The Symphony of our Love

Chapitre 15

Alex eut le droit à une soirée pleine de douceur en compagnie de son amant, chaque mot, chaque instant sembla être plus romantique que le précédent. Cette nouvelle année fut la plus belle de toutes celles qu'il avait vécu, le couple continuant à s'aimer et à vivre leur amour jusqu'à ce que le sommeil ne les emporte. Il ne parvint cependant pas à les séparer, chacun se réfugiant dans les bras de son homme.

La journée suivante fut tout aussi douce, mais surtout marquée par le retour dans son appartement. Malgré leur fort rapprochement, Alex acceptait rarement de passer plus d'une nuit chez Valentin, ne souhaitant pas s'imposer et profiter de ce qu'il lui offrait. Il lui avait déjà exposé ce point de vue, son copain lui affirmant qu'il n'en était rien et qu'il était toujours très heureux de rester à ses côtés, mais il n'était pas encore assez à l'aise pour partager son avis. De plus, sachant que son anniversaire arrivait et qu'ils se reverraient bien vite, il était plus raisonnable de laisser un peu de distance s'installer, pour mieux se retrouver.

À l'arrivée du trois janvier, jour de sa naissance, Valentin apparu alors qu'il était au téléphone avec son meilleur ami. Il lui affirma qu'il avait quelque chose d'urgent à faire et il ne tarda pas à raccrocher, au moment exact où son amant toquait à la porte. Il le fit entrer, n'ayant plus besoin de lui présenter l'appartement puisqu'il était déjà venu plusieurs fois, puis l'embrassa.

- Alors ça y est, je peux enfin connaître ma surprise ?

- C'est quoi ce petit mal élevé ? On ne dit pas bonjour à son copain ?

- Est-ce qu'un baiser ne compte pas pour un "bonjour" ?

Étonnamment, il fut celui suivant l'autre, Valentin l'amenant dans sa propre chambre. Il le regarda avec curiosité, toujours à la recherche de la nature de sa surprise. Allaient-ils quelque part ? Ce n'était que le début d'après-midi et ils n'allaient pas mettre des heures à se préparer, même s'ils devaient mettre un costume. De plus, son amant était habillé comme tous les jours, alors il ne put deviner quoi que ce soit. Il le laissa s'asseoir sur le lit, ne prononçant aucun mot de peur de retarder l'annonce de ses plans.

- Tu sauras d'ici ce soir ! Fais ta valise. On part trois jours, on dort deux nuits. Il te faut des vêtements plutôt chauds et ton superbe costard !

Ce fut une surprise réussie, puisqu'Alex ne sut quoi dire dans les secondes suivantes. Il avait envisagé d'aller quelque part, mais pas pour trois jours et deux nuits. Il était surtout confus par les indications supplémentaires, pourquoi devait-il prendre des vêtements chauds tout à coup ? Il voulut demander, mais Valentin ne fit que rire et lui dire de se dépêcher de tout préparer, ils devraient se mettre en route sans tarder. Ainsi, il retint ses questions et obéit, préparant sa valise en faisant attention à ne rien oublier.

Son compagnon l'aida à descendre ses affaires et s'installa au volant, ne laissant aucun indice quant à leur destination. Alex eut beau demander maintes et maintes fois, il ne fit que sourire et le taquiner, refusant de répondre. Il essaya même de lui dire de regarder les panneaux pour deviner, mais son passager n'avait pas la patience pour cela.

La route fut longue, plus les minutes passaient et plus Alex s'inquiétait. Il avait entièrement confiance en Valentin, il avait déjà affirmé le suivre au bout du monde s'il le voulait et il le pensait sincèrement, mais il ne souhaitait pas le voir dépenser une fortune pour lui. Cet anniversaire marquait ses 24 ans, ce n'était rien d'exceptionnel qui demandait un cadeau plus incroyable encore.

Ils passèrent la frontière avec la Suisse et il jeta un regard à son amant qui était toujours serein. Jusqu'où était-il allé ? Il l'amenait dans un autre pays comme si c'était la chose la plus normale au monde, comme si ce n'était qu'une banalité alors qu'Alex savait bien qu'ils n'avaient pas un salaire si différent que cela. Il fit de son mieux pour ne pas penser à cet aspect financier, se disant que c'était un cadeau et qu'il n'était pas poli d'en estimer la valeur. Il ne put cependant s'empêcher de se dire qu'il aurait pu s'acheter quelque chose de plus important avec cet argent, quelque chose qui lui aurait fait plaisir à lui et non pas à Alex.