Drogo & Nina (Is It Love? Drogo)

Maître vampire

"Dis le, petite chose, hurle le !"

Son ordre me fait frissonner de la tête au pieds. Je veux être forte et ne pas céder, mais son corps sur le mien, sa virilité plongée au plus profond de moi, ses mains enserrant ma taille dans une étreinte dont je ne peux m'échapper, tout me pousse à briser ma volonté. 

Drogo accentue ses mouvements, son bassin vient cogner encore une fois contre mes fesses et une énième plainte obscène passe mes lèvres. C'est la quinzième où la vingtième fois qu'il me prend ainsi et pourtant, je ressens tout comme si c'était la première. 

La chaleur intense qui se dégage de son corps splendide et surpuissant, le galbe incomparable de ses abdominaux contre mon dos en sueur, la forme allongée de son sexe... il se moule à la perfection à ma silhouette, me forçant à me cambrer davantage pour qu'il puisse se fondre totalement en moi. 

"Allez, petite chose, dis-le !!"

Plaquée contre le mur de ma chambre, les bras tremblants, sa voix rauque et profonde caresse mes oreilles. L'autorité que j'y ai toujours sentie semble faiblir. Ça me bouleverse. Moi qui croyais que je n'étais qu'un jouet dans les griffes d'un félin sadique, je ressens maintenant un doute.

Je ne devrais pas me faire d'illusions, je le sais bien. Drogo est un vampire arrogant et hautain, qui me fait l'amour juste parce qu'il s'ennuie et que je suis actuellement employée chez lui, en tant que fille au pair. Il sait que si j'ose braver ses pulsions, il peut me faire virer d'un claquement de doigts. 

Voyant que la réponse qu'il attend ne passe pas mes lèvres, il accélère encore la cadence de ses coups de reins. Je finis par crier, gémir, hurler même. Je ne vois pas son visage mais je sens sa fougue se décupler. Avec le temps, j'ai appris que ma résistance l'excitait. À tel point que maintenant, j'en abuse justement pour lui faire perdre le contrôle. Parce que j'adore qu'il me prenne ainsi, qu'il me mette dans des états pas possible, qu'il me souille au quotidien où il le veut, quand il le veut... je suis une véritable masochiste dévouée à un seul maître : lui. 

"Tu vas finir par céder, petite chose, tu le sais..."

Son érection atteint une taille impressionnante, j'étouffe un hoquet en collant ma bouche contre le mur. À force de crier, j'ai la gorge brûlante. Il ne me laisse pas une seconde de répit. Il n'en n'a pas besoin, ce maudit vampire ! Il me pilonne, adoucit ses va et vient, puis reprends, puis se radoucit à nouveau... il est passé expert pour me rendre folle de lui. Ses doigts sur mes hanches s'enfoncent dans ma peau comme si elle était constituée de beurre, imprimant la forme de ses ongles comme un tatouage rougit et éphémère. Cette légère douleur m'envoie des spasmes de plaisir dans tout le corps et me fait me cambrer davantage contre lui. 

Drogo sourit contre mon oreille, puis en lèche sensuellement le contour, pinçant le lobe de ses canines pointues. Je geins une nouvelle fois. 

"Tu te resserres, petite chose, tu m'accueilles... tu trembles de partout, tu m'excites tellement ...!"

Sa merveilleuse voix est hachée, ce qui cause une embardée à mon coeur. L'une de ses mains quitte ma hanche et plonge vers mon pubis, directement sur ce bout de chair le plus sensible de mon anatomie.

"HA ! Non, Drogo, non !"

Je hurle en sachant pertinemment que ça le rend dingue. Son ricanement triomphant s'élève parmi nos plaintes irrégulières.

"Oh que si, petite chose, oh que si !"

Son bassin m'assène un coup violent, recule légèrement, puis un autre coup me fait perdre mon équilibre déjà précaire. Je crains de m'effondrer mais les bras puissants de Drogo me soulèvent du mur pour me maintenir fermement tout contre lui.

Mes jambes sont en lévitation à quelques centimètres du sol, mes mains s'appuient sur les avant-bras sculptés du vampire qui me prend avec ardeur. Je balance ma tête en arrière, sur son épaule, lui dévoilant la ligne de mon cou. Il n'hésite pas une seconde et mordille chaque parcelle de peau que je lui offre. Comme à chaque fois, mes sens s'embrasent lorsque je sens ses canines cheminer sur moi. Il pourrait me mordre à tout moment, faire de moi son repas, me dévorer entièrement... et le pire, c'est que je me laisserai faire sans rechigner. 

"Ça suffit, ton obstination est louable mais tu n'arriveras pas à me résister éternellement petite chose... abandonne-toi à moi. Complètement. Cède, je sais que tu en meurs d'envie !"

Oh oui, j'en ai envie. Au point où ça me fait putain de mal. 

"D-Drogo... moins... vite...!"

À ma grande surprise, il s'exécute et ralentis la cadence. Troublée, je ne sais pas trop comment réagir. D'une main sur mon menton, il me tourne vers lui. Son regard de braise me transperce aussi sûrement qu'un tisonnier ardent. J'y lis une multitude d'émotions : du désir, de l'amusement, de l'impatience, et autre chose. Une chose qui me bouleverse. Une chose qu'il ne m'a encore jamais montrée. 

"Dis-le, petite chose."

Mais quoi ? Qu'attend-il de moi ? 

"Dis que tu m'aimes."

Je me sens défaillir de plaisir. Son intonation est passionnée, dévorante, suppliante. Ses yeux luisant d'un éclat à couper le souffle me harponnent. Mon cœur bat à mille à l'heure. Je n'ose y croire. Est-ce un piège ? Un nouveau jeu ? Une manière de me rabaisser ? Je n'en sais rien et je m'en fous. Cette supplique là, il m'est impossible d'y résister. Mes lèvres s'entrouvrent, tremblantes, et forment les mots qu'il désire :

"Je t'aime, Drogo."

Ses mâchoires se contractent, ses yeux se plissent et un air absolument merveilleux  s'inscrit sur ses magnifiques traits angéliques. Un air victorieux. Un air conquis. Puis il fond sur ma bouche et me dévore avec avidité, son bassin reprenant une danse effrénée contre le mien, ses doigts dessinant la courbe de mes seins et encerclant mon clitoris gonflé. Je plonge tête la première dans l'extase, Drogo avalant chacun de mes cris avec sa langue. L'orgasme le secoue en même temps que moi, vibrant, explosif. Il interrompt son baiser pour me laisser respirer et me murmure au creux de l'oreille :

"Je le savais, petite chose."