❝Tu te fais passer pour un connard pour cacher toute la tristesse qui est en toi, mais je vois clair dans ton jeu.❞
Ares Ortega a été piégé pour meurtre, enfermé en prison pour être flotté dans l'espace le jour de son dix-huitième anniversaire, et s...
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ARES ET KIERNAN portent toujours le sanglier quand ils arrivent au camp. En partie parce que ce sont eux qui ont commencé à le porter, et en partie parce que Blake et Jones sont trop occupés à ramener deux sacs mortuaires pour les aider.
C'est le crépuscule, ce qui signifie que le camp est à nouveau éclairé par divers feux de joie et torches éparpillés sur le sol de la clairière. Ils illuminent les visages horrifiés des délinquants dans des lueurs ambrées alors qu'ils se tournent pour regarder le groupe de chasseurs. Même Murphy semble surpris de les voir, comme s'il avait supposé qu'ils étaient morts de la même manière que Trina et Pascal.
Ares et Kiernan jettent la toile contenant le sanglier près de la boucherie nouvellement construite. Le premier retourne vers sa tente sans dire un mot au garçon blond, impatient de s'allonger sur son lit de camp inconfortable et d'être seul pour la première fois depuis trop longtemps. Mais avant qu'il puisse atteindre la fermeture éclair, quelque chose dans l'air change. Les poils de sa nuque se dressent. Ares est trop fatigué pour bloquer le coup de poing qui s'abat sur son biceps droit, mais sa bouche se tord de rage et il attrape immédiatement le devant du manteau de son agresseur et lève le poing pour le frapper en retour.
Il parvient à peine à arrêter sa main avant de frapper Nate. Un soupir d'exaspération s'échappe de ses lèvres alors qu'il relâche le col du garçon et recule d'un pas, laissant tomber ses deux bras sur les côtés avec une douce claque.
"Espèce de connard!" Nate hurle à moitié d'exaspération. Ses lèvres sont froncées, ses sourcils sont froncés de sorte que les rides de son front disparaissent sous son bonnet.
Ares ne comprend pas cet accès de colère. "Je veux dire, bien sûr, mais qu'est-ce que j'ai fait cette fois?"
"Tu es parti avant que je puisse te souhaiter un bon anniversaire!"
"Oh, oui. Ça."
Ares ouvre le rabat de sa tente et s'apprête à s'y glisser lorsque Nate l'attrape par l'arrière de son manteau et le tire en arrière. C'est un geste audacieux. La bouche du garçon aux cheveux bouclés se fige dans sa mine habituelle tandis qu'il lève les mains en signe d'innocence et lui permet de parler.
"J'ai quelque chose pour toi" dit-il, provoquant la remontée des sourcils d'Ares sur son front. Au moment où il ouvre la bouche pour objecter, Nate lui coupe la parole. "Tu vas le prendre, que tu le veuilles ou non. Mais te connaissant, tu vas l'aimer."
