Chapitre 15

1.7K 178 5
                                    

Je ne sais pas ce qui me décida à vouloir y aller mais j'irais. J'étais déterminée à présent à faire face à ma vie et si ce demi-frère existait j'y ferais face. Je ne garantissais en rien ma réaction ou si j'allais accepter mais je devais y aller. Je n'étais pas encore déçu par mon père, du moins tant que tout cela n'avait pas encore été totalement confirmé. Je craignais ma réaction si tout devenait réel, le fait qu'il ait trompé ma mère, qu'il ait eu un autre enfant sans jamais me le dire. Mais peut être aussi que lui-même ne l'avait jamais su et si ma mère était avec lui comme elle l'a été avec moi depuis son décès je ne lui en voudrais même pas d'avoir voulu trouver meilleure qu'elle. Parmi toutes les suppositions que je me faisais l'une d'elle était peut être la bonne mais pour en être sur je devais me rendre à cette adresse. Je ne mis personne au courant, je voulais y aller seule et pouvoir y réfléchir calmement.
On arriva à Londres trop tard pour que je puisse m'y rendre aujourd'hui, je me décidais à y aller le lendemain pendant que Jay participerait à une des émissions télé et qu'il aurait ses interviews. Mes beaux-parents étaient ravis de nous revoir aussi vite et d'apprendre que Drew était avec Savannah, cette dernière fut moins stressée dès l'instant ou Katherine la serra dans ses bras.
On ne profita pas beaucoup d'eux à notre arrivée car il était tard et tout le monde parti se coucher. J'étais épuisée de ne pas avoir fermée l'œil de tout le vol tandis que Jay était en pleine forme et ne voulais pas dormir. J'étais couchée contre lui comme chaque soir et malgré le fait que je lui ai dit que je voulais dormir il ne cessait de me parler.
- Tu veux bien que j'annonce à ma mère qu'on a décidé d'avoir un bébé ?
Je ne répondis pas en pensant qu'il croirait que je m'étais endormis et me laisserai.
- Cassie je sais que tu ne dors pas.
Raté.
- Pourtant j'aimerais bien Jay !
- Répond moi s'il te plait.
- Tu devrais peut être ne rien dire, tu lui annonceras quand je serais enceinte.
- Tu es sûre ?
Si je m'entêtais à ne pas être d'accord il argumenterait jusqu'à ce que je finisse par accepter, j'étais décidée à dormir alors j'acceptai qu'il lui dise. Je commençais enfin à sombrer quand il continua.
- Tu veux assister à l'émission de demain ?
- Pour quoi faire ? Demandais-je excédée.
- Pour qu'on passe du temps ensemble.
- Je serais je ne sais ou dans le public ou bien dans les loges pendant que tu seras sur le plateau ça ne sert à rien. Jay laisse-moi dormir !
- Mais...
- Jay Thomas Letson, le coupais-je, je te promets que si tu ne me laisse pas dormir je vais dormir dans le canapé... Ou non plutôt tu iras !
- Tu ne pourrais pas me forcer à sortir.
- Ne parie pas là-dessus.
- D'accord désolé mon cœur je te laisse dormir, je t'aime.
- Moi aussi.
Je m'endormis enfin sans qu'il ne dise plus rien. Il me réveilla le lendemain en m'apportant mon petit déjeuner au lit, pour se faire pardonner m'avait-il dit.

On rejoignit tout le monde dans le salon quand j'eus finis de me préparer et Jay partait déjà pour des interviews, il reviendrait seulement le soir quelques heures avant l'avant-première. J'en profiterais pour aller dans l'après-midi à l'adresse. Pour le moment je passais du temps en compagnie de ma belle-mère, on décida de faire quelque course et Savannah vint avec nous.
En pleine après-midi plus l'heure à laquelle je m'étais décidée d'aller vérifier si mon demi-frère existait été arrivé et plus je doutais de si j'allais vraiment y aller. Je commençais à douter et à me demander si je ne ferais pas mieux de continuer à faire comme si ma mère ne m'avait jamais rien dit. Puis j'avais croisé Drew qui m'avait demandé quelque chose et j'avais repensé à ce qu'il m'avait dit.
J'appelais donc un taxi et cacha à tout le monde ma destination. Savannah tenta de savoir où j'allais mais je réussis à la convaincre de ne rien me demander tant que je ne serais pas rentré et que je lui dirais tout plus tard, elle accepta sans rechigner ce qui était rare, être avec Drew lui faisait du bien.
J'arrivais une vingtaine de minutes plus tard après avoir indiqué l'adresse au chauffeur. Je me trouvais devant une petite maison ancienne mais bien entretenu, j'hésitai encore assise sur le siège arrière de la voiture, le chauffeur me regarda avec insistance.
- Ce n'est pas là ?
- Si enfin je ne sais pas ... Vous pouvez rester ici ? Je viendrais vous dire si je reste plus longtemps.
- Pas de problème.
Je lui réglais tout de même le trajet aller et sortis du véhicule.
J'avançais le plus lentement possible, je réfléchissais à ce que je pouvais dire. Je devais demander Peter Lopkins, c'est seulement en me remémorant cela que je me rendis compte qu'il portait le même nom que mon père. J'avais tellement réfléchis à qui avait pu envoyer la lettre que je n'avais pas prêtée plus attention à ce qui était dit.
J'arrivai à la porte, je levai le bras pour frapper puis le laissa tomber et commença à faire demi-tour, je vis le chauffeur me regarder bizarrement, il devait me prendre pour une folle et je le comprenais.
J'allais repartir mais je devais me débarrasser de cela maintenant ou je le regretterais et je n'avais pas envie de refaire un aller-retour en avion juste pour cela. Je refis de nouveau demi-tour et me dirigea une nouvelle fois vers la porte et frappa sans réfléchir. Une femme mure m'ouvrit en souriant.
- Bon... Bonjour, balbutiais-je.
- Bonjour, répondit elle poliment mais visiblement intriguée, je peux vous aider ?
- Oui. Je voudrais parler à Peter Lopkins, s'il vous plait.
- Vous voulez parlée à mon mari ?
- Vous êtes mariée à un jeune homme ? Demandais-surprise.
Enfin jeune, je ne savais pas quel âge il avait après tout. Je savais qu'il avait plus de dix ans donc il en avait peut-être vingt... Rien ne lui interdisait d'aimer une femme beaucoup plus âgée.
- Ah vous voulez parler de mon fils, Peter junior, répondit-elle.
À ce moment deux choses se produisirent et tout s'enchaina. La première, je venais de réagir que son fils et son mari s'appelait tous les deux Peter Lopkins comme mon père, ça aurait pu être une coïncidence et j'y aurais cru si un homme n'arriva pas au même moment derrière cette femme.
- Qui est ce ? L'entendis je dire avant de le voir.
Puis je l'aperçus.
- Vous allez bien, demanda la femme, vous êtes blanche, on dirait que vous avez vu un fantôme.
Ce n'était pas un fantôme que je venais de voir mais carrément un mort vivant ! Des rides en plus, un peu de cheveux gris mais c'était lui, je n'avais aucun doute là-dessus, l'homme qui se tenait à présent tout proche de moi était mon père.
Une vague de différente émotions me submergea soudain, de la joie remplacé aussitôt par de la tristesse puis de la colère, une colère noire que je n'avais jamais ressenti auparavant.
- Cassie, dit-il en avançant d'un pas.
- Ne... Ne m'a... m'approche pas !
Je courus presque jusqu'au taxi alors que je ne sentais pratiquement plus mes jambes tant elle flageolait.
- On rentre de suite et vite, suppliais-je le chauffeur.
Je ne regardai même pas en arrière. Je sentis mes larmes couler sans y prêter attention, des milliers de questions me venait à l'esprit, je n'arrivais pas à me calmer, je voulais des explications et pourtant je ne voulais plus jamais le revoir. La haine m'envahit comme jamais, rien ne la faisait partir. Pourquoi c'était-il fait passer pour mort ? Il y avait sa tombe, comment ils avaient pu la mettre avec la date de sa mort alors qu'il ne l'était visiblement pas. Ma mère était-elle au courant, vu la réaction qu'elle avait eu dès que je prononçais mort et père dans la même phrase j'étais sûre que oui et elle avait forcément parlé de ce demi-frère simplement pour que je découvre la vérité, à savoir que mes deux parents étaient tellement des monstres qu'ils m'avaient fait croire à dix ans que mon père était mort...
Je réglai la course et rentra. La première personne qui me vit fut Will, il se leva d'un bond en me voyant, je n'avais même pas pris la peine d'aller sur le canapé pour m'assoir et fondre en larmes, je m'étais assise par terre contre la porte. Will s'installa aussitôt près de moi en me prenant dans les bras, il ne tenta pas de me parler au début, il essayait seulement de me calmer et voyant que rien n'y
faisait il appela sa femme qui arriva aussitôt avec Drew et Savannah. Il m'aida finalement à me lever et m'assis sur le canapé toujours en me serrant contre lui. Tous essayer de me demander ce qui c'était passé, je ne pouvais pas répondre, j'avais lancé un il est vivant à peine audible mais je voulais juste Jay et ils le comprirent. Cependant ils étaient tous resté là, près de moi sans rien dire jusqu'à ce que je réussisse à me calmer, je ne pleurais plus, je n'en avais plus la force et je m'étais persuadée qu'il ne méritait pas mes larmes. Jay arriva peu de temps après, quelqu'un l'avait visiblement prévenu puisqu'il entra en trombe en demandant aussitôt où j'étais. Je levai la main pour qu'il me voie. Il m'embrassa sans prêter attention aux autres.
- Qu'est-ce qu'il y a mon cœur ? Demanda-t-il en s'asseyant à la place que venais de lui laisser son père.
- J'y suis allée, lui dis-je calmement.
- Voir ton demi-frère ?
- Oui.
- Et alors qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois comme ça ? C'est le fait d'avoir découvert qu'il existait vraiment et donc que tu as été déçu ?
- Non, il est vivant, lançais-je.
- Ton demi-frère ? Demanda Jay sans comprendre.
- Mon père, répondis-je.
Des murmures d'incompréhension et de stupeur se firent entendre.
- Quoi ?! Ce n'est pas vrai ! cria Savannah.
- Si, c'est malheureusement bien vrai.
- C'est inhumain de faire ça !
- Et pourtant ils l'ont fait. Ils m'ont mentis et m'ont fait croire qu'il était mort. Mais bon sang qui peut faire croire ça à son enfant !
Elle se leva furibonde, elle avait vécu ma descente en enfer après cette soit disant mort en direct et elle savait à quel point j'en avais souffert. Drew la fit se rassoir et passa un bras autour de ses épaules.
La colère revint à nouveau, Jay me serra contre lui ce qui m'apaisa un peu.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ? Demanda Savannah.
- Tu crois que j'avais envie de lui parler ? Je suis partis aussi vite que j'ai pu.
Je leur expliquai ce qui c'était passé, du fait que j'aurais pu le confondre avec mon père mais le fait qu'il eut l'air encore plus surpris que moi ne faisait aucun doute sur son identité.
- Tu vas y retourner ? Demanda Jay.
- Jamais !
- Tu dois savoir la vérité, continua Savannah, tu ne peux pas rester comme ça.
- Je n'ai pas l'intention d'y retourner !
- On ne t'y forcera pas, intervint Katherine, c'est ton choix et toute les personnes ici vont le respecter, c'est bien compris ? Demanda-t-elle en fixant Jay un moment.
- Compris, répondit ce dernier. Tu n'es pas forcée d'assister à l'avant-première si tu n'en a pas envie, continua-t-il.
- Et laisser miss pas besoin de retouche te tourner autour ? Pas question je viens.
J'avais décidé de continuer ma vie comme si rien ne c'était passée, du moins c'est ce que je décidai de faire croire à tout le monde. Je voulais faire bonne figure et je voulais faire croire que je pouvais vivre avec mais je savais très bien que cela ne serait pas le cas, je ne faisais que d'y penser et je faisais croire le contraire. La vérité était que je n'oublierai jamais et que je ferais toujours semblant, que je garderais cette colère et cette tristesse en moi pendant longtemps.
Je me préparai avec difficulté, je ne pensais pas à ce que je faisais si bien que je m'y plus de temps que d'ordinaire à me préparer. On alla tous les quatre en direction du cinéma et on parla comme si rien était arrivé, je participais à la conversation tout en étant absente et ce fut pareil toute la soirée, je vis le film sans le voir. Jay m'avait pris la main à chaque scène où il embrassait Natalia mais je ne réagissais pas vraiment. Il le remarqua et s'isola avec moi pendant la soirée après le film.
- Ecoutes, je veux bien que tu fasses croire que tout va bien et que rien ne s'est passé mais le fait est qu'il s'est passé quelque chose Cassie. Tu ne peux pas l'ignorer et tu ne me feras pas croire que ça ne t'affecte pas parce que je vois bien que si au contraire ça t'affecte et pas qu'un peu. Tu es absente et tu fais à peine attention à ce qui se passe autour de toi. Alors non je ne te demande pas de retourner là-bas et de demander des explications, je veux juste que tu laisses paraitre tes émotions, crie, pleure, hurle, casse quelque chose s'il le faut, fais ce que tu veux mais s'il te plait ne fait pas semblant ! Tu vas te renfermer, ça va déraper et ça je ne veux pas.
Je ne répondis pas tout de suite et le serra dans mes bras aussi fort que je le pouvais. Quelques larmes coulèrent que j'essuyais aussitôt.
- Non ça ne va pas, répondis-je même si il le savait, ils m'ont menti tous les deux, j'ai grandi pendant neuf ans en pensant qu'il était mort, je suis allée pleurer sur sa tombe quand je n'allais pas bien, je n'ai rien fait pour être heureuse avant de te connaitre parce que je me disais que c'était injuste, j'ai eu peur de m'attacher à toi parce que je croyais qu'on allait te reprendre comme on me l'avait repris lui, non Jay je ne vais pas bien...
- Je sais... Je suis tellement désolé pour toi, tu ne mérites pas cela, mais tu ne crois pas que ce n'est pas à moi à qui tu devrais dire tout cela ?
- C'est à lui que je devrais le dire, lui montrer comme il a gâché une partie de ma vie !
- Alors qu'est-ce que tu attends ?
- Accompagne-moi, décidais-je sur un coup de tête.
Il ne devait pas s'en sortir comme cela, il devait savoir tout ce qu'il m'avait fait subir sans s'en rendre compte.
On s'éclipsa de la soirée sans prévenir et prit le premier taxi pour se rendre à la même adresse.
- Tu es décidé ?
- Oui, répondis-je en frappant.
C'est lui qui m'ouvrit cette fois ci. Il parut surpris une nouvelle fois. Il ne devait pas s'attendre à me revoir un jour.
- Explique-moi ! Criais-je sans me préoccuper des formalités.
- Cassie, répondit-il peiné, rentre je te raconterais tout.
- Non ! Je veux que tu m'expliques ici, maintenant ! Que tu me dises pourquoi vous m'avez fait croire que tu étais mort !
- J'avais une double vie, commença-t-il, ta mère l'a découvert elle a demandé le divorce, j'ai réclamé de continuer à te voir mais elle m'a menacé d'aller raconter à ma femme actuelle ma vie avec elle, elle m'a dit qu'elle mentirait, qu'elle raconterait n'importe quoi pour me détruire si j'essayais de te revoir...
- Alors c'est tout ! Hurlais-je. Tu as préférée partir sans te battre ! Me laisser croire pendant neuf ans que tu étais mort, à me laisser pleurer sur ta tombe, à me laisser être malheureuse et à refuser au bonheur en pensant que toi tu ne l'aurais plus jamais. Tu m'as laissé grandir avec une mère qui ne m'aimait pas ! Qui m'a abandonné et laisser vivre seule à dix-sept ans, j'ai dû me débrouiller. J'aurais pu être dans la rue à crever de faim si je n'avais pas rencontré mon mari ! Mariage auquel tu ne m'as pas accompagné à l'hôtel, tu sais combien j'en ai rêvé de ça ?! Tu as gâché tant d'années de ma vie tout ça de peur de perdre une autre femme, tu ne m'aimais donc pas toi non plus, tu es comme celle qui me sert de mère !
- Je ne savais pas qu'elle t'avait traité comme cela...
- Et comment aurais tu pu le savoir ! Tu ne t'es pas donné la peine de revenir me voir, je ne comptais pas pour toi ! Je ne veux plus jamais te revoir c'est clair ? Tu es vraiment mort pour moi !
Je partis sans attendre quelconque réponse, Jay me suivit et me pris par la taille. On s'éloigna de la maison et il s'arrêta en me faisant face.
- Ça va ?
- Non...
- Mais ça t'as fait du bien ?
- Oui, répondis-je avant de craquer dans ses bras.
On rentra directement chez ses parents après cela. Je partis me coucher sans rien dire mais je sais que Jay raconta toute l'histoire pour moi. Katherine vint me voir quand il eut probablement fini d'expliquer.
- Je peux entrer ? Demanda-t-elle.
- Bien sûr.
Elle entra donc et s'assis au bord du lit.
- Comment te sens-tu ?
- Bien, mentis-je.
- Tu sais quand on te connaît, on sait que tu montres à tout le monde que tu es forte et que rien ne t'atteint. Tu caches tes sentiments mais tu n'as que dix-neuf ans, tu es peut être déjà mariée mais tu es trop jeune pour ne penser qu'aux autres et t'oublier. Il faut que tu vives un peu plus pour toi et arrêter de faire plaisir à tout le monde. Ce n'est pas en mentant en disant aux autres que tu vas bien alors que ce n'est pas vrai que tes problèmes vont disparaitre.
- Je sais mais je ne veux pas attirer la pitié des gens.
- On aura jamais pitié de toi, on sera juste là pour t'aider parce que tu ne devrais pas vivre ça toute seule. Ce qui s'est passé aujourd'hui tu ne pourras jamais le surmonter si tu essayes d'oublier et faire comme si rien ne c'était passé.
- Je sais.
- Alors je repose ma question, comment te sens-tu ?
- Mal, avouais-je cette fois ci sans mentir.
- Je m'en doutais, alors aimerais-tu avoir le câlin d'une mère qui ne t'abandonneras jamais quoi qu'il arrive ?
- J'adorerais.
Elle me prit alors dans ses bras et on discuta ensuite un long moment de mon enfance du moins ce que je me rappelais. Elle me posa des questions sur mes parents et de ce qui c'était passé avec ma mère depuis la soit disant mort de mon père. On dériva sur des choses moins grave, la vie de couple avec Jay, mon amitié avec Savannah, mon travail dans le magazine. Cela me faisait du bien de pouvoir parler avec elle. Je n'avais jamais autant parlé à ma propre mère depuis neuf ans si on ne comptait pas les disputes.
- Jay m'a parlé du fait que vous vouliez un enfant.
- Déjà ?
- Oui... Qui le veut vraiment ?
- Nous deux.
- Tu es sur ?
- Lui... Il le veut vraiment et pour lui je ferais tout vous le savez.
- Oui mais toi tu ne veux pas autant que lui.
- Je n'en voulais pas du tout au début maintenant pour lui si.
- Mais au risque de me répéter tu n'as que dix-neuf ans et tu dois arrêter de trop vouloir faire plaisir aux autres même s'il s'agit de ton mari.
- On s'est déjà fortement disputé à cause de cela, je lui ai dit qu'on en ferait un dans pas longtemps, je ne veux pas qu'il m'en veule à nouveau. Je suis sur maintenant d'en vouloir un de lui mais peut-être pas aussi vite qu'il le voudrait.
- Et si je lui en avais parlé tu m'en voudrais ?
- Bien sûr que non.
- Et bien je l'ai fait, quand il me l'a annoncé. Je lui ai posé les mêmes questions que toi, à savoir si c'était lui ou toi qui le voulait vraiment, il s'est rendu compte que c'était lui. Et je lui ai expliqué que tu étais encore jeune et que tu devais en profiter et puis lui aussi à du temps devant lui. Vous n'êtes pas pressé tu n'as pas à vouloir lui faire plaisir sans cesse.
- J'ai peur d'en reparler avec lui.
- Je suis sûre qu'il t'en reparlera lui-même. Il a bien compris que tu sacrifiais beaucoup de chose pour lui. Fais-moi confiance tu n'as pas besoin de tout cela pour le garder, il est fou de toi.
- Et je suis folle de lui c'est pour ça que j'accepte tout.
- Ce n'est pas une raison.
Jay arriva justement à ce moment-là.
- Je vous dérange ? Demanda-t-il.
- Non, on allait t'appeler justement, répondit sa mère.
Il s'assit près de nous.
- Tu n'as pas quelque chose à dire à ta femme ?
- Si... Ma mère m'a fait comprendre beaucoup de chose. Je sais que tu fais tout pour que je sois heureux mais tu en oublie ton bonheur. Je t'ai beaucoup trop influencé pour cette histoire d'enfant et je suis désolé.
- Mais j'en veux un, répondis-je, juste pas tout de suite.
- Je sais et j'accepte, on a tout notre temps. Tu as une magnifique carrière qui commence et je ne veux pas que tu y renonces en étant enceinte maintenant. Est-ce qu'on est d'accord ?
- Oui.
- Je vous laisse les jeunes, nous interrompis Katherine, ma mission est terminée, plaisanta-t-elle. Cassie, chérie si tu as besoin de parler je ne veux pas que tu hésites à m'appeler, c'est compris.
- Compris, merci beaucoup.
- Je t'en prie c'est normal.
Elle me serra une nouvelle fois dans ses bras avant de sortir. Je continuai à parler avec Jay jusque tard dans la nuit. Il me fit promettre avant de m'endormir que je ne devais plus rien faire que je n'avais pas envie simplement parce que lui le voulait.

Coup dur (provisoire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant