Chapitre 2

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Encore à moitié sonnée, je commence à me réveiller et à me rappeler ce qui s'était passé. Rien que le souvenir de cet homme gigantesque me terrifie. Je suis submergée par l'angoisse et je me pose pleins de questions. Ai-je été sauvée ? comment vais-je rentrer chez moi ? et qu'est ce qui m'attend encore ? J'espère avoir vite réponse à ces questions. Je suis sur le point de me lever quand j'entends deux hommes entrer dans la pièce. Ils parlent à quelques pas de moi. Je décide donc de garder les yeux fermés.

—  Pourquoi tu l'as ramené ici et dans ma chambre en plus ?! 

L'homme semble énervé, ils parlent de moi ?

— Elle allais se faire tuer par un Jötunn et elle avait l'air sans défense.... Sérieusement tu as vu ses petits bras ? il n'en n'aurait fait qu'une bouchée si je n'étais pas intervenu.

— Et si c'est une des leurs ?! tu y as pensé ? 

— Elle n'a pas vraiment l'air menaçante, ça m'étonnerai beaucoup qu'ils l'ai envoyés. Tu l'aurais vu dans la forêt... Elle n'est clairement pas formée au combat. 

— Bon très bien, fait comme tu veux mais quand elle se réveillera emmène la à Othar. 

Je ne les entends plus parler, j'ai attendu quelques secondes pour m'assurer qu'ils étaient bien partis. Mais de quoi est ce qu'ils parlaient ? ou suis-je exactement ? et comment ça « formée au combat » ? Il faut que j'ouvre les yeux. C'est ce que je fais et je remarque que je suis effectivement seule dans cette petite pièce. Plus je la regarde moins je comprends où j'ai bien pu atterrir. Je pense être dans une chambre comme l'homme l'a fait remarquer mais cette pièce n'a rien d'une chambre normale. Je remarque en regardant autour de moi qu'il y a plein de petits objets étranges qui sont posés sur les meubles. Je suis également sur un grand lit de bois en forme de feuille géante. Je ne comprends rien. II faut vite que je m'échappe avant que les deux hommes ne reviennent. Même si l'un d'entre eux m'a sauvé, qui sait ce qu'ils pourraient me faire.

Au fond de la chambre une fenêtre semble cachée par des rideaux. Je me lève donc pour m'approcher de celle-ci et à travers cette dernière j'aperçois le monde extérieur et je constate qu'il n'a rien d'humain. Des forêts et des jardins a perte de vues, un village tout entier avec des sorte de petites maisons en bois perchées dans les arbres, et le pire ce sont ces créatures qui me sont inconnus traversant ces allées. Je suis soudain prise d'angoisse. Comment est-ce que je vais bien pouvoir rentrer chez moi ? en m'affolant je me retourne vivement vers une porte qui est d'ailleurs ouverte depuis le début. Je suis tellement sous le choc que je ne l'avais pas vu en me réveillant tout à l'heure. Je me dirige donc vers cette dernière couverte de plantes afin de m'échapper. Après cette porte un grand couloir m'attend. Je ne sais pas si je dois prendre le chemin de gauche ou bien celui de droite. Des bruits proviennent de la droite alors je décide rapidement d'aller de l'autre côté. Ce n'est vraiment pas le moment de réfléchir il ne faut pas que l'on me vois, je dois faire ça vite. Je me dirige donc vers une grande salle entourée d'un grand nombre de fenêtres et d'une immense table ronde en plein milieu de la pièce. bien évidement c'est sans issu. Je prends ma tête dans mes mains, je suis désespérée, je n'arriverai jamais à sortir d'ici. C'est alors que j'aperçois une carte posée sur la table centrale. Si je la regarde je pourrai surement savoir ou je suis tombée. Aussitôt, je m'avance vers cette carte qui peux m'apporter les réponses que je souhaite. J'avance mon bras pour la prendre mais une main d'homme me stop net dans mon élan.

— Ça va je te dérange pas ?

Dans un sursaut, je me retourne directement vers cet homme. Je remarque tout de suite ses cheveux. Ils sont ondulés et d'un noir intense. En plongeant mes yeux dans les siens qui sont verts, je peux ressentir sa froideur et son agacement. Puis tout en continuant de tenir fermement mon poignet. Il me regarde dans les yeux, je bafouille puis il enchaine :

— Qu'est-ce que tu fais la ?

Je reconnais sa voix, c'est un des hommes que j'ai entendu tout a l'heure.

— Je.... Je ne sais pas, la porte de la chambre était ouverte donc...

Il soupir et dit d'un ton sec :

— Non tu n'as pas compris, pourquoi tu es là ? Qui t'envoie ? C'est les impures, c'est ça, avoue ?

Il me tient toujours le poignet, son regard menaçant m'impressionne et me fait baisser le mien. Je fini par répondre d'une voix hésitante :

— Personne ne m'envoie, je ne sais même pas de quoi tu me parles... Une lumière m'a éblouie et je me suis retrouvée dans la forêt puis... 

Un homme aux cheveux bleu foncé et habillé aussi bizarrement que celui qui me tient encore le poignet entre dans la salle et ne me laisse pas finir :

—  Zeidan arrête tu vas lui faire mal ! 

Je comprends dans le regard de ce fameux Zeidan qu'il ne se rend pas compte qu'il tient encore mon poignet très fermement. Il finit donc par me le lâcher puis l'homme aux cheveux bleu reprend en s'adressant à moi avec un petit sourire :

— Je vois que tu as fait la rencontre de Zeidan 

Cet homme semble bien plus aimable, son regard est plus doux. Pourtant ses yeux ont une couleur vert clair très froide. Il prend une chaise pour s'assoir tandis que Zeidan lui, est près de la fenêtre, juste à côté de moi. L'idée que j'avais de m'enfuir me reste en tête mais pour l'instant cela serait une très mauvaise idée. Ils sont bien plus fort que moi et ils sont tous les deux trop proche. Ils m'attraperaient en moins de deux. Et puis peut être qu'ils pourront m'aider à rentrer chez moi. Je demande donc d'une voix claire :

— Est-ce que quelqu'un pourrait bien m'expliquer où je suis ?

— Tu es dans notre monde.  répond l'homme assis.

Je dois être en train de rêver ce n'est pas possible je ne comprends rien. J'ajoute :

— Dans votre monde ?

— Oui, tu es dans le monde d'Elfen, plus particulièrement au châteaux d'Elfen. Ici il y a des elfes comme nous et toute autres sortes de créatures. Mais je suppose que tu ne viens pas d'ici n'est-ce pas ? 

Zeidan pris la parole :

— C'est évident qu'elle ne vient pas d'ici, elle est complètement paumée et ses habits sont... Bizarre. 

Ils se mettent tous les deux à m'examiner de haut en bas ce qui me gêne beaucoup. Mais je ne fais pas attention et j'essaye de rester calme et concentrée, je dois obtenir des réponses. Je me décide à parler cette fois d'un ton plus obstiné :

— Pour commencer, ce sont VOS habits qui ne sont pas normaux. Ensuite je vous ai bien dit que je ne sais pas du tout ce que je fais là et encore moins comment je suis arrivée jusqu'ici. La seule chose dont je suis certaine c'est que je ne suis pas de votre monde je viens de la planète terre moi ! Donc maintenant s'il vous plait donner moi des explications, je suis perdue. 

La fin de ma phrase est tout de suite moins convaincante et les deux hommes remarquent que je suis effrayée. Zeidan regarde l'autre homme d'un air moqueur puis lui ris au nez :

—  Bravo Olkane, tu nous as ramené une humaine ! Je me demande bien ce qu'Othar va dire. 

Je fronce les sourcils. Vu sa réaction Je ne pense pas pouvoir obtenir d'explications de sa part. Sans réfléchir et dans un élan d'énervement je lui réponds :

—  L'humaine ? j'ai un prénom je te signal. Je m'appelle April et dites-moi qui est ce Othar ? 

Il redevient tout de suite très sérieux mais me dit d'une voix moqueuse :

—  Pour moi tu t'appelleras simplement l'humaine et t'inquiète pas tu vas bientôt le savoir. 

Il me regarde avec un sourire en coin, qui est ce Othar et que voulais dire se sourire mesquin ? Après ces mots, Zeidan nous fait un signe de la main sans se retourner et lâche un simple  «Bonne chance» à Olkane avant de sortir de la pièce.

Elfen: Un Monde EnchantéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant