Je reste figée, toujours en train de regarder les centaines de lettres qui jonchent le sol, tandis que j'entends Marco Verratti qui se rapproche.
-Salut, le parisien ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
-C'est tombé ! s'exclame Nathan d'une voix déçu, et soudainement, je sens une main sur mon épaule.
-Vous allez bien ?
C'est la voix de Marco Verratti, je la reconnais maintenant. Mais je suis toujours en contemplation de l'alphabet, et je n'arrive pas à sortir de ma stupeur.
-Je dois ramasser, je dois ramasser, je dis mécaniquement, et Marco Verratti pose son autre main sur ma deuxième épaule.
-Ok, alors avant ça, on va respirer calmement, on inspire, et on expire.
-Je dois ramasser, j'insiste, mais comme Marco Verratti insiste, je plonge mes yeux dans les siens. Je me retrouve comme un lagon d'eau douce dans lequel je pourrais me noyer. Je commence à reprendre mes esprits quand j'entends :
-Céleste ?
Je voudrais rester plongée dans les yeux de Marco Verratti encore quelques instants tellement c'est apaisant, mais celui-ci se retourne pour regarder la personne qui vient d'entrer dans le rayon et de s'arrêter avec son chariot.
-Elle va bien ? Qu'est-ce qui s'est passé ? j'entends Loïc dire à Marco Verratti.
-Je ne sais pas. Je crois qu'elle a eu un choc émotionnel à la vue de tout ça, répond-il en montrant la scène, et Loïc acquiesce.
-Je vais nettoyer ce que je peux. Et vous allez être mes assistants, annonce-t-il aux jumeaux.
-Ouais papa ! s'exclame Samuel, tout content de devoir ramasser le bazar de son frère.
-Je vais l'emmener prendre l'air, propose Marco Verratti, et Loïc sourit.
-Merci beaucoup, Marco.
Il attrape ma main, et je le suis sans broncher jusqu'à la sortie du magasin, laissant mes enfants, leur père et les pâtes en plan. Une fois dehors, il nous suffit de marcher quelques mètres avant de tomber sur un bus, et Marco Verratti s'assied, alors je l'imite. On reste assis comme ça quelques secondes. Je fixe un petit caillou qui est au sol, me demandant ce que ça ferait d'être à sa place.
-Votre mari va s'occuper de vos enfants, me dit-il pour me rassurer, et je cligne des yeux.
-C'est pas mon mari.
-Pardon, dit-il, et même sans le regarder, j'entends qu'il sourit. Votre… comment on dit ça en français ? Votre conjoint.
-C'est pas mon conjoint. C'est le père des jumeaux. Et c'est lui le meilleur parent. Moi je suis une mère indigne. Je dis toujours que je suis débordée parce qu'ils sont deux mais apparemment, je ne suis pas capable d'en gérer un seul non plus. Et je ne savais même pas comment réagir. Tout le monde semble avoir un mode d'emploi lors de l'accouchement et moi, je ne l'ai pas eu. Et j'aurais aimé savoir que c'était aussi difficile. Parce que je ne m'en sors pas.
Et sur ces mots, je me mets à pleurer.
VOUS LISEZ
framboises » VERRATTI ✓
Fanfiction"J'ai accidentellement renversé un pot de confiture de framboises sur Marco Verratti en plein milieu d'un supermarché." mars 2021┊juillet 2021