Chapitre 22

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Deux nouvelles cette semaine : une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est que Feitan n'a pas semblé remarquer que j'avais ouvert mes Chôkos la semaine dernière. La mauvaise, c'est que je suis encore plus épuisé que d'habitude. Maintenir le Zetsu tout en me défendant et en attaquant, c'est épuisant, et je ne suis pas encore assez entraîné pour le maintenir longtemps.

Je m'améliore en combat, mais Feitan a accéléré sa vitesse. Je peine moins à le suivre, mais mes muscles sont toujours endoloris. Souvent, je m'écroule au sol. Quant à Feitan, il reste aussi taciturne qu'au début ; je ne m'attendais pas à des bavardages de sa part. J'essaie de lui parler, mais il me répond à peine. Une ou deux réponses sur trente, c'est déjà pas mal pour moi.

Nous venons de terminer l'entraînement de la journée. Il a quelques gouttes de sueur sur le front, sans doute dues à la chaleur. Je n'ai pas encore été un adversaire assez coriace pour le faire transpirer, mais ça lui donne un charme encore plus captivant. Je crois que je le fixe un peu trop longtemps, car il finit par tourner la tête vers moi.

— Arrête de me fixer, je vais te prendre pour une psychopathe, me dit-il d'un ton légèrement menaçant.

Je pouffe de rire, un peu trop bruyamment, ce qui fait froncer ses sourcils.

— Dis celui qui aime torturer et voir saigner les autres, répliquai-je.

Avec le temps, j'ai réussi à lui parler sans trop de gêne et même à plaisanter, bien que je garde toujours une part de prudence. Je ne veux pas finir découpée en morceaux.

— Mouais, pas faux. Mais arrête de me fixer, c'est chiant de sentir un regard sur soi.

Oh, si tu savais, petit Fei, je pourrais te regarder longtemps. J'ai tellement de photos et d'AMV de toi que je pourrais te dessiner les yeux fermés. Les premières pages de mon carnet à dessin sont déjà bien remplies de croquis de toi.

— J'ai dit arrête de me fixer, gronda-t-il, plus fermement cette fois.

— T'es attrayant, ce n'est pas ma faute.

Je fais une pause, ne voulant pas avouer ma pensée à voix haute.

— Enfin, oublie ça, dis-je en me levant, les joues rosies.

— Tu ne t'es pas excusé. Tu fais des progrès, me répond-il presque sur un ton humoristique.

C'est un vrai exploit, venant de lui.

— Mon pauvre crâne a déjà assez de bosses, pas besoin d'en ajouter, lui répondis-je en frottant ma tête.

Parfois, j'arrive à m'excuser, mais heureusement, mon esprit semble réagir plus rapidement ces derniers temps.

— Au fait, on part dans deux jours, j'ai une mission, tu viens avec moi. Je vais te tester en combat réel, là où tu peux trouver la mort, dit-il d'un ton neutre.

Il m'annonce que je pourrais mourir, mais tout va bien, comme si c'était normal.

— Je peux faire mon testament avant de partir ? Tu le donneras à Ar, ça évitera qu'il meure en essayant de te tuer, dis-je avec un léger rire.

Je sens que je vais être tellement stressée que je pourrais faire une bêtise et me faire décapiter.

— Donc tu pars déjà du principe que tu vas mourir durant cette mission ? me demande-t-il.

Je me tourne vers lui et réponds le plus naturellement possible.

— Totalement.

Soudain, un parapluie siffle vers moi ; je l'esquive de justesse. Je deviens douée en esquive !

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant