Chapitre n°18 Matthéo

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Playlist

« Trouble » Coldplay

« There you are » Zayn

« Thunder » Imagine dragon

« Turning tables » Adèle

« Touches you  » Mika

« Tôt ou tard s'en aller » Francis Cabrel

Chapitre n°18

Point de vue de Matthéo

Il a fallu autant de temps pour que ces fichues rumeurs à mon sujet cessent. Il arrive à un moment où je n'en pouvais plus. Même étant un vampire civilisé, qui a envie de s'intégrer avec les humains sans leur sauter à la gorge pour les tuer et boire leur liquide vitale. De simples bruits qui s'apparentent à une blague peut aller assez loi, au début on le prend à la légère en se disant que dans trois jours ou la semaine suivante, ce sera oublié. Sauf que d'autres bruits circulent la semaine suivante et tout prend de l'ampleur. Depuis deux ans. Je n'en ai pas encore parlé à Aurore mais combien de remarques j'ai eu en sortant du cours de sport, combien en sortant d'un cours de maths ou de sciences. Soit disant, je fais partie de la catégorie des « populaires », ceux qui réussissent dans tous les domaines. Vous voyez l'horrible étiquette ? Dès que je m'adresse à une camarade de classe, d'autres soupçonnent des horreurs. Ce n'est pas le cas. J'ai été bien élevé. J'ai toujours respecté les femmes. J'ai quand même deux sœurs et Esmée que je considère comme ma mère.

Lorsque Aurore est arrivée dans la famille, j'ai appréhender en me demandant si elle n'allait pas se focaliser sur les rumeurs et me regarder différemment. De plus, elle connaissait Alice l'une de mes plus proches personnes dans le clan de Carlisle. Je m'entends bien avec elle. Et évidemment, mon frère Jasper mais nous sommes de la même famille au sens biologique. Lui et moi avons un passé commun avant d'arriver dans le clan des Cullen. Nous avons trouvé notre place tout de suite. Alice était ravie de savoir que Jasper avait un frère. Rosalie a tout de suite remarqué nos boucles blondes communes. Merci Jasper pour cet héritage. J'ai un peu de mal à l'assumer mais je ne changerai pas mon apparence. J'ai appris à les apprécier depuis qu'Aurore m'a avoué qu'elle les adore.

Au fil du temps, j'ai appris à connaitre Aurore réellement. Hors les visions de ma sœur préférée. Non que je ne me fit pas à son don fabuleux mais je préfère avoir le cœur net. L'amour ne se contrôle pas. Alice m'a montré toutes les visions concernant Aurore. Rien qu'à son prénom poétique, j'étais déjà intrigué et lorsqu'elle a passé réellement le pas de la porte d'entrée de la maison, j'étais devenue troublé. Troublé d'une part par ses yeux verts incroyables, ce sont les plus beaux que j'ai vu de mon existence de vampire. Elle n'a pas non plus détourné le regard au sujet de mon passé, notamment dans l'armée dans les années 1860. Elle n'a pas posé de questions improbables, ni eu peur des remarques et rumeurs désobligeantes au lycée. L'autre jour, ses yeux verts se sont posés sur mes cicatrices aux bras, celles dont je ne veux pas me justifier hormis du fait qu'elles existent depuis mes années à l'armée et Jasper en est le premier témoin. Aurore n'a pas eu peur. C'est la sensation la plus folle que j'ai ressenti. Et quand elle est venue frapper à ma porte l'autre jour, elle n'a pas détourné le regard. J'ai tenté en vain de « cacher » mes cicatrices aux bras. Ridicule. Elles sont visibles à trois kilomètres pour un vampire. Nous avons une vision infaillible.

Quand ses lèvres se sont posées sur les miennes la première fois, j'étais surpris de son geste. Jamais je n'aurai cru qu'elle allait ou qu'elle envisageait de m'embrasser, du moins je ne le pressentais pas vraiment. C'était inexplicable. Étrange dans un premier temps mais addictif ensuite. J'ai compris qu'elle m'acceptait. C'est une belle preuve d'amour. Et quand je l'ai embrassée une première de ma propre initiative, j'ai ressenti les mêmes sensations. De la surprise d'abord, je ne m'attendais pas à ce qu'elle se laisse faire. J'ai eu peur qu'elle ne soit pas à l'aise, que je reçoive une gifle tout en me donnant un regard de dégout. Sauf que pas du tout, elle a répondu à mon baiser. Elle a mis sa main derrière ma nuque pour accentuer mon geste initial et pour se rapprocher un peu plus de moi. Elle a même mis ses mains sur mes joues. Donc, tout s'est bien passé et je n'ai pas pu résisté de l'embrasser à nouveau, même dans les couloirs du lycée.

Après tout, nous avons l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant