Chapitre n°11 Aurore

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Playlist

« Till the sun comes up » Gavin James

« Take my hand » Picture This

« Under the Bridge » Red hot chili Peppers

« Ho hey » The Luminers

« Sweet creature » Harry Styles

« Someone new » Hozier

Chapitre n°11

Point de vue d'Aurore

Je regarde Edward s'éloigner un peu plus loin, passer un coup de fils à quelqu'un. Carlisle me regarde toujours de ses yeux ambres. Je me demande ce qu'il pense. Qu'est-ce qu'il va se passer ensuite ? Vont-ils partir et me laisser dans cette ville ? Que ferais-je après leur départ ? Sans eux, je n'ai plus personne. Ce sont mes sauveurs. Le vampire aux yeux ambres me sourit poliment.

« On va devoir rentrer à la maison. Nous sommes un clan de neuf personnes. Moi et ma femme avons adopté plusieurs enfants et si tu le souhaites faire partie de notre famille, ce sera avec plaisir. Tu es la sœur d'Alice, elle parle de toi tous les jours. C'est comme tu le souhaites. ».

« Je ne m'attendais pas à une telle proposition » dis-je étonnée. 

On se connait peu mais c'est une proposition inattendue pour moi. Je suis solitaire et faire partie d'une aussi grande famille me fait un peu peur, peur de l'inconnu mais je serais heureuse de revoir Alice. Elle me manque tellement. Et aussi, j'ai une curiosité énorme à rencontrer son fameux Jasper. Et tant qu'à faire, mettre un prénom sur le visage de son frère pour lequel, je suis intriguée et je suis impatiente de le connaitre car Alice en était déjà persuadée à l'époque, lui et moi allions finir par être en couple. Ce n'est pas poli de répondre. Je me sens un peu gênée face à une telle annonce. Pour moi, cela signifie faire partie d'une famille et non d'un clan, partager des moments simples. C'est quelque chose que je ne connais pas. Hormis mon année passée à la Maison close, je n'ai jamais vécu avec plusieurs personnes. 

« Il se trouve que j'ai loué un logement dans la ville où vous vivez » dis-je pour ne pas faire croire que je m'en fiche.

« Oh ? ».

Ce qui est un mensonge. Je n'ai rien loué du tout. Comment j'aurais pu le faire. Je n'ai pas quitté l'Italie et à part répondre à une annonce dans le journal pour ce type de démarches, je ne peux rien faire d'autres. Mentir n'est pas bien. Je culpabilise déjà. Mentir à ce jeune médecin qui m'a sauvé la vie en plus. Je devrais avoir honte. J'ai honte.

« Mais je vais m'arranger pour résilier le bail rapidement, à la fin du premier mois » dis-je et Carlisle sourit de nouveau, comme soulagé.

Il va falloir l'admettre, je n'ai d'autre choix que de chercher un logement dans les journaux. Qu'est-ce qui m'a pris d'inventer ce mensonge ?

Je regarde maintenant dans le vide afin de ne pas montrer ma gêne. Raté.

« J'ai eu Emmet au téléphone, il est ravie de rencontrer la nouvelle venue dans la famille » sourit Edouard.

« Merci Edward, je ne sais plus quoi dire ».

« Aucune pression ».

Nous sortons tous les trois chasser. Ces derniers temps, je n'ai pas pris la peine de me nourrir. De plus, prendre l'air ne me fera pas de mal. Voir le monde extérieur est plus intéressant que le plafond d'une chambre d'hôtel, que j'ai un peu trop fréquenté d'ailleurs. Je parle des chambres d'hôtel. La vie est pleine de surprise. Il y a peu, je déprimais seule car Céleste m'a été enlevé et je sais que c'est pour son bien. Elle devait absolument être soignée. Mais je me retrouve seule, sans personne car Élise n'est plus là non plus. Sa présence me manque. J'en ai un peu discuté avec Edward. Il a un rôle de grand frère avec moi. C'est appréciable.  Il m'a expliqué qu'il rentre avec Carlisle aux Etats-Unis dans deux jours. J'ai donc quarante huit heures pour réfléchir. C'est peu. Au fond de ma conscience, ma décision est prise mais je n'en suis pas encore à me faire à l'idée qu'une vie de famille m'attend.

Après tout, nous avons l'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant