The Symphony of our Love

Chapitre 11

Alex se laissa entraîner avec un doux sourire, gardant sa main dans la sienne. Traverser la forêt en compagnie de Valentin était magique, une vision directement sortie d'un film. Il marchait un peu derrière lui, en profitant pour regarder leurs mains liées et le dos de son compagnon. Il n'avait pas menti, le meilleur endroit sur cette terre devait être à ses côtés.

Ils s'arrêtèrent assez soudainement, toujours hors de la vue des autres et Valentin se retourna pour le regarder avec un sourire. Il s'approcha et passa tendrement son pouce sur ses lèvres. Alex ne fit rien, figé en face de lui, perdu dans ses yeux brillants. Ainsi, il ne l'empêcha pas de l'embrasser avec douceur, murmurant quelque chose à propos de la température de ses lèvres. Il eut l'impression de se trouver dans un rêve, dans un fragment de son imagination. Tout semblait désormais si romantique, si spécial.

Il sentit les lèvres de son amant s'entrouvrir et son cœur rata quelques battements. Il serra doucement sa main, pour s'assurer qu'il n'était pas dans un rêve et que Valentin n'allait pas disparaître. Il avait besoin de lui à ses côtés, pour toujours. Il ne pouvait plus se passer de la chaleur dans son être, des frissons qu'il provoquait, de l'immense bonheur lorsqu'il était à ses côtés. Il lui faisait confiance et se laisserait emmener au bout du monde s'il le lui demandait. Et pour le lui prouver, tandis que sa main libre se glissait sur sa joue, il ferma les yeux et vint à sa rencontre. Il lui offrait tout ce qu'il pouvait bien vouloir de lui sans une once de peur.

Il se mit cependant à craindre que ce moment d'amour et de confiance ne se brise lorsqu'il ouvrirait les yeux. Ce n'est qu'après avoir senti Valentin reculer et après avoir perdu ce précieux contact avec lui qu'il osa revenir à la réalité. Il croisa son regard et tous deux échangèrent un sourire lumineux.

Les deux hommes ne réussirent à se séparer immédiatement, échangeant quelques baisers et bien plus de sourires encore. Les mots furent abandonnés, seuls leurs regards permettant d'exprimer toute la profondeur de leurs sentiments. Le temps sembla leur accorder cet instant, figeant le reste du monde pour eux.

Mais ils ne purent rester ici éternellement et durent se remettre en route. Leurs mains restèrent entrelacées jusqu'à ce qu'ils ne décident de les séparer à la vue d'autres personnes. Il était encore trop tôt, ils n'étaient pas prêts à affronter un regard extérieur et inconnu. Ils devaient encore prendre le temps d'accepter leur propre relation avant d'être capables de la défendre fièrement. La voiture leur offrit un semblant d'intimité qui fut le bienvenu et ils roulèrent avec la même proximité physique que sur l'aller. La discussion était plus douce, plus calme et ponctuée en majorité de regards amoureux et de sourires timides.

La pluie vint les rejoindre et elle fut acceptée avec bienveillance par Alex. Si son compagnon ne semblait pas l'apprécier, c'était pour lui une scène plus romantique et plus apaisante encore. Ils ne trainèrent pas une fois devant la maison afin de ne pas être trempés, mais ce fut tout de même un échec. Valentin s'éclipsa rapidement et lui posa une serviette sur la tête en revenant, lui proposant de prendre une douche et de mettre des vêtements secs. Alex insista pour qu'il le fasse en premier, mais il ne gagna pas sur ce sujet et il se réchauffa sous l'eau chaude.

Il revint bien vite dans la chambre avec ses habits pliés et prêts à être ramenés chez lui. Il avait mis ceux que Valentin lui avait gentiment prêtés. Ce n'était pas la première fois qu'il empruntait ses affaires, mais il avait toujours un peu de mal à s'y faire. Être si proche de Valentin en permanence était à la fois agréable et bouleversant, un mélange peu sain pour son pauvre cœur.

Il déposa ses affaires et vint s'asseoir au bord du lit, regardant Valentin avec un sourire, assis à côté de lui. Il le laissa jouer avec ses cheveux, admirant le côté enfantin qu'il avait l'occasion de croiser bien souvent. Un rien l'amusait et attirait toute son attention, ici quelques boucles avaient suffit à l'occuper pendant une bonne minute. Sa personnalité était rafraîchissante, si innocente et si pure malgré son âge. Alex avait refusé d'y croire lors des premiers jours, certain que cette lumière cachait quelque chose. Mais il s'en était approché, avait avancé avec prudence jusqu'à trouver un homme unique, sincère et brillant de bonheur.