Je pars en première pour ne pas me retrouver seule avec l'un deux. Je passe les grandes portes et je me décide de trouver ces satanées écuries.
Je tourne dans un couloir où des tableaux de paysages et de portraits y sont accrochés. Devant l'un deux, se trouve Dariânli s'occupant sans doute de leur entretien. Ses prunelles turquoise se posent sur moi.
- Ekiyo ! je le salue. Pourrai-je savoir où se trouvent les hippogriffes ?
- Tout à fait ! me répond-t-il avec un grand sourire. Tout droit, continues. Puis deux fois à gauche et dernière fois à droite. Prends la porte et les hippogriffes sont en face.
- Merci.
Avant de m'en aller, j'observe l'illustration devant lui. C'est un portrait magnifique d'une Lutine, ressemblant beaucoup à Dariânli et son frère. Elle a les traits plus fins qu'eux, ses cornes sont aussi plus petites, ses yeux émeraudes fascinerait n'importe quel passant. Elle est habillée d'une robe bleu clair et porte une parure de pierres précieuses de la même couleur. Le peintre à réussit à transmettre toute l'élégance qu'elle doit avoir dans la vraie vie. Je respecte son travail qui a dut lui prendre beaucoup de son temps.
- Il est très réussi, j'affirme à mon voisin, déjà occupé à enlever la poussière de l'œuvre.
- Tu le trouves ? C'est la peinture que m'a personne à crée, me révèle Dariânli avec retenue.
Il essaye de se montrer modeste mais je vois bien qu'il en est fier.
- Qui est-elle ?
Son long museau frisonne à ma question.
- Ma sœur, Jelne. Elle était chef de la maison. De deux ans de moins que mon frère et moi, mais plus intelligente. Elle est partie du monde il y a douze ans.
Une larme coule sur ses écailles bronzées.
Emotif le Lutin ! Douze ans qu'il repense à sa sœur à chaque fois qu'il vient ici. Il aurait du jeter le tableau.
- Néphârlo est perturbé depuis son départ.
Je l'avais remarqué ! C'est lui qui nous avait montré nos chambres. Une vraie abeille surexcitée ! Ne sortant aucun mot mais ne pouvant pas s'empêcher de bouger, de trépigner sur place et de jeter des regards inquiets partout.
- Il devrait se changer les idées autre part, je lui suggère.
- Partir du château ? me demande le Lutin en partant dans les aigu, son museau se remettant à frétiller.
Son nez tremblerait suite à une émotion un peu forte donc ? Il faudra que je fasse attention à ce tic, je suis curieuse d'en savoir plus.
- Impossible ! continue mon interlocuteur. Nous devons nous en occuper, c'est tradition. Les enfants de ma cousine Clipsidia reprennent, à notre départ, le travail.
- Ca ne serait pas pour toute la vie ! je rétorque.
Toutes ces créatures ont un esprit aussi fermé ?
- Il est interdit pour la famille de quitter la maison, c'est comme ça, me répond-t-il, entêté.
- Qui l'a décidé ? je le défis.
- Les premiers ancêtres ! Un commun accord avec les premiers Hommes Bons !
Les « Hommes Bons » hein ? Mon cul oui.
- Tu parles de ceux qui vous ont amenés ici ?
- Oui ! Amenés et sauvés.
- Et tu ne trouves pas ça bizarre qu'ils vous ordonnent de rester au même endroit toute votre vie ?

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Pasaulis
FantasíaPasaulis est un monde composé de six Royaumes : Ina, Omi, Ileaye, Ategun, Egan et Rilara. Aucune guerre ne les oppose mais les différences entre chaque culture restent problématiques à une unification. Tous les dix ans se passe la Répartition des ad...