À mes quelques années mortes
À mes années de sommeil
À mes années obscures
À mes années concassées
À mes années éparpillées
Dans une mémoire souillée
Trouée
Maladroitement raccommodéeÀ ces années soufflées
Sur un temps échappé
Qui n'ont pas comptées
Mais tout de même gâchées
À ces années sans souvenirs
À ces années sans soleil
De la lune plus souvent
Et des consciences en coup de vent
Des rires sans échos
Et des larmes sans raisons
Sauf celles des premières bouffées
Après chaque sommeil noyé
et sans visionDes sommeils obscurs
Enfermés dans le cercueil
D'un lit toujours froid
D'un sang figé
Ou presque écoulé
Qui m'a fait tomber
Dans les abysses mortuaires
Où le temps se terni
La vie fuit sans bruit
Où l'air ne passe que par les brèches
Des couvertures sur la tête
Du corps recroquevillé
Des lourdeurs assassines
Des épuisements immobilesLe don des enfants
C'est la parole facile
Celui des adultes
La parole pesée
Mais entre les deux
Il y a des silences meurtrier
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Le Miroir De Narcisse
PoetryDans mon cœur à moi, les joies sont si éphémères, leurs beautés fanent si vite et partent en poussière, qu'il m'est impossible de vraiment les observer. Contrairement aux douleurs qui font partie de la famille des immortelles, et qui, au côté des pe...