La première chose qui me frappe, c'est la terrible odeur de décomposition qui me pique le nez. Je plisse les yeux pour voir à travers la pénombre. C'est là que je discerne les corps. Mon cœur rate un battement et je ne peux réprimer un glapissement d'horreur. Accrochés aux murs du cabinet, les cadavres des six premières femmes de Barbe Bleue semblent me regarder. Un frisson de terreur remonte le long de ma colonne vertébrale.
Six femmes. Six corps. Tous dans un état de décomposition différent. Le plus vieux est un squelette aux os blanchis, mais le plus récent... Mon estomac se soulève à cette vision et je m'oblige à détourner le regard de ce visage figé d'horreur pour l'éternité, envahit par la pourriture. C'est là que je sens la présence de Peter derrière moi.
Il pose une main apaisante dans mon dos et lorsque je me détourne pour le regarder, je discerne ces traits graves malgré la pénombre. Il me jette un regard et je m'y raccroche comme à une bouée. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse d'être en sa présence de toute ma vie.
« Trouve le miroir et quittons cet endroit le plus vite possible. Me dit-il »
Je hoche la tête et m'efforce de reprendre mon calme. Ce n'est pas la première fois que je vois un cadavre. Mais c'est la première fois que j'en vois un dans un état de décomposition avancé. Les bruits de course qui se rapproche me font prendre conscience du danger de ma situation. J'ai intérêt à m'activer si je ne veux pas terminer comme ces femmes...
« Pars devant, je m'occupe de Barbe Bleue ! me lance Peter »
Un frisson me parcourt tandis que j'avance dans le charnier. Le sang séché sous mes pieds colle à mes chaussures et je me fais violence pour garder le regard fixé sur mon objectif : la petite porte devant moi. Je traverse le cabinet aussi vite que possible et en évitant de regarder les cadavres. Lorsque j'arrive devant la porte, mon cœur bat à cent à l'heure. Le temps presse, je le sais bien alors je l'ouvre et pénètre dans la dernière salle.
La luminosité de cette pièce, en contraste avec la noirceur du cabinet, me fait plisser les yeux. Après quelques secondes, je peux enfin regarder ce qu'il y a devant moi sans être éblouie. Je me fige sur le seuil de la porte. C'est une petite pièce, mais elle est recouverte de miroirs du sol au plafond. Il y en a de toutes les tailles, de toutes les formes, de tous les styles, de toutes les époques... Comment vais-je pouvoir trouver le Miroir de Vérité au milieu de tous les autres ?
J'avance au centre de la pièce et embrasse mon environnement du regard, à la recherche d'un détail, d'une sensation, d'une indication qui me permettrait d'identifier le Miroir de Vérité, mais il n'y a rien. Dans le cabinet, j'entends un cri féroce et des bruits de combat. Barbe Bleue est déjà là ! Il faut que je me dépêche de le trouver. Mais j'ai beau chercher dans tous les sens, je ne parviens pas à les différencier. Aucun ne sort du lot.
J'attrape un petit miroir rond aux bordures d'ors ouvragées, le contemple un instant, et le repose. Je regarde ensuite un grand miroir rectangulaire au cadre de bois sombre sculpté finement, mais de nouveau je le délaisse pour un autre. Mes yeux balayent la pièce sans savoir où s'arrêter. Dans le cabinet derrière moi, les bruits de combat se font de plus en plus intense. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Il faut que je me dépêche, ou Peter risque d'être sévèrement blessé...
Mon regard se tourne vers la porte. Il me faut de l'aide.
« Peter ! Il y a plein de miroirs, je ne parviens pas à deviner lequel est le bon ! je cris pour qu'il puisse m'entendre de l'autre côté »
Le silence règne un instant. Mon cœur bat si fort... J'espère qu'il n'est rien arrivé de grave à Peter ! Puis sa voix s'élève enfin et le soulagement m'envahit.
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Sous les apparences (Peter Pan x reader)
FanfictionLorsque Peter Pan revient dans sa vie et lui demande de payer la dette qu'elle a envers lui, T/p sait que ce n'est que le début des problèmes... --------------- Il s'agit d'une fanfiction Once Upon a Time, l'oeuvre de Edward Kitsis et Adam Horowitz...