Chapitre n°33 Aurore

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Playlist

« Hate to see the heart break » Paramore

« Ghost in the wind » Birdy

« Courage to change » Sia

« Cold » James Blunt et Léa Paci

« We are young » The Mayries (cover)

« You are enough » Sleeping at last

Point de vue d'Aurore

Autant dire que je ne m'attendais pas à être aussi subjuguée par le paysage. Nous sommes en Islande, à Reykjavik depuis hier où les températures bien fraîches sont là en ce mois d'octobre.

Nous sommes en pleine chasse dans la forêt.

Une première proie a été repérée à environ deux kilomètres. Mon instinct s'est réveillé. Matthéo me précède, il est concentré.

Je dois dire que le retour à la maison a été un bon retour aux sources. J'ai eu mes marques à New-York et avec ma famille auprès de moi, je me sens nettement mieux. J'étais heureuse de les serrer dans mes bras dans le hall de l'aéroport. Nous avons profité d'eux, raconté nos aventures new-yorkaises. J'en ai profité pour présenter officiellement Céleste au reste de la famille. Elle était un peu intimidée au début mais Carlisle et Esmée l'ont rassurée tout de suite. Sa chambre l'attendait déjà si elle le souhaitait. Mais je suis certaine qu'elle a apprécié la proposition. Nous avons profité de l'été tous ensemble jusqu'à la rentrée où les études ont repris le dessus sur les vacances. Matt s'est octroyé des vacances avec moi après avoir travaillé nuit et jours à l'hôpital tout l'été.

En attendant, je profite de mon séjour sur le territoire des aurores boréales pour la première fois en un siècle de vie. Être auprès de mon vampire favoris est parfait. Outre mon stage à New-York, c'est notre premier voyage à deux. Je suis heureuse de vivre ce moment avec lui. Nous pourrons voir les aurores boréales au cours de ce séjour et je meurs d'impatience de les voir. Ici, la nuit tombe tôt, nous pouvons encore profiter des derniers rayons du soleil pour chasser. Ensuite, j'ai envie de passer du temps à la piscine. Une chance qu'il ne s'agisse pas d'un hôtel classique où l'on peut croiser d'autres clients humains. Il s'agit d'un hôtel particulier qui appartient à des amis de Carlisle, un ancien hôtel en l'occurence qui a servit durant très longtemps puisqu'il a fallut le réhabiliter et ses amis en ont fait une résidence secondaire. Ils vivent dans la région et ont eu assez de confiance pour nous prêter leur domaine privé, le temps pour eux de voyager un peu et pour nous d'admirer ces sublimes phénomènes naturels nocturnes typiques de cette région du monde. Je me souviens encore du jour où Matthéo m'a tendu l'enveloppe qui contenait le programme et la fausse réservation puisqu'il n'y a pas de réservation de logement. Il en a fait une invitation personnelle. C'était dans ma cuisine de l'appartement à New-York.

D'ailleurs, Matt me devance. Sa proie semble être rapide. Notre vitesse est multipliée par je ne sais combien par rapport à un ours ou à un chevreuil. Il le rattrape enfin pour adoucir la brûlure dans ma gorge. Se nourrir de temps en temps nous est nécéssaire. Pour ne pas craquer auprès des parfums humains. Nous sommes censés être des êtres civilisés et nous y mettons un point d'honneur. J'aperçois à mon tour une proie susceptible de satisfaire ma soif. Garder le contrôle. Ne pas paraitre trop étrange, ne pas éveiller les soupçons.

Ma proie est un beau chevreuil. C'est attendrissant. C'est la douce image que donne cet animal sauvage aux yeux des humains. Sauf qu'il existe une autre image et elle n'est répertoriée nulle part exceptée au cinéma. Triste réalité qu'il vaut mieux impérativement ne pas dévoiler au grand jour.

Après tout, nous avons l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant