Tristesse

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C'était au milieu de la nuit.

Au milieu du néant, mes émotions divaguaient dans mes souvenirs. Je ne voyais aucun visage, aucun paysage, ni le froid ni la chaleur existaient. Je ne voyais pas l'avenir, trop loin, trop incertain, mais le passé continuait à susurrer ses méchancetés dans mon esprit prisonnier.

Je ne ressentais rien que de la tristesse.

Elle s'était infiltrée dans mes veines comme un poison glacial, coulant dans mes bras et mes jambes pour foudroyer mon cœur.

Une fois

Deux fois

Dix fois

Cent fois

La tristesse est un serpent que personne ne veut voir, que personne ne supporte parce que sa morsure affaiblit les puissants prédateurs que nous sommes. Mais je m'en fiche ! Dans cette nuit qui sera dévorée par les autres nuits, je demande la présence de ce serpent. Je ne sais pas pourquoi, pour quelle cause, pour quelle peur ou malheur, mais je le veux : qu'il m'étouffe dans ses anneaux, qu'il m'emporte, je veux juste sombrer.

Un instant. Un petit moment.


Le rêve s'arrête là.

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