Chapitre 8

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PDV Octavie

Mercredi 22 juin 1960, 13h05.

-Marie, tu es où ? Criais-je après l'avoir cherchée partout pendant dix minutes.

-Octavie ? Il y a un problème ? En réfléchissant trop je n'avais pas vu Lebrac arriver. Quand je me suis retournée pour lui faire face je fus surprise. Il portait une chemise blanche avec un pantalon bleu. Je me demande pourquoi ou alors pour qui il s'est habillé comme ça. Car même pour un repas comme celui-là personne ne s'habille de la sorte.

-Oui je ne trouve pas Marie et les autres vont bientôt arriver, mon cousin ne sait pas que j'aime Camus, ce repas est la dernière chose que j'ai envie de faire alors oui il y a un problème.

-Octavie, calme toi tu vas faire une attaque.

-OK. Je me calme petit à petit quand je le vis chercher autour de nous. Lebrac, tu cherches qui ?

-Personne. Dit-il en tournant brusquement la tête vers moi. J'aurais pu le croire s'il n'avait pas rougi.

-Lebrac ?

-Oui.

-Tu mens.

-Non, pourquoi tu dis ça ?

-Parce que tu rougis idiot. Alors tu l'as trouvée ? Dis-je, en essayant de décrypter les traits de son visage. Il ne répond pas et préfère fuir mon regard.

Pendant qu'il regarde autour de nous je continue mon analyse. Le problème avec lui c'est qu'il sait très bien cacher ses émotions. Mais après quelques temps son regard resta fixe. Le connaissant un minimum je sais que Marie vient d'arriver. Elle a toujours été son point faible, quand elle n'est pas loin il est souvent fixé sur elle. Parfois ça fait un peu parano mais temps que ces deux-là ne se diront pas qu'ils s'aiment, il continuera à la fixer tel un psychopathe.

-Ok je sais qu'elle est là. Merci Lebrac à plus. Dis-je en partant. Lebrac quant à lui resta planté là où je l'ai laissé.

-Marie ! Criais-je en courant vers elle.

-Octavie ? Il y a un problème ?

-Non, non tu es là alors c'est bon. Viens il faut que je te parle. Je la prends par la main et l'amène près de la fontaine.

PDV Lanterne

-Attends tu m'as vraiment trainée ici pour me dire que Lebrac s'est habillé avec une chemise ? Dis-je amusée.

-Oui. Pour toi. Dit-elle comme si c'était normal. Je soufflais d'amusement, elle m'étonnera toujours avec ses insinuations. Je partais rejoindre les autres avant l'arrivée des Velrans et des Arribanais (les habitants d'Arribans), quand elle me cria.

-Marie je ne fais que constater. Je ris de plus belle avant de lui dire de venir me rejoindre.

Peu après avoir rejoint le reste des enfants de Longeverne les familles ont commencé à arriver et Octavie a commencé à stresser à cause de son cousin. J'essayais de la rassurer au mieux. Quand celui-ci est arrivé et qu'elle a vu qu'il s'intéressait plus à ses amis qu'aux nôtres elle s'est enfin calmée.

Comme prévu ce fut ennuyant à mourir, du moins jusqu'à l'arrivée des digestifs. Je n'en pouvais plus, être coincée entre Camille et Charlyne une fille de Velrans c'est tout sauf intéressant ou amusant. Entre Camille qui n'a pas arrêté de se vanter de son bulletin et parler de Lebrac puis Charlyne en contemplation sur l'Aztec c'était franchement super comme ambiance. Surtout qu'Octavie était loin de moi. Car pour ces repas nous sommes placés. Mais le pire était que Lebrac et l'Aztec se sont retrouvés à côté, à tout moment cela aurait pu imploser entre les deux, mais jusqu'ici aucun évènement à déclarer.

Un amour au front; La guerre des boutonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant