Bonum Daemonium

Chapitre 7

Je rejoignis Léo et nous montâmes dans le train. On pouvait y lire "Poudlard Express". Des dizaines de cabines se suivaient dans un long couloir.

-On a de la chance, on ne sera pas obligé de partager notre cabine avec des personnes que l'on aime pas car il n'y a que les 5èmes années, dit Léo. On revient tous d'un stage au ministère pour la plupart ou d'une autre entreprise. Je l'ai fait chez le chef des aurores, Harry Potter. Je suis trop content de l'avoir rencontré, cette légende. Heureusement, il n'est pas du tout comme son fils.

On était arrivés devant une cabine où une jeune fille à la peau matte attendait.

-Je te présente ma petite amie, dit-il fièrement, elle s'appelle Zénith.

Je la salua rapidement. Il lui expliqua que j'étais nouvelle et qu'il m'aidait à chercher une baguette chez Ollivander. Elle semblait dubitative, comme si elle pensait qu'il mentait et que l'on avait fricoté dans son dos.

-Combien de temps dure le voyage ? demandais-je.
-2h30, me répondit-il, content de m'aider.
-Ok je vous laisse seuls, je vais me promener.

Mon téléphone avait encore 76 %. En trainant mon sac de voyage et ma grosse valise avec difficulté, je trouva une petite cabine vide. Je m'installa et démarra MannCraftte C'était de loin mon jeu préféré. Avachie sur la banquette et mon manteau en guise de couverture, le temps passa très rapidement. En un claquement de doigts, nous étions déjà arrivés.

Le château trônait sur une falaise. Il était éclairé dans ces moindres recoins par des "projecteurs". Je pense que ça doit être des sorts vu qu'ils n'utilisent pas d'appareils électriques.

Je suivis le groupe des 5èmes années. Ils semblaient légèrement moins âgés que moi. On arriva dans un grand hall, puis dans un long couloir pour finir devant deux grandes portes. De l'autre côté il y avait une grande salle décorée avec des bannières de quatre couleurs : une jaune, une autre verte, celle plus à droite rouge et la dernière bleue. 

Le groupe que je suivais commença à s'installer à deux tables sous les bannières. Ne sachant pas s'ils avaient fait attention à où ils essayaient, je chercha Léo et Zénith des yeux pour m'asseoir près d'eux. Léo me faisait des grands signes, mais trop pour me saluer, non, il voulait me faire avancer vers la table des professeurs.

J'entra dans une mort intérieure en marchant vers la table où était assis Tradée Boshaft. Il me regardait, imité par les professeurs qui, bien qu'étonnés ne chuchotaient pas, contrairement au reste de la salle. J'essayais d'avoir une démarche assurée mais le trou que creusait le stress dans mon ventre et mes joues couleur tomate me faisaient comprendre le contraire.

"-Venez Mlle Sylve, me dit-il doucement. Comme vous le savez tous, j'aime beaucoup jouer sur les surprises. C'est pourquoi je n'ai prévenu personne, ni même le corps enseignant de l'arrivée d'une nouvelle élève. 
Veux-tu te présenter ? Me demanda-t-il.l

Je secoua ma tête en guise de réponse négative. Qu'est ce que j'aurais bien dit ? "Bonjour, moi c'est Lya Sylve, j'ai 16 ans. J'ai déjà tué 24 personnes mais qui sait, ce chiffre augmentera peut-être encore."

-Mlle Sylve, asseyez-vous ici, je vais vous mettre le choixpeau sur la tête et il vous enverra dans une des quatre maisons. Votre maison sera vôtre nouvelle famille, j'espère que vous vous entendre bien avec celle-ci."

À contre coeur, je fis face à la salle. Je m'installa sur le tabouret derrière moi et quelqu'un posa le chapeau qui décidera de mon sort sur la tête. Il s'occupera de mon sort dans une école de magie où on fait des sorts… Quand je suis stressée, je me fais des blagues nulles.

Le chapeau bouga sur ma tête à la manière d'un être vivant. Il chanta :

Approchez donc, n'ayez pas peur
Laissez-moi me présenter comme tous les ans :
Je suis le Choixpeau penseur !
Posez-moi sur votre tête, tout simplement
Et votre âme je saurais déchiffrer jusqu'aux tréfonds
Afin de choisir votre future Maison.
Si vous êtes courageux et forts,
Avec joie vous accueillera Gryffondor.
Par Poufsouffle vous serez invités,
Si vous aimez le travail et l'équité.
En vous dort l'âme d'un savant,
Si Serdaigle vous prend sur ses bancs.
Et dans la Maison de Serpentard,
Vous irez si vous êtes un vrai roublard.
Maintenant mes enfants, permettez moi d'ajouter,
Quelques conseils du Choixpeau futé.
Quatre sorciers furent à l'origine de la Fondation
Ô combien différents ! mais tirant leurs forces de cette association :
Depuis toujours Poudlard compte quatre Maisons
Et je prie pour qu'elles retrouvent la foi en leur union.
A présent, vous qui m'avez sagement écouté,
Il est temps de vous avancer,
Dans votre tête laissez-moi entrer
Pour que la répartition puisse commencer !

Un chapeau qui chante sur ma tête. Je ne sais pas si la magie est extraordinaire ou complètement ridicule par moment...

-Intéressant, très intéressant, vraiment très exceptionnel. Tu es très courageuse, oui très, surtout avec tout ce que tu as subi. Griffondor te correspondrait bien, dit-il d'une voix très lente, mais tu as tout ce que recherche Serpentard. Bien que orpheline, ton sang ne change pas. Tu es une sang pur de Serpentard. Où vais donc que te mettre. Je vois que tu as aussi une ouverture d'esprit que les Serdaigle ne peuvent d'admirer. J'hésite...

Après plusieurs minutes de réflexions sur mes différentes qualités et défauts il parla à nouveau.

-Serdaigle sera sûrement la meilleure maison pour toi, tu grandiras en développant à merveille ton esprit. Il cria pour l'annoncer à toute la salle : SERDAIGLE !

Des applaudissements fusèrent de partout. Un jeune homme aux cheveux bruns se leva et et vint vers moi.

-Bienvenue chez toi, je suis le préfet de Serdaigle.
Je murmura un merci.
-Demain, et peut-être mardi aussi, nous te ferons passer un test pour connaître ton niveau. Il reprit plus fort: Et bon appétit à tous !

Le brun me conduit à une grande table. Il me proposa de m'asseoir à deux places de lui. Je m'assis avec regrets, remarquant Léo et Zénith à une grande table à côté.

-Là, c'est les Pousouffles, dit la jeune fille à côté de moi. Ils sont très sympas. Là, c'est les Griffondors, on dit qu'il sont courageux. Moi je les trouve juste hautains. En plus, il y a le fils d'Harry Potter chez Griffondor, il est le plus hautain de tous car il croit que la renommée de son père est aussi la sienne… Il m'insupporte…
-Mais c'est Harry Potter ? lui dis-je. Léo m'a déjà parlé de lui dans le train.
-Tu ne sais pas qui il est ? 
-Non pas du tout…
-Je te passerais des livres sur lui, il faut que tu le connaisses. Il a libéré le monde de l'emprise de Voldemort.
Ce nom me fit frissonner. Il sonnait comme le nom d'une connaissance mais d'un autre côté il inspirait le mal.
-Il était à Serpentard, reprit-elle, là bas il mettent en avant les sang purs. Ils sont aussi hautain et la plupart de leurs parents étaient mangemorts, les recrues ou les adorateurs de Voldemort. Bref, moi c'est Aude. Aude Krumb. Tu vois la professeur de sortilège ? Je suis bête, tu vois la dame là bas ? C'est Hermione Granger, ma mère.
-D'accord, Mme Granger, professeur de sortilège, dis-je en souriant.

Après le repas, nous allâmes vers le dortoir. La pièce commune apparaît après que Aude ait répondu juste à la question posé par la porte : "Pourquoi sommes-nous tous contre-nature, nous les humains contrairement aux animaux ?". "Le contraire de la nature est la culture. Or chaque humain porte sa culture dans son coeur, nous sommes donc contre nature. Les animaux, eux, vivent encore comme ils vivaient depuis la nuit des temps contrairement à nous qui vivons dans des villes. C'est pourquoi dans de nombreuses oeuvres les animaux symbolisent la nature" a-t-elle répondu après plusieurs minutes de réflexion.

-Woua t'es trop forte, l'avait-je félicité, j'y arriverai jam…

La fin de ma phrase s'était arrêtée dans ma gorge tellement j'étais impressionnée par la beauté du lieu que l'on me présentait. Tous les meubles de la salle commune était en riche bois d'un marron très coloré surmontés d'étoffes d'un bleu royal et profond avec des brodures en or. De riches bibliothèques servaient de murs là où n'y a avait pas de tapisseries pour cacher l'épais mur en pierre du château. De petites bougies éclairaient étrangement bien par rapport à leur taille. Leur lumière était très douce et chaude. De riches tapis moelleux étaient posés ci et là dans la pièce. Le tout semblait chaleureux et convivial.

Aude qui semblait insensible à l'allure de la pièce, m'entraina vers un grand escalier en colimaçon. Il était en pierre et possédait des bougies accrochées au mur. On monta une demi-douzaine de d'étages au pas de course. Essoufflée, Aude m'expliqua que notre chambre était derrière la porte en bois massif qui était en haut de l'escalier. Nous montâmes une dizaine de marches et elle ouvrit la porte qui grinça pour protester.