Séduite malgré elle

Chapitre 13

- Votre altesse ? Salim leva les yeux pour regarder son bras droit. Il lui fit signe de prendre place ce qu'il fit. Il mit fin à la communication après avoir murmuré quelques mots à son ami.

- Il y a une femme qui désirait vous voir.

- Une femme ? Demanda Salim visiblement surpris qu'une femme demande après lui. 

- Oui votre altesse.  Salim voyait que son bras droit était mal à l'aise ce qui n'était pas dans ses habitudes. 

- Dis - moi qui c'est Sofiane demanda Salim pressé de savoir qui était la femme qui voulait le voir et qui mettait tant son bras droit dans cet état.

- Votre...

- Salim mon chéri tu m'as tellement manqué lança une voix féminine. Salim serra les mâchoires pour ne pas exploser devant son bras droit. Cette femme qui avait partagé une petite partie de sa vie avait osé mettre les pieds dans son palais après ce qu'elle avait fait.

- Qu'est-ce que tu fais là!

- Je suis venue voir comment se porte l'homme de ma vie.  Salim dû faire un effort surhumain pour ne pas lui sauter au cou et lui faire comprendre à quel point il la détestait.

- Comme tu peux le constater je vais parfaitement bien déclara Salim en se carrant dans son fauteuil.  Il lui lança un regard dangereux qui la fit pâlir sur le champ mais la jeune femme ne se laissait pas intimider. 

Elle leva le menton comme si le regard que lui lançait le prince ne lui faisait pas peur. Salim la regarda et il avait juste envie de vomir.  Cette femme était sans scrupules.  Lorsqu'il l'avait rencontré lors d'une soirée organisé par son ami Salim avait pensé qu'elle serait une bonne épouse mais il avait découvert son vrai visage.  Elle ne jouait que la comédie depuis le début et heureusement pour lui il n'avait jamais ressenti quelque chose pour elle. La seule chose qu'il avait ressenti pour elle c'était de la peine et du dégoût surtout lorsqu'il avait appris qu'elle entretenait une relation avec l'un de ses gardes.

- Comment tu fais ? Demanda Salim à la jeune femme qui essayait de lui lancer des regards de concupiscence. Pathétique ! Pensa Salim in petto. 

- Comment je fais quoi ? Demanda la jeune femme

- Comment tu fais pour avoir autant de courage de venir ici après ce que tu m'as fait ?

- Écoute Salim je sais que j'ai commis une erreur et je suis sincèrement désolée.  J'aimerais qu'on reprenne tout à zéro dit-elle d'une voix forcément sincère. 

- Je vais faire comme si je n'avais rien entendu.  Maintenant tu vas quitter mon bureau immédiatement et je ne veux plus te revoir ici!

- Mais Salim je t'aime !

- Assez! Siffla dangereusement le prince ce qui fit peur à la jeune femme.  Que sais-tu de l'amour ? Hum? Je te préviens c'est la dernière fois que je te vois mettre les pieds dans mon bureau Nadia  et dans mon palais!

- Mais...

- J'ai dit assez! La prochaine fois que tu mets les pieds dans mon palais je ferai de ta vie un véritable enfer et crois- moi ce n'est pas l'envie qui me manque ! Je te ferai souffrir à tel point que tu appelleras la mort mais elle ne viendra pas ! Déclara dangereusement Salim. 

Voyant qu'il était sincère et qu'il était capable de mettre en pratique ses menaces, la jeune femme sorti rapidement de son bureau sans cacher sa déception et sa peur. 
Une fois la porte refermée Salim se passa une main dans les cheveux.  Il faut absolument qu'il éloigne cette femme de lui. Il ferma un instant les yeux et il vit le visage de Nouria.  Cette image suffit pour le calmer.
Il se leva de son siège et sortit de son bureau. 

Il allait lui faire une surprise.

~

- Tu crois qu'elle est vivante ? Demanda Nouria à son frère rongé par la peur. Cela faisait deux jours qu'elle n'avait pas vu son amie.  Elle s'était enfermée dans sa chambre et ne voulait voir personne.  Plus les jours passait et plus elle perdait espoir que son amie lui pardonne. 

-  Elle est vivante Nouria.  Aïsha m'a rapporté qu'elle allait bien repondit son frère. Ce qui la rassura un peu.

- J'ai peur Aboubak dit-elle à son frère.

- Tout va bien se passer je te le promets déclara son frère.  Elle aurait tant voulu le croire mais malheureusement elle ne pouvait pas.  Son frère était optimiste et un homme de parole mais Nouria avait perdue espoir de retrouver son amie. Ce constat lui fit atrocement mal.

- Votre altesse vous ne voulez pas aller lui parler ? Proposa  Jafar le bras droit de son frère. Cet homme était doté d'une grande sagesse et Nouria l'admirait tout le temps. Elle le considérait comme son père et Aïsha comme sa mère.  Ils avaient tout les deux été présents pour eux lorsque son frère et elle avaient perdu leurs parents. Peut-être que Jafar avait raison.  Si son frère partait lui parler elle allait sûrement l'écouter et Nouria pourrait tout lui expliquer.

- Oui Jafar a raison. S'il te plaît Aboubak va lui parler supplia-t-elle les larmes aux yeux.  Son frère la regarda un moment avant de se lever.

- C'est d'accord. Déclara-t-il . Sur ces mots son frère parti pour les laisser et Nouria priait le ciel pour que son frère arrive à convaincre son amie.

Dix minutes plus tard elle vit son frère venir vers eux.  Elle ne pouvait rien voir sur le visage de son frère.  Il ne laissait jamais rien paraître.  Elle le vit avancer et priais pour qu'il lui annonce une bonne nouvelle car elle en avait besoin. 

- Elle a enfin décidé de t'écouter haboude dit enfin son frère.

Nouria ferma les yeux pour remercier le ciel. Même si son amie ne lui avait pas encore dit qu'elle était pardonnée Nouria voyait cela comme une chance.  Elle remercia son frère d'un sourire et se dirigea vers la chambre de son amie le cœur battant la chamade.  Malgré qu'elle traînait les pas pour se donner du temps Nouria avait fini par arriver devant la chambre beaucoup trop vite à son goût.  Elle toqua une fois à la porte avant d'attendre quelques secondes mais il n'y avait aucune réponse. Elle voulu toquer une deuxième fois mais la voix de son amie lui demanda de rentrer.  Elle souffla un grand coup d'air avant d'ouvrir la porte et affronter son amie. 

Lorsqu'elle rentra dans la chambre de son frère qui était maintenant celle de son amie Nouria vit le visage de son amie . Elle avait pleuré tellement que ses yeux étaient devenus rouges. 

- Lyah je... son amie leva la main pour lui ordonner de se taire. 

- Tu as cinq minutes pour m'expliquer ce qui t'a pris de faire ça. Son ton était sec mais Nouria n'avait pas le choix que de faire avec. Au moins elle avait décidé de l'écouter et c'était l'essentiel.

- Merci murmura-t-elle