trompeur de la séduction, la voix chaude des sales cons, les longues jambes des sales connes, les injustices du destin : tout concourt à tuer l'amour. »
- C'est vrai que cela nous ressemble assez... Mais c'est terminé, la confiance est revenue, la lassitude n'a jamais été présente, les mauvais choix ont été fait et ne se feront plus...
- Les longues jambes des sales connes, le coupais-je, miss pas besoin de retouche sera la tant que l'avant-première ne sera pas passé.
- C'est du passé aussi. Rien ne peut tuer notre amour je te le promets.
Il se redressa, m'embrassa puis posa cette fois si sa tête au creux de mon cou.
- Si tu devais écrire quelque chose qui prouve le contraire, qu'est-ce que tu dirais ?
- Pourquoi voudrais-tu que j'écrive quelque chose sur ça ?
- Réponds moi simplement, ne te pose pas de questions pour une fois.
- Et bien je dirais surement quelque chose comme : Tout concourt à tuer l'amour mais on s'obstine pourtant tous, pensais-je à voix haute.
Je réfléchissais mais tout me venait comme si j'y avais toujours réfléchi.
- On veut prouver qu'un véritable amour n'est pas impossible, continuais-je, qu'on peut passer au travers de la lassitude... résister aux personnes qui ne comprennent pas que ce n'est pas elle que l'on veut mais cette personne pour qui notre cœur bat et ne cessera jamais de battre... On veut tous prouver qu'une relation sincère peut exister si on le désire réellement. A nous de faire en sorte que tous les jours deviennent meilleur que les précédents et que l'étincelle qui fait briller notre amour devienne un feu de joie... Et j'ajouterais juste pour toi, que moi cet amour, cette véritable relation je l'ai trouvé et même si j'ai au début eu du mal à la reconnaitre comme le véritable amour maintenant je n'en doute plus et rien ni personne ne pourrais changer ça.
- Je l'ai trouvé aussi cet amour, ajouta-t-il en m'embrassant encore une fois. Tu vois tu n'es pas que douée à prendre des photos, continua-t-il, je t'ai entendu parler avec Fanny quand je suis venue te voir à ton studio. Elle te demandait de faire un article car il lui manquait quelque chose. Tu te souviens de ce que tu as répondu ?
- Je lui ai dit que je n'étais bonne à rien d'autres qu'à photographier et donner mon avis...
- Et tu viens de me prouver le contraire alors pourquoi tu ne le fais pas cette article ?
- Je suis déjà débordée, je dois faire tous les shooting de tout le magazine pour dans un mois.
- Tu peux très bien le faire quand tu es ici.
- On a dit qu'on ne ramener pas le boulot à la maison.
- Quand je ramène mes scripts à apprendre et que tu m'aides c'est pourtant du boulot et tu ne dis rien. Quel est le sujet de l'article ? Je pense que tu as surtout peur de ne pas y arriver.
- Comment retrouver la confiance auprès de celui que l'on aime ?
Il sourit.
- Tu vois en plus c'est un sujet que tu connais. A moins que tu n'es toujours pas retrouver confiance en moi ?
- Bien sûr que non ! J'ai totalement confiance en toi, ce qui s'est passé avec ... l'autre... c'est fini.
- Alors ?
- J'essayerai mais n'en parle à personne.
- Promis.
- Tu m'énerves à être si douer pour me convaincre de tout.
- C'est faux je n'arrive pas à tout, répondit-il en caressant mon ventre.
- On a dit qu'on en parlerait plus tard, dis-je en prenant sa main.
- Je sais, soupira-t-il. Aller viens Eliza va bientôt nous déposer Rose.
On gardait notre filleule quelque fois mais c'était la première fois qu'Eliza nous la confiait pour la nuit depuis sa naissance. Elle avait grandi à une vitesse incroyable et Jay était totalement fou d'elle. Il ferait un père merveilleux ce que j'avais mis dans la liste des pour dans le fait d'avoir un enfant.
On descendit et Eliza frappa à la porte au même moment. Jay ouvrit et se précipita pour pouvoir prendre Rose.
- Coucou mon ange, lui dit-il une fois qu'il fut assis avec elle dans le canapé.
Il était si attentionné envers elle qu'il oubliait parfois les gens autour de lui.
- Bonjour, lança Eliza à Jay, je ne compte plus, tu préfères ma fille, plaisanta-t-elle.
Il se leva et salua tout de même sa sœur.
- Désolé, dit-il en souriant, je ne peux pas résister à cette merveille.
Eliza partit avec un peu de mal après avoir embrassé sa fille une dernière fois. Jay continuait à s'occuper merveilleusement bien de Rose si bien que je m'éclipsai pour rejoindre Drew qui était seul dans la cuisine.
- Jay s'occupe de Rose ? Demanda-t-il.
- Oui.
- Donc tu n'existes plus, plaisanta-t-il.
- C'est pratiquement ça. Où est Savannah ?
- Dans la chambre, elle doit finir un article et apparemment je la déconcentre, sourit-il.
- Qu'est ce tu lui faisais?
- Rien... Je l'embrassais c'est tout.
- Entre vous d'eux ça à l'air d'aller ?
- Oui très bien et je suis sûr qu'elle n'est pas avec moi pour Jay au moins.
- C'est certain.
- Ça fait longtemps que l'on n'a pas été juste tous les deux...
- Je te manque, plaisantais-je.
- Non... Enfin si. C'est juste que j'aie envie de te parler de quelque chose.
- Je t'écoute, profites en on ne sait pas combien de temps on aura.
- Et bien... Promet moi de ne pas t'énerver.
Je le sentais anxieux chose rare qui arriver chez Drew.
- Promis.
- Tu te souviens de ce que tu as dit quand j'ai voulu partir à cause de Jenny?
Je ne voyais toujours pas où il allait en venir.
- Oui, à peu près.
- Et bien tu sais tu as dit que j'étais le mec le plus exceptionnel que tu ais rencontrée, que si tu m'avais trouvé avant Jay tu serais avec moi...
Je ne pus m'empêcher de rire.
- Je ne pense pas avoir dit cela, répondis-je en souriant.
- Oh tu as dû oublier...
- Surement.
- Non mais plus sérieusement, si tu te souviens bien tu m'as dit qu'on ne choisissait pas sa famille... qu'on en avait qu'une et qu'il fallait accepter tous ses membres... Enfin quelque chose comme ça.
- Oui c'est à peu près ça. Pourquoi tu me redis ça maintenant?
- Et bien je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ta famille à toi quand tu as dit ça...
- Si tu me dis ça pour que j'accepte ma mère, le coupais-je, tu fais fausse route c'est différent...
- Non, me coupa-t-il à son tour. Je dis ça pour autre chose, je sais que Jay nous a dit que tu ne voulais plus qu'on te parle de ton demi-frère mais je pense que tu devrais appliquer ce que tu m'as dit et l'accepter... Tu n'es même pas sûr qu'il existe vraiment mais si c'est le cas je pense que tu devrais le considérer comme un membre de ta famille.
Je me tus et ne répondis pas, il attendait que je dise quelque chose mais je réfléchissais. C'était la première fois que j'avais avec lui une conversation aussi sérieuse et il n'avait pas tort. Si je lui disais des choses que je n'étais pas capable d'appliquer moi-même il me prendrait beaucoup moins au sérieux si par malheur il devait à nouveau en vouloir à Jay.
- Tu me déteste ?
- Bien sûr que non, répondis-je, je me disais juste que tu n'étais pas juste bon à plaisanter.
- Je sais être très sérieux.
- Je viens de voir ça.
- Alors tu vas faire quoi ?
- Je pense que je vais tenter de le retrouver.
- C'est super !
- Merci de m'avoir dit ce que tu pensais.
- Je t'en prie, ça n'a pas été trop dur c'est toi qui avait tout dit. Aller va rejoindre Jay avant qu'il ne t'oublie complètement.
Je l'écoutai et l'embrassa sur la joue avant de retourner au salon. Rose c'était endormi dans ses bras après avoir fini son biberon.
- Il faut la coucher, dis-je à Jay.
- Oui, il faut monter son lit parapluie à l'étage.
- Je vais le faire.
- Non c'est lourd je vais le faire, prend Rose.
- Je ne suis pas en sucre, je peux le faire.
Il ne m'écouta pas et me la donna en tentant de ne pas la réveiller, je la prenais que rarement car j'avais toujours peur de lui faire mal et surtout car Jay la prenais autant que possible.
Je montais les escaliers lentement derrière Jay, il déposa le lit dans notre chambre et je m'assis au bord du notre pendant qu'il essayer de le déplier. J'en profitais pour regarder Rose, je n'avais
jamais connu de bébé avant elle et cela changer ma vision des enfants, je l'aimais vraiment beaucoup et je mis ça dans les pour si je me décidais à en avoir un. Quand je me tournais vers Jay il me regardait en souriant.
- Quoi ? Demandais-je doucement.
- Tu es magnifique avec un bébé dans les bras...
- Déplie le lit, changeais-je de sujet.
- Je voudrais bien mais je n'y arrive pas, Eliza aurait dû nous expliquer avant de partir.
- Prend la petite.
Il s'exécuta et je dépliai le lit en moins d'une minute. Il parut épater.
- Bah quoi ? Je t'ai dit que j'ai gardé des enfants, j'ai l'habitude.
Il coucha doucement Rose.
- Tu vois tu es prête pour tout ça.
- Jay tais toi.
Il allait ajouter quelque chose mais je l'en empêcha en l'embrassant avant qu'il en ait eu le temps.
- Tu ne pourras pas faire ça tout le temps...
- Tu veux vraiment essayer ? Je t'embrasserais à chaque fois s'il le faut.
- D'accord je ne dirais rien de plus à ce sujet...
- Merci, le coupais-je.
- Pour l'instant, continua-t-il.
Je soupirais. Il ne lâchera pas tant qu'on n'en discuterait pas longuement mais je n'en avais pas envie pour le moment. Il brancha le baby phone sans rien ajouter et on descendit.
Je lui parlai de mon intention à retrouver mon demi-frère et du fait que c'était Drew qui m'avait décidé. On tenta de trouver le moyen de le trouver, avec juste son nom c'était totalement impossible. On ne savait même pas son âge ni où il habitait. On passa une partie de la soirée à chercher des moyens sur Internet sans succès si bien qu'on se décida à se coucher sans avoir avancé.
En pleine nuit Rose se réveilla pour boire. Jay se leva sans broncher, la pris et la déposa à côté de moi sur le lit pendant qu'il allait préparer le biberon. Je la pris et la berça pour la calmer un peu et la redonna aussi vite à Jay quand il revint pour ne pas avoir un autre de ses commentaires. J'étais fatiguée mais je ne pus m'empêcher de regarder Jay si souriant et patient pendant qu'elle buvait. Quand elle eut finis il lui fit faire un rot et plutôt que de la recoucher dans son lit la posa entre nous deux.
- Ca ne t'ennuie pas si je la laisse un peu là ?
- Pas du tout. Fais juste attention à ce que je ne l'écrase pas.
- Ne t'inquiète pas, tu sauras instinctivement qu'elle est là, même si tu dors.
On se coucha et se tourna alors dans sa direction. Jay tendit un doigt dans la petite main de Rose qui le prit aussitôt et tendis son autre bras dans ma direction en dessous des jambes de Rose pour prendre ma main.
- Tu en veux vraiment un ? Ne pus-je m'empêcher de demander.
- Oui, dit-il simplement.
- Mais tout ce que tu fais la avec Rose, c'est juste pour me prouver que tu en veux un et que tu peux l'assumer, t'en occuper sans problèmes ou tu le fais sans arrière-pensée ?
- Je fais ça sans arrière-pensée, je ne pourrais jamais faire semblant d'aimer ce petit ange.
- Et si je te disais que j'acceptais d'avoir un bébé tu dirais quoi ?
- Je dirais non si c'est juste pour me faire plaisir.
- Et si c'était pour nous faire plaisir à tous les deux ?
- Alors je dirais que tu ne peux pas me faire de plus beau cadeau.
- Jay ?
- Oui ? Demanda-t-il.
- Je veux un bébé de toi.
Je le sentis se redresser et il alluma la lumière. Il me scruta tachant de déterminer si je disais vrai.
- Pardon ?
- Tu as bien entendu, je veux un bébé de toi, répétais-je.
- Vraiment ? Tu ne dis pas ça juste parce que moi j'en veux un et que tu veux donc me faire plaisir. Je ne veux pas que tu acceptes si c'est pour regretter après.
- Je ne regretterais pas, j'en veux un pas seulement pour toi mais pour moi aussi. Je veux que tout le monde puisse voir le fruit de notre amour, je veux qu'on double notre amour pour élever un enfant.
Il se leva sans répondre, reprit délicatement Rose qui dormait sans problème et la recoucha dans son lit. Puis il retourna se coucher près de moi et me serra dans ses bras.
- Je t'aime tellement, tout ce que tu fais pour moi, tout ce que tu changes en toi juste pour nous, tu n'imagines pas à quel point ça me rend heureux. Je ne fais rien comparer à toi pour nous.
- Tu plaisantes ? Demandais-je, depuis combien de temps est ce que tu n'avais pas pris de vacance de plus de deux semaines entre deux tournages ?
- Très longtemps, avoua-t-il.
- Tu vois que tu fais quelque chose pour nous, tu aimes ton métier et tu ne peux pas t'en passer mais pour être avec moi tu restes là alors que moi je me suis mise à travailler.
- Ce n'est rien comparé à toi.
- Je ne trouve pas.
- Peut être... Alors tu veux vraiment un bébé ?
- Oui.
Il m'embrassa.
- Mais, continuais-je, tu m'en voudrais si je te demande qu'on attende un peu ? Avec le lancement du magazine le temps que tout soit vraiment en place il faudra un peu de temps et être enceinte pendant cette période ça risque d'être difficile et ...
- Chut, me coupa-t-il, j'attendrais... Mais pas trop longtemps quand même, précisa-t-il en souriant.
- Promis.
On s'embrassa de nouveau et je me serrai contre lui avant de m'endormir.

Coup dur (provisoire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant