Chapitre 12

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NDA : Dans le chapitre j'utilise le nom « Ly », c'est le surnom de Lanterne dans sa famille, mais uniquement dans sa famille.


PDV Lanterne

Dimanche 3 juillet 1960, 17h48, Longeverne

Je rentrais tranquillement chez moi, le sourire aux lèvres dû aux derniers évènements de l'après-midi. Mais soudain, mon sourire s'estompa quand je me souviens que, avec Lebrac, nous n'avions pas rejoint le reste du groupe à la cabane. Je peux être sûre de subir au minimum deux interrogatoires, un venant d'Octavie et l'autre de Raphaël ou dans le pire des cas, de Raphaël et Quentin. Il me fallait cependant réfléchir à une excuse, un alibi, pour ne pas dévoiler aux autres ce qu'il s'est réellement passé. Mais comment inventer un mensonge plausible si mon complice ne dit pas la même chose ? Alors je me mise à courir vers le champ appartenant à la famille de Lebrac, pour espérer y trouver ce dernier. A ma plus grande joie, je le vis en train de fermer une clôture.

-Lebrac. Dis-je essoufflée en arrivant vers lui.

-Lanterne ? Ça va ? Dit-il.

-Oui ne t'inquiète pas, il faut juste que je reprenne une respiration normale. Dis-je péniblement.

Après un moment où il me regardait inquiet, et une grande inspiration, je repris la parole.

-On a un léger problème.

-Quelle sorte de problème ? Me demanda-t-il en fronçant les sourcils.

-Un problème du style, on a passé l'après-midi ensemble, on s'est embrassé et on a complètement oublié de rejoindre nos amis.

-Et en aucun cas, on a parlé de ce qu'on leur dira pour justifier notre absence. Me coupa-t-il.

-Exactement. Dis-je déboussolée, il venait de finir ma phrase et c'était mot pour mot ce que j'avais en tête.

-Du coup, tu veux leur dire quoi ? Sa voix me fit sortir de mes pensées.

-Je, je ne sais pas. Tu veux dire quoi toi ? Ma voix tremble soudainement.

-Tout dépend, soit on dit la vérité et donc subir les questionnements qui s'en suivent. Soit on décide de mentir. Dit-il en levant la tête pout me regarder.

-Tu sais bien que je mens très mal, ils ne me prendront pas au sérieux. Dis-je en me laissant tomber au sol dans un souffle.

-Alors, tu veux vraiment leur dire la vérité ? Tu sais que si on choisit cette option, on va devoir discuter longtemps tous les deux.

-Je sais... Dis-je en m'allongeant pour fermer les yeux. Pourquoi c'est si compliqué ? Demandais-je en me plaignant à Lebrac.

Je l'entends rire doucement de son côté. Il est assis à ma droite. Je tourne la tête et ouvre les yeux pour le regarder rire. Il me regarde dans les yeux ce qui a pour effet de me faire rougir. Je détourne le regard et le dirigea vers le ciel totalement bleu.

-Arrête de te moquer de moi. Dis-je en lui jetant quelques brins d'herbe.

-Je me moque de nous pas de toi.

Un amour au front; La guerre des boutonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant