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-Mais du coup, tu as annulé ?

-Bah oui, quand même !

-Je sais pas, moi, t'aurais pu décider sur un coup de tête au dernier moment "tiens finalement je n'ai aucunement envie d'aller chez la sophrologue, je n'y vais pas." et t'asseoir sur ton canapé.

Je lève les yeux au ciel.

-J'ai un minimum d'humanité, Loïc. Après notre conversation, j'ai beaucoup réfléchi, et j'ai réalisé que je ne voyais pas ce que ce rendez-vous pouvait m'apporter. On avait réglé mon plus gros problème. Donc je l'ai appelé pour annuler.

Nous sommes au téléphone, pourtant, je l'imagine très bien hocher la tête.

-Alors, faisons de cette discussion une habitude.

-Bah, c'est déjà ce qu'on a dit, non ? Qu'on était honnêtes, maintenant, autant en ce qui concerne le positif que le négatif ?

-Le vendredi, quand on se dépose les zébulons, on fait un point. Ça n'a pas à durer une heure, mais juste… il faut qu'on ait un moment fixe pour s'y tenir.

-D'accord, accepté-je. On fait comme ça.

Et ce rituel est mis en place dès la première semaine. Quand je dépose les jumeaux à Loïc, ils partent immédiatement dans leur chambre comme à leur habitude. Loïc et moi restons discuter tranquillement dans la cuisine en sirotant une limonade.

-J'ai proposé aux jumeaux de voir des copains dimanche, annonce-t-il.

-Des copains ? demandé-je, curieuse. Combien tu inclues de copains dans ton pluriel ?

-Deux, Loïc hausse les épaules. Je pense que pour l'instant, ça sera mon maximum. Ils sont encore trop énergiques.

J'acquiesce. Deux, ça me semble assez. Ça double déjà la mise.

-Je t'enverrai des photos. Et toi, tu vas faire quoi de ton week-end de paix ?

-Le moins de choses possibles.

Loïc sourit.

-T'as bien raison.

Et je tiens sa parole. Le samedi, je ne fais absolument rien. Le dimanche matin, je sors faire mes courses. Lorsque je rentre, l'heure du déjeuner est passée, il est déjà presque quatorze heures. Je mets le four à chauffer pour sa pizza, et en attendant, je vérifie sur mon téléphone si Loïc m'a envoyé des photos. Je souris en voyant que c'est le cas. Le playdate semble avoir commencé, car j'ai reçu une photo avec les deux jumeaux, et deux autres petits garçons. Je zoome pour voir leurs visages, me demandant si ce sont des camarades de classe. Dès que je vos leur visage de près, je sais immédiatement que non. Les deux enfants sont des copies conformes de leur père.

Ce sont les fils de Marco Verratti.

framboises » VERRATTI ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant