Addiction MEKRA

17

Décembre 2016

France

PDV ROXANE

Mes frères sont rester en Croatie. Moi, je suis rentré en France, mais on est directement parti en direction de la montagne. Une galère par contre la voiture entre Ken et Deen. J'ai cru en tuer un, heureusement j'ai vite piloter. Et d'après les garçons, je suis encore pire d'Hakim au volant. Je ne savait même pas que c'était possible. 

On est arriver dans une belle villa et je me suis retrouver à partager ma chambre avec Hakim. En soit j'ai une confiance aveugle en lui, ça ne me dérange pas du tout, surtout que j'ai dormi plusieurs fois avec lui. 

-Ca a des significations tes tatouages? me demande Ken. 

-Tous ouais. 

-Genre lui? 

-Date de naissance des mes parents. 

-Lui? 

-Mon film préféré quand j'était jeune. 

-Lui? 

-Un dessin de Mathys. Le dernier de mes frères. 

-Le prénom là? C'est quoi? 

-Simon. je dis. C'est le prénom de mon grand frère. 

-Ton grand frère? 

-Ouais, il est décédé quand j'avais 8 ans. 

-Il avait quel âge? 

-Il avait 10 ans. On était en voyage à la Martinique, on faisait une randonnée et y'avais une rivière. On était en tête, on avait pas attendu les parents et on avait était dans l'eau. Sauf qu'on avait pas vu qu'en faite c'était un torrent. On avait pas vu et on y est aller, et j'ai voulu aller sur ce rochet. Sauf que le courant m'a emporté. Et il est venu me chercher. On s'est accrocher à une branche, je glissais. Il m'a rattraper, et en m'attrapant il a était emporter. 5 mètre plus loin, il y avait une cascade de 78 mètres de haut. Il est mort sur le coup. 

Je n'avais pas remarquer, mais mon récit à fait taire tout le monde. 

-Le plus dur c'est quand je suis devenue plus agé que mon grand frère. C'est un truc qu'on pense pas, mais finalement c'est possible et c'est très douloureux. 

-C'était pas écrit? demande Deen.

-Non ce n'était pas écrit. A aucun moment il n'y avait des panneaux, alors que c'étais la zone la plus dangereuse de l'île. 

-Pourquoi y'avait rien? 

-On nous dit que tout le monde savait ça. Quand on a dit ça à mes parents ils ont éclater de rire avec de vouloir se battre. je souris.

-C'est peut être con. demande Théo. Mais tu t'en veux. 

-Théo. dit Claire. 

-Ouais. J'ai eu une passe ou j'ai essayer de le rejoindre plus d'une fois. Jusqu'à ce que je comprenne que ce n'étais pas ma faute. Et qu'il est parti en faisant son "devoir" de grand frère. Il est mort mais il m'a sauvé la vie. Quand j'ai compris ça, j'ai recommencer à vivre, et j'ai vécu sa vie pour lui. 

-Je m'attendais pas à ça. dit Ken. T'es un bonhomme, je ne sais pas comment on fait pour encaisser ça. 

-C'est un deuil impossible à faire. Il me manquera toujours, mais je vois la vie du bon côté. Entre nous j'ai vécu bien pire. 

-T'es tatouages c'est retrace toute ta vie. commente Eff. 

-Je dis souvent que c'est ma renaissance. Je suis né une première fois, j'ai vécu des erreurs, je suis "morte" et je suis renais avec ces tatouages.

-Tu paye ça une blinde? 

-C'est ma mère qui me les fait. Et je m'en suis fait pas mal. Mes jambes c'est moi qui les ai faite. 

-Rien que ça. 

-Rien que ça. je répond. 

-Genre là je te dis, tu me tatoue, tu peux? demande Idriss. 

-Ouais. J'ai toujours mes aiguilles près de moi. 

Tout le monde est encore crever de la route de la vieille. On a pas fait de long feu. Hakim parlait avec son frère, je suis aller me poser sur le blacon. 

-Tu vas attraper la créve. il dit en me donnant un pull. 

-Merci. je dis en l'enfilant.

Il a ramener la couette et il s'est assis. Je me suis calé dans mes bras en sentant quelques larmes coulé. En me sentant pleurer il me serre plus fort dans ces bras.

-Je sais pas comment tu fais. il me confie. Perdre Idriss, est la pire chose qui puisse arrivé. 

-Je sais qu'il est sans doute mieux là haut. Je suis toujours reconnaissante de m'avoir sauvé la vie. 

-C'est normal, c'est un bête de grand frère.

-On l'a pas oublier. Chez nous il est encore partout, il a toujours sa chambre, ces jouets, les photos. Nous on l'a connu, les jumeaux ne s'en rappel plus, mais ont veut qu'ils connaissent Simon. Et je sais que si j'ai des enfants, ils le connaiterons aussi. 

-C'est normal et t'as raison.

-Va falloir qu'on arrête. 

-De quoi? il me demande. 

-On parle toujours de sujet triste.

-C'est pas faux. Une fois avec Fram, on était gosse, et on voulait un tatouage. On s'était fait un bête de truc, au final c'était dégueulasse et ça s'est infecter. Yemma nous avait défoncer comme jamais. J'ai encore la marque de la chaussure. 

Je rigole avec lui. Je crois que pour la première fois, on a refait le monde en riant et ça fait du bien. Même si le rire d'Hakim est insupportable.