Je me lève et enfile ma robe de chambre rouge. Je regarde Tamsir dormir à poings fermés et je souris à cette image de voir l'homme que j'aime dormir si paisiblement. Et je me promets intérieurement que, qu'importe ce qui arrivera par la suite, je serai toujours là pour lui, et je resterai toujours sa "reine", comme il aime m'appeler. Je me dirige vers la cuisine et mets de l'eau à chauffer pour son bain. Le climat frais de ces derniers temps oblige ! Tamsir n'aime pas se laver avec de l'eau froide, même si moi j'ai pas ce problème-là.
Je retourne à notre chambre pour lui sortir les vêtements qu'il doit porter aujourd'hui et en fais de même pour moi aussi. On travaille tous les deux, mais pas dans le même secteur. Chose faite ! Un costard gris pour lui, avec la cravate noire qui va avec. Et pour moi, un tailleur de couleur bleu et une écharpe jaune.
Je m'appelle Aïssatou Diop, j'ai trente (30) ans, et je suis directrice générale d'une agence de publicité et de communication à Dakar. Mon mari se nomme Tamsir Amar, il a quarante-deux (42) ans. Tamsir est comptable dans l'une des plus grandes entreprises du pays. Notre mariage date de bientôt... deux ans. Cela parait bizarre qu'à mon âge, je me sois mariée tardivement. Disons que j'avais toujours mis ma carrière en avant, au détriment de toute vie sociale. Je me rappelle encore qu'il y'a deux ans, ma mère me sermonnait encore et encore pour cela, car toutes mes petites sœurs étaient mariées et certaines avaient déjà une progéniture.
Notre rencontre s'est faite par le plus simple des hasards. Enfin, c'est ce que nous croyons, mais on sait tous que Dieu ne fait jamais les choses au hasard. C'était à un séminaire où on avait tous les deux participé. Ce jour-là, il m'avait remarqué alors que moi, j'étais trop occupée, et puis je pensais à autre chose. Car comme toujours dans le monde des affaires, j'en profitais pour nouer des partenariats et contacts avec les différentes structures y prenant part. Quelques jours après, son entreprise m'a contactée pour leur campagne publicitaire dont elle voulait que je m'occupe. Cela m'avait fait chaud au coeur ! Avoir à s'occuper d'une entreprise de cette envergure était véritablement une poussée dans ma carrière.
Ils avaient donc organisé une réunion où je devais faire une présentation de mon projet. Et c'est là, que je remarquais son regard insistant sur moi. Il me souriait à chaque fois, et je peux dire qu'il en a un beau, des sourires. Il était beau, un de ces hommes mûrs que l'âge ne rendait qu'encore plus charmant. On a ensuite échangé après la fin de ma brillante présentation. Mon agence a été choisie et j'en étais si heureuse. Il m'a ensuite donné son numéro car j'étais toujours du genre réticente par rapport aux hommes.
Deux choses chez lui m'ont fait fondre la première fois. Lors de notre échange, il a d'abord cherché à savoir (de façon très subtile et que j'aime bien chez lui) si je suis mariée ou même fiancée. Cette équivoque levée, il n'y est pas allé par quatre chemins pour me dire que je l'intéressais. Et ce qui m'a achevé c'est quand il m'a dit qu'il n'était pas du genre "coureur de jupons", qu'il ne me demanderait pas mon numéro si je ne voulais pas le lui donner, et qu'il me donne le sien pour quand je voudrais "discuter".
J'étais tellement habituée aux hommes du genre très goujats que je les avais tous mis dans le même sac. Son sens du respect et son charisme ont joué dans ma tête et dans mon cœur pendant les trois mois que nous sommes restés sans se revoir.
Dieu sait que j'ai voulu l'appeler certains soirs où la solitude dans mon coeur et dans ma vie me mettaient au tapis. Les moments où je me disais que ouais ! Cela serait bien d'avoir quelqu'un qui nous comprend comme personne et qui nous tend ses bras quand on en a besoin. Mais je ne voulais pas faire le premier pas. J'étais bien une femme d'affaires chevronnée et qui n'avaient pas froid aux yeux quand il s'agit du monde des affaires. Mais s'agissant de moi, en tant que femme, j'ai été éduquée comme une "vraie sénégalaise" ; avec des conduites à tenir, des règles sociales à respecter.
Mais ce dont je suis le plus fière, c'est d'avoir gardé ma virginité jusqu'au mariage. Et Dieu sait que cela n'a pas été du tout facile. Mais alhamdoulillah ! J'en remercie Allah et mes parents pour cela. Et je sais que mon mari me respectera et aura confiance en moi, comme il me le dit tout le temps. Et je sais aussi que cela a joué sur le fait que ma belle-famille m'aime et me respecte autant.
On s'est alors revus à nouveau dans les locaux de l'entreprise. Et cette fois-ci, je lui laisse mon numéro après qu'il me l'ait demandé bien sûr. C'est ainsi que notre histoire a commencé. Entre jeux de séduction, cadeaux et têtes à têtes, il avait réussi à gagner mon coeur. Si bien que seulement quatre mois plus tard, on s'était dit "oui".
Je sors de mes pensées au même moment où j'ai fini de sortir nos habits. Il est l'heure de réveiller l'homme de ma vie ! Je me rapproche du lit, sur la pointe des pieds et lui enlève doucement la couverture. Son cou à découvert, je lui donne des baisers sur tout le cou. Il grogne de plaisir et, alors que je ne m'y attends pas, il me tire vers lui. Nous voilà tous les deux sur le lit. Et c'est maintenant à son tour de m'embrasser. Il monte sur moi et se met à califourchon. Je ne peux lui résister et je me laisse faire, je me fonds complètement dans ses bras. Nous voilà encore repartis pour quelques minutes bien torrides.
Quinze minutes plus tard, il est déjà levé et est dans la douche. Je souris et remercie Dieu de m'avoir donné un homme aussi merveilleux. Je ne laisserai aucune femme se mettre entre nous, car je sais déjà que personne au monde ne pourra me faire ressentir ce que j'éprouve pour mon homme, l'homme de ma vie.
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LE FILS DE MON MARI
Romance« Tout allait si bien avant qu'il ne revienne. Tout allait si bien avant qu'il ne me regarde. Tout allait si bien avant qu'il ne me parle. Tout allait si bien avant que notre histoire ne commence. Ce qui est sûr, c'est que je suis morte si mon mari...