Elfen: Un Monde Enchanté

Chapitre 12

Ses mots resonnent en moi et me submerge d'émotions. Je suis tellement heureuse. Il y a enfin quelqu'un qui se soucis de ce que je veux vraiment. Rentrer chez moi. Je croyais que personne ne comprenait et que j'allais devoir me débrouiller toute seule mais au final j'avais tort. Mais pourquoi elle voulait me l'annoncer ce soir et a une soirée ? Est-ce que les autres sont aussi au courant et veulent m'aider ? Et qu'est ce que son père, le chef va penser de tout ça ? Maintenant je suis une des leurs mais je ne suis pas sur qu'il soit d'accord pour partir à la recherche d'un portail ou je ne sais quoi d'autre. Surtout en sachant que le clan des pures peuvent être attaqués à tout moment par les impures. Ce qui est sûr c'est que je ne suis pas assez égoïste pour les laisser m'aider s'ils courent un danger. Cependant, je n'ai aucune chance de m'en sortir seule, j'ai besoin d'aide. Le doigt d'Elida me surprend en attrapant une de mes larmes. Je n'ai même pas remarqué que je m'étais mise à pleurer.

— Je te remercie, vraiment Elida, dis-je en sanglotant légèrement.

— Ce n'est rien, si j'était dans le même cas que toi je voudrai aussi qu'on m'aide, dit-elle avec beaucoup de sincérité.

— Vraiment ?

— Bien sûr ! maintenant il faut l'annoncer aux autres.

Donc elle ne leur à encore rien dit. C'est vrai que je nous vois mal partir en expédition seulement toute les deux.

— Je ne suis pas sur qu'ils acceptent de m'aider.

— Le plus dur à convaincre sera Zeidan, mais les autres serons d'accord ne t'inquiète pas je les connais depuis que je suis petite je te rappelle. Je sais comment m'y prendre avec eux.

Je lui souris et la remercie encore une fois pour tout ce qu'elle fait pour moi. Je n'ai jamais connu de fille aussi généreuse qu'elle. Il faut dire aussi que je n'ai jamais vraiment eu d'amie. Je suis tellement dans mon monde que parfois ça fait fuir les gens. Et en particulier les garçons. Je n'ai jamais eu de petit copain. Et je ne pense pas en avoir déjà eu l'envie. Pour une fois je comprends ce que les gens ressentaient avec moi. Ici les gens sont littéralement dans un autre monde et c'est vrai que quand je suis arrivée hier j'ai été effrayée par tout et tout le monde alors qu'ils sont comme moi, dans leur monde à eux. Je vais essayer de faire confiance à Elida. Enfin non, je vais lui faire confiance, de toute façon je n'ai pas vraiment le choix.

Elida m'emmène en dehors du château. C'est la première fois depuis que je suis ici et j'avoue que j'ai un peu peur. Je sais que si on me demande qui je suis, je dois répondre que je suis une nouvelle recrue de garde au château. Le problème c'est que je n'ai jamais bien joué la comédie. Ce n'est pas dans mes habitudes de mentir aux autres même si là ce n'est pas vraiment mentir puisque je suis une faeiry. La porte bruyante qui s'ouvre m'ôte de mes pensées et je découvre l'extérieur de se monde surprenant. Une grande allée en brique rejoint plusieurs petits magasins et ce qui ressemble à des bars. Cette allée paraitrait presque normale sans les créatures étranges qui s'y baladent. Je m'arrête quelques instants pour réaliser ce qu'il m'arrive. Jusqu'ici je n'avais connu que des personnes qui me ressembles a peu près, là il y a tout ce qu'il peut exister de plus fou, des hommes avec des écailles vertes avec des becs d'oiseaux, dans le ciel, des petits dragons y volent. Je ne sais plus où donner de la tête, je me pince pour m'assurer que tout ça est bien réelle. Ça l'est bien. Elida semble remarquer que je suis un peu perturbée donc elle me prend le bras et nous continuons de marcher ensemble. Je ne sais pas comment je ferais sans elle. Nous nous rapprochons d'un petit stand, sans grande surprise le serveur est aussi une créature étrange. C'est une sorte d'homme chat, je le remarque grâce à ses oreilles triangulaire, ses longues moustaches et ses yeux jaunes à la pupille étirée. Il nous donne une carte en bois de boisson et de nourriture. Je me penche dessus pour choisir mais je me rappelle soudainement de la pizza d'Elida. Si tout à un gout horrible je vais surement finir par mourir de faim. Je la lis quand même mais je ne connais pas la moitié des plats et boissons.

— Je ne sais pas quoi prendre dis-je un peu perdue

Elle ris puis m'arrache la carte des mains.

— Mark, on va te prendre deux jus de payata et pour le plat fait moi deux oluberlu fumé s'il te plait.

Elle rend la carte à ce Mark et me demande de la suivre sur une terrasse extérieure opposée à l'allée centrale. C'est un endroit rempli de plantes aux fleurs de toutes les couleurs. C'est magnifique. Nous prenons place à une table en bois située vers le fond de la terrasse.

— Je peux savoir ce que tu nous as commandé ? je demande.

— Oh c'est vrai il n'y a surement pas ça chez toi

— Non effectivement, dis-je en riant.

Une serveuse à la même allure que l'homme chat nous amène nos plat et nos boissons.

— Ça, c'est un jus de payata, c'est un fruit qui pousse dans les arbres de la forêt où tu es arrivée. Ils deviennent rares donc ça coute plus chère mais tu verras c'est super bon ! dit-elle en buvant une gorgée.

Je fais de même et c'est vrai que c'est plutôt bon. Ça ressemble un peu à un jus de fraise mais en plus frais.

— Et ça c'est quoi, je demande montrant mon assiette

— C'est une sorte de poisson qui vit dans le lac aux sirènes.

Des sirènes ? J'ai bien entendu ? C'est mon rêve depuis que je suis petite d'en voir une un jour. Je pensais qu'il serait impossible à réaliser mais apparemment ça n'a plus l'air si compliqué. Je fini par prendre une bouchée de ce poisson et tout comme la boisson c'est plutôt bon. Je crois que c'est juste Elida qui est mauvaise cuisinière en fait. Cette réflexion me fait rire.

— Qu'est ce qui te fait rire comme ça ? demande-elle.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'une fille avec les cheveux blond et vert émeraude tressés de chaque côté de sa tête apparait.

— Tient ! je ne t'ai pas encore rencontré toi. Dit la fille en levant un sourcil.

Elle ajoute :

— Elida tu ne me présente pas ?

Sa voix est aigue et n'est vraiment pas harmonieuse. Elle se connaissent ? Elida soupir, elle ne semble pas beaucoup l'aimer.

— April, voici Loreyline la chef de la garde lumineuse, dit-elle agacée.

Oh je vois, c'est la fille dont elle m'a parlé l'autre fois, celle qui court après Zeidan depuis longtemps. Elle a l'air vraiment désagréable ! Remarque, ils iraient bien ensemble.

— Ouai bref, pourquoi je ne t'ai jamais vu ici ? demande-t-elle et tapotant ces ongles sur la table.

Elida me lance des regards pour appliquer ce qu'on a dit un peu plus tôt. Je lui réponds plus ou moins confiante :

— Je suis nouvelle au château, je fais partie de la garde.

— Tu n'as pas compris ?

— De quoi ? dis-je ne comprenant pas

— Je suis chef de garde, j'aurais été mise au courant si une nouvelle serai entrée dans une des gardes, affirme-elle avec une voix sure d'elle

Elle ne semble pas convaincue, comment je vais me sortir de ce pétrin. Elida me regarde l'air de dire qu'elle ne sait pas quoi faire non plus.

— Bon et dans quelle garde tu es du coup, s'impatiente la fille.

Je bafouille :

— Heu, je...

Une voix d'homme nous surprend toutes les trois.

— Elle est dans ma garde. Dit-il d'un ton sec.