Chapitre 7

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Dix ans et trois semaines après la rencontre

Une semaine qu'Enéa est dans le harem. On lui a prit ses vêtements de velours faisant la fierté de son royaumes et la force à mettre des robes simples aux couleurs bien trop voyantes et mettant en valeur ses courbes féminines. La jeune femme rumine et cherche un moyen de fuir avec sa petite sœur gardée avec les servantes.

Elle reste enfermée dans sa chambre, personne n'ose discuter avec cette rebelle insoumise. Les soldats pourraient penser qu'elles veulent se rebeller aussi.

Ce soir là, quelqu'un vient la voir alors que la nuit est tombée. Tout le monde est supposé dormir à cette heure. Elle ouvre la porte sur ses gardes. C'est un garde.

- L'Empereur désir te voir dans sa chambre.

- Jamais! lui crache-t-elle au visage.

Il pousse le panneau de bois et la saisit pour la tirer derrière lui. L'ancienne princesse se débat au mieux, mais rien y fait. Elle croise le regarde de quelques concubines qui ont sorti la tête de leur quartier pour voir ce qui se passe. Toutes détournent les yeux sans esquisser de mouvement d'aide. Elles ont toutes été comme ça au début: fière et digne, trop pour être un objet sexuel de ce tirant. Mais tout change rapidement lorsque la menace de mort tombe. Ou alors le souverain les a charmé avec son corps magnifique. La vérité est que bien peu de femme ont encore la flamme de la révolte.

Enéa se fait trainer dans les couloirs jusque dans la chambre de Welliam. Là-bas le soldat la pousse dans la pièce et referme la porte derrière.

- Ça a été plus rapide que ce que je pensais, déclare Sa Majesté assit dans son fauteuil.

Elle se retourne vers lui et se met en position de combat, scrutant l'homme. Il ne porte qu'un pantalon et une chemise à moitié déboutonnée. Ses cheveux noirs tombent en partie devant ses yeux gris brillants et une légère barbe couvre sa mâchoire. Il dépose son verre et se lève pour s'approcher de la jeune femme. Il n'y a pas à dire, l'Empereur d'Ise est séduisant. En d'autre circonstance elle aurait bien flirter avec lui.

- Ne vous approchez pas! cri-t-elle en reculant le dos contre le mur.

Il s'avance encore. Enéa cherche un objet pour l'attaquer, mais ne trouve rien. Elle tente un crochet du droit désespéré. Sa main est bloquée facilement. Welliam se colle à elle et l'embrasse langoureusement. Ça la calme pendant quelques secondes avant que ses dents se referment sur la lèvre inférieur de Son Altesse.

Il recule la tête et lèche le sang qui coule de la blessure.

- Tu résiste? demande-t-il. Tu es certaine de le vouloir?

- Certaine, réplique-t-elle en le transperçant du regard.

- Ce serait plus simple si tu te soumettais. Je te donnerais du plaisir et puis tu retournerais dans ta chambre.

- Jamais je ne vais m'abaisser à vous laisser faire Votre Majesté.

- Je ne veux plus d'un poisson mort dans mon lit. Si tu es proactive ce sera très bien.

- Et pourquoi je ferais ça?

- Pour ta sœur.

Il a murmuré ces mots qui font pâlir la jeune femme. Qu'est-ce qu'il entend par là? Il n'oserait quand même pas blesser une si jeune fille, non? Son regard carnassier laisse penser le contraire...

- Ne touchez pas un cheveux de Donn, siffle Enéa en l'attrapant par le col.

- Tout dépendra de ton attitude. Si tu reste braquée je ne donne pas cher de sa sécurité. Le palais d'un tirant n'est pas un endroit sûr pour une adolescente menue et sans protection. Combien se font violée chaque année? Personne ne le sait parce que tout le monde s'en fiche.

L'ancienne princesse serre si fort le tissu que ses jointures deviennent blanche. Son corps entier tremble de colère. Ce n'était pas supposé se passer comme ça! Les navires devaient accoster un mois plus tard, son pays devait rester libre, sa famille était sensé survivre et repousser définitivement l'envahisseur. Ils devaient demeurer ensemble... mais on ne change pas le passé. Et pour l'instant sa cadette dépend d'elle.

- Si je couche avec vous ma sœur va être protégée?

- Je t'assure que personne ne la touchera.

Enéa m'aime pas ça, mais sons choix sont limités et tout aussi peu glorieux les uns que les autres. S'assurer que Donn ne cour aucun danger en premier, faire un plan pour s'enfuir après.

Elle tire la tête de Welliam pour l'embrasser langoureusement. Profitant de l'effet de surprise, la jeune femme le pousse jusqu'à son lit et l'y fait tomber sur le dos. Sans plus d'hésitation la robe rejoint le sol somme les sous-vêtement. L'anatomie de l'Empereur réagit rapidement, déformant son pantalon.

- Tu es bien entreprenante pour une princesse, dit le souverain en fixant sans gêne sa poitrine.

- Parce que vous croyez vraiment que je n'ai aucune expérience?

L'Empereur sourit en songeant à la nuit enflammée qu'il s'apprête a vivre. 

Le lendemain l'ancienne princesse se réveille dans le lit de Welliam. Elle regarde son visage endormit et son torse partiellement nu si magnifique. Enéa secoue la tête et se lève, remettant sa robe pour se glisser en douce dehors. Sa fuite est stoppée net par deux yeux argenté qui la fixent.

- Tu es une amie de mon Papa? demande Maria-Helena.

La petite porte une robe verte pomme avec une jupe volumineuse et des manches courtes en dentelle blanches. Avec son diadème argenté orné de jaspe elle ressemble à une minuscule et adorable reine.

- Euh...

- Tu es son amie à câlin? insiste-t-elle avançant.

- Amie à câlin...?

- Oui. Une amie avec qui il fait tout pleins de câlin et de bisous.

- Ah, oui. J'imagine.

- D'accord.

La fillette la regarde de la tête au pied avant de croiser les bras. Son œil critique la fait ressembler clairement à son paternel.

- Je t'accepte dans les quartiers de mon papa, déclare-t-elle solennellement. Mais attention! Si je pense que tu es une pas gentille tu seras jetée au cachot.

La rousse l'observe avec étonnement ordonner au garde passant par là de la reconduire à sa chambre. L'homme reste figé un instant, puis obéit rapidement.

Cette enfant est tout un phénomène.

Princesse Maria-HelenaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant