Chapitre 7

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PDV Lebrac

Mercredi 22 juin 1960, 10h28.

Depuis plusieurs jours je suis ailleurs, je ne fais que penser à notre conversation. C'était si bien de parler et d'être avec elle, enfin. Mais comme toujours Camille a tout gâché. Je ne sais pas si son but est de me pourrir la vie ou de m'empêcher d'être heureux avec une fille, en particulier Lanterne. Passons... jeudi prochain Monsieur Merlin et Madame Monier ont décidé de faire un concours entre nos deux classes. Autant vous dire que ce n'est pas gagné, vu les réponses que les garçons ont données pendant le quizz pour « m'éviter » une heure de retenue cela aurait été plus simple de me la donner directement ; on aurait évité ce massacre. Surtout que dans notre classe il n'y a que Camus, Raphaël et moi pour relever le niveau. Je ne dis pas ça pour me venter c'est juste la pure vérité. Et alors du côté des filles je n'en parle pas Octavie, Cassandra, Camille mais surtout Mari- heu Lanterne sont très fortes. Alors cet après-midi je compte bien revoir tous mes cours. Pour essayer de concourir jusqu'au bout. Raphaël vient chez-moi pour réviser. Lanterne c'est hors de question qu'elle vienne d'un parce qu'elle me déconcentrera trop et de deux elle connait déjà trop de choses il faut qu'elle nous laisse un minimum de chance !

PDV Lanterne

Le concours de jeudi prochain m'a l'air très intéressant car je sais que les garçons ont trois atouts dans leurs classes ; Camus, Lebrac et Raphaël, oui mon frère qui l'eût cru, sont très intelligents. Mais il ne faut pas oublier que nous avons Octavie, Cassandra, Camille et moi pour leur tenir tête. Raphaël doit aller chez Lebrac pour réviser cet après-midi, c'est leur choix. Moi ça me fera un peu de calme à la maison car entre les préparatifs de notre profession de foi, Raphaël qui ne me lâche plus d'une semelle pour essayer de me faire avouer des choses auxquelles même moi je ne connais pas la réponse et mon père qui fait des travaux dans la cuisine ; la maison doit être la moins reposante de tout Longeverne en ce moment.

Alors je compte bien profiter du calme pour réviser cet après-midi.

Je lisais tranquillement quand mon frère rentra comme une tornade dans ma chambre.

-Salut, petite sœur ! Tu fais quoi ?

Il exagère, je suis plus jeune que lui de huit pauvres minutes.

-Je lis ça se voit non ?

-Il fait chaud ici, on va ouvrir ta fenêtre ça sera mieux. Dit-il en ignorant totalement ma réponse.

-Tu veux quoi ? Dis-je en même temps qu'il ouvre la fenêtre.

-Absolument rien, je prends soin de ma sœur c'est tout.

-Raphaël, pour de vrai ?

-Mais je suis sincère ! Je viens voir ma jumelle pour voir comment elle va.

-Raphaël ?

-Bon ok je voulais savoir ce que tu penses de William ou Lebrac je ne sais pas comment tu l'appelles. Je le dévisage.

-De Lebrac ? Il est très sympa, gentil et c'est une bonne personne. Tu veux que je te dise quoi sur lui tu le connais mieux que moi.

-Oui je le connais mieux que toi, mais je sais que tu penses autre chose de lui alors balance.

-Tu n'es pas croyable. Je t'ai dit ce que je pense de lui, arrête de chercher la petite bête car il n'y en a pas.

C'est vrai il veut vraiment que je lui dise quoi ? Que Lebrac est le plus beau garçon que j'ai rencontré, que j'adore être en sa compagnie, que son sourire est contagieux ou qu'il commence à contrôler mes humeurs ? Jamais je ne lui avouerai ni à lui ni à Lebrac, j'ai déjà beaucoup de mal à me l'avouer à moi-même.

Un amour au front; La guerre des boutonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant