Chapitre 11

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Un peu après, le chef entre dans la salle et directement, il est averti du résultat de la potion. Surpris, il s'excuse et, en gage de pardon m'autorise à rester dans le château et à choisir une chambre. A cette nouvelle, Elida ne perd pas une seconde et m'entraine hors du laboratoire. Elle décide de m'emmener dans sa chambre pour selon elle « me remonter le morale ». C'est vrai que j'en ai besoin mais je doute de la façon dont elle va s'y prendre. Elle me tire par le bras tout en courant dans tout le château pour enfin arriver devant une grande porte ornée de sculpture en forme de rosier. Je me rends compte que je n'ai même pas pu admirer les couloirs et les salles du château par lesquels on était passées tellement elle allait vite. 

En ouvrant la grande porte je découvre une chambre splendide. Son lit baldaquin ressemble à un arbre en or, d'ailleurs tous les objets de cette chambre sont en or. Et cette vue ! je passe ma tête par la fenêtre. D'ici, j'aperçois un paysage féerique, des maisons dans des arbres, des falaises aussi hautes que les nuages et des lacs tellement transparents que je peux y voir d'ici les rochers scintillants. De plus, le soleil couchant laisse des reflets orangés sur la végétation. Alors se monde ne serai pas si horrible que ça finalement ? Elida se rapproche à la fenêtre.

— C'est beau n'est-ce pas ?

— Très, réponds-je émerveillée par ce que je vois.

— Tu as de la chance d'avoir une si belle chambre, je continue.

— J'ai surtout de la chance grâce à mon père, ris elle

— Ton père ?

— Si je te dis qui s'est tu ne m'adressera plus la parole, comme tout le monde. Dit-elle calmement.

— Je ne ferai pas ça dis-je.

Elle ne répond pas et reste fixée sur le paysage.

— Tu es la seule personne ici qui m'apprécie. Je ne vais pas arrêter de te parler pour si peu.

Elle semble plus sereine. Je le vois dans sa façon de me regarder.

— C'est Othar, dit-elle

Donc le chef est son père. Ça explique pourquoi elle dit que personne ne veut l'approcher. Mais ça ne change rien au fait que je l'apprécie.

— Oh, je comprends.

— Tu comprends que tu ne veux plus me parler ?

Je ris

— Non !

Elle tourne la tête vivement vers moi, elle ne comprend pas.

— Je comprends pourquoi tu as une telle chambre et surtout pourquoi tu as les cheveux blancs. Ça me paraissait bizarre une jeune fille aux cheveux de vieux.

Nous éclatons de rire, son visage se relâche, elle semble heureuse.

— Tu sais, ici c'est plus courant que ce que tu crois ! se justifie-elle

Nous redevenons calmes puis nous continuons de regarder le paysage.

— Je savais que tu oublierais tes problèmes une fois ici, dit-elle pensive.

Je la regarde. Elle reste fixée sur l'horizon puis elle ajoute :

— Tu sais, quand je vais mal je me mets à cette fenêtre comme ce que tu viens de faire instinctivement, je regarde le paysage et je sais.

— Tu sais quoi ? Je demande.

— Je sais pourquoi je suis là et que je ne voudrai être nulle part ailleurs. Ce monde ne laisse entrer que ceux qui le mérite et qui ont un but à accomplir.

Elle ajoute :

— C'est pour ça que l'autre jour je t'ai dit que tu n'étais pas là par hasard.

Je me retourne pour m'assoir sur le lit. Peut-être qu'elle a raison. C'est sur même. Si je n'étais pas arrivée jusqu'ici, je n'aurais jamais su pour ma vraie nature. Je suis une fairy maintenant. Enfin je l'ai toujours été mais le destin à voulu que je ne le sache qu'aujourd'hui. C'est peut-être ça le but à accomplir dont parle Elida. Mais malgré ça je ne sais pas si je suis à ma place ici. Je veux rentrer chez moi, auprès de mon père qui doit surement s'inquiéter. La fille aux cheveux blanc viens s'assoir à côté de moi. Elle me regarde d'un air triste mais à la fois pleine d'espoir.

— J'y ai réfléchis tout à l'heure et j'ai pris ma décision !

J'ai un peu peur de ce qu'elle va m'annoncer.

— Mais avant de te le dire il faut absolument que je te trouve des vêtements appropriés. Tu ne peux pas te montrer en public avec ça.

Elle pointe du doigt ma robe déchirée et se met à la recherche d'une tenue dans son armoire.

— Comment ça en public ? Tu vas m'emmener quelque part ? je demande.

— Ne t'inquiète pas pour ça, dit-elle toute excitée.

— Aller dis-moi, s'il te plait Eli, supplie-je avec un regard triste.

Elle me regarde et réfléchis un instant son doigt sur la joue :

— Je t'emmène à une fête ! s'exclame t'elle toute fière.

Une fête ?! Je n'ai clairement pas la tête à faire la fête en ce moment même.

— C'était ça ta fameuse décision dis-je déçue.

— Bien sûr que non nunuche ! Rit-elle.

— Alors dit moi ! je réplique impatiente de savoir.

Elle ignore ma demande et fini par sortir une superbe tenue de son armoire. Elida me la tend pour que je l'essaye. C'est une robe manche longue marron avec un sorte de petit corset en fer sculpté d'écailles. Le bas des manches se fini en V sur mes poignets. Elle est un peu moulante mais je me sens à l'aise dedans. Quand je sors de la salle de bains, Elida semble émerveillée. Elle met ses mains devant sa bouche puis me dit :

— Tu es super belle là-dedans ! je suis limite jalouse qu'elle taille mieux qu'a moi.

Je ris, son corps est juste parfait. Comment elle peut vraiment penser ça ? Je garde quand même l'idée de cette décision en tête. Qu'est-ce qu'elle mijote ?

— Aller vient ! il ne faut pas qu'on se mettent en retard.

C'est vrai qu'il fait maintenant presque nuit. Je n'ai pas vu le temps passer. Elida me sort de mes pensés en me trainant en dehors de la chambre. Elle ferme la porte puis je lui redemande :

— Tu peux me dire quelle est ta grande décision ?

Elle soupir

— C'est fou ce que tu peux être curieuse toi alors !

Elle me prend d'un coup les mains puis elle me regarde droit dans les yeux avant de me dire d'un ton confiant :

— Je vais t'aider à rentrer chez toi !

Elfen: Un Monde EnchantéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant