Chapitre 1

5 2 1
                                    

Dans les montagnes au nord-ouest du royaume de Kogua, non loin de la frontière avec le royaume de Beptia, moins de neuf ans avant l'apparition du mana.

Les flammes.

Homme : Fuyez !

Heceol : Non ! Papa !

Femme : Viens, il ne faut pas trainer !

Sans réfléchir, elle attrape son fils par le bras et court parmi les cadavres et les flammes qui jonchent le village, cherchant désespérément une cachette dans une des maisons tenant encore debout. L'assaut dure déjà depuis un moment et les soldats de Beptia cherchent encore des survivants qui se seraient cachés, piégés dans cet enfer.

Heceol : Papa !

Heceol tend son bras vers son père qui est à plusieurs mètres de lui, faisant face à plusieurs soldats qui s'approchent de lui, tous munis d'une épée.

Soldat : Chopez la femme et le gamin !

Un des hommes lève son arme vers le ciel et tranche le corps du père de Heceol tandis que deux autres se mettent à la poursuite de l'enfant et de sa mère. Elle court le plus vite possible tout en tenant son fils par le bras, cherchant désespérément une cachette.

Mère de Heceol : Par là !

Elle pénètre dans une maison encore intact, ferme la porte et la bloque avec une chaise. Accroupie dans un recoin, la tête de son fils dans ses mains, blotti contre son épaule, tandis que les deux soldats qui les poursuivent tentent d'enfoncer la porte.

Mère : Je... Je suis désolée mon fils...

des larmes coulent sur son visage.

Heceol : M... Maman...

Mère : J'aurai aimé que tu vives un peu plus longtemps... Je suis désolée...

La porte se casse et les deux hommes entrent dans la chaumière. Sans dire un mot, le garçon observe sa mère se lever et tendre les bras face aux deux soldats

Soldat 1 : Tiens donc, l'instinct maternel fait surface...

Mère : Je ne vous laisserai pas le toucher ! Pas tant que je suis en vie !

Soldat 1 : Eh bien sache...

Il l'attrape par le cou.

Soldat : Qu'on a pour ordre de ne laisser aucun survivant...

Et enfonce son arme dans le ventre de la femme avant de la laisser tomber au sol, agonisante. L'homme se tourne vers Heceol et s'avance vers lui tandis que son camarade, lui, observe la femme agonisante au sol. Sous le coup de la panique, Heceol cherche du regard une arme ou quelque chose qui pourrait l'aider à se défendre, c'est alors qu'il attrape rapidement un couteau qui était sur une étagère près de lui et le pointe vers l'homme.

Soldat 1 : Oh, regardez moi ça...

Soldat 2 : Dis moi, tu penses que le commandant me punira si je me lâche sur elle.

Soldat 1 : Hein ?

Il se retourne vers son camarade, surpris par sa question.

Soldat : Tu sais, depuis que ma femme m'a quitter, je n'ai plus eu l'occasion de me lâcher...

Le premier homme fait un sourire en direction du second lui indiquant qu'il pouvait. Le jeune garçon tente alors une attaque surprise sur le soldat mais celui-ci l'esquive et l'attrape par le bras avant de le plaquer au sol, une main sur sa tête et l'autre lui faisant une clé de bras.

Soldat 1 : Eh, calme toi et admire...

Le second enlève son pentalon et commence son affaire sur le corps agonisant de la femme le tout devant son fils qui est sous le choc. Il commence alors à se débattre, en vain.

Soldat 1 : Hey, calme toi j'ai dit !

Heceol : Arrêtez !

Fou de rage, le jeune homme mord jusqu'au sang le doigt du soldat qui le tenait, le forçant à le lâcher. Il brandit le couteau qui était près de lui et le plante à plusieurs reprises dans le corps du soldat ce qui le tue. Puis il s'en prend à celui qui salit le corps de sa mère et l'assène de plusieurs coups avant qu'il ne puisse réagir. Il répète ce mouvement encore, encore, encore et encore, même lorsque sa victime ne réagissait plus. Libéré de toute sa haine, il se précipite vers le corps de sa mère et la secoue.

Heceol : Maman ! Mama !

Elle ne réagit pas.

Heceol : Maman...

Voix : Intéressant...

Supris, il se retourne en direction de la porte d'entré et aperçoit plusieurs soldats qui le regardent dont un qui sort du lot grâce à son armures et sa longue cape noir ainsi que l'important sourire qu'il arbore. Le gamin relève, couteau à la main, et pointe les soldats.

Soldat : Alors commandant ?

Commandant : Il m'intéresse ce petit... Ramenez le vivant, il va divertir les prisonniers et les gardes de la prison.

Soldat : Mais, il a quand même tué deux d'entre nous...

Commandant : Ne t'inquiète pas... Il va bien le payer quand il sera à la capitale...

Onigard : OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant