Chapitre 7

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Royaume de Beptia, ruelles de la capitale, moins de neuf ans avant l'apparition du mana.

Dans une ruelle, un peu à l'abri des regards, trois enfants d'environ huit ans se tenaient devant une fille de leur âge. Elle est assise contre un mur et se protège le visage, apeurée.

Garçon 1 : Tu me dégoûte.

Garçon 2 : Ouai, retourne avec les gueux.

Ce dernier donne un coup de pied au niveau des côtes de la jeune fille puis elle se met en boule en crachant du sang.

Garçon 3 : Redric, tu vas peut-être un peu loin là...

Redric : Mais non, regarde, elle se porte très bien.

Elle est à quatre pattes et essaye de se relever mais Redric pose son pied sur sa tête de manière à ce que le visage de la jeune fille soit écrasé contre le sol.

Redric : Et puis, qu'est ce qu'elle va faire ?

Il enlève son pied.

Redric : Bon, venez les gars.

Les trois jeunes partent laissant seul la petite fille.

Fille : Pourquoi moi... je ne vous ai rien fait...

Elle se relève tant bien que mal tandis que des larmes coulent sur ces joues, puis elle sort de la ruelle et repart en direction du marché qui se déroule non loin de là, à la recherche de sa mère. Cette dernière tient une étable où elle y vend divers fruits. Après un long moment à boiter au milieu des passants et des vendeurs à cause des coups qui lui ont été infligés, elle finit par trouver l'étable de sa mère, celle-ci se précipite vers sa fille.

Mère : Cia ! Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Tous les passants s'arrêtent et observent la scène.

Cia : c'est Redric et ses amis...

Mère : Encore... Ça leur monte à la tête... Bon, reste là et repose toi, je vais aller chercher le stock de pommes qui est à la maison à ta place.

Cia : Non ! je vais y aller...

Un très léger sourire, presque imperceptible, se lit sur le visage de la jeune fille, pendant qu'elle essuie le sang qui coule sur son front avec sa main.

Cia : Ça ne va pas se reproduire maman...

Mère : Tu es sûr ?

Cia : Oui... Ne t'en fais pas...

Après s'être un peu reposé aux côtés de sa mère. Elle reprend son chemin initial à travers les ruelles. Elle finit par arriver devant une maison qui borde une rue très passante. Elle ouvre la porte d'entrée avec les clés qu'elle avait sorties de ses poches puis entre à l'intérieur et commence à chercher dans les différents meubles puis finit par trouver un couteau.

Cia : Parfait...

Elle le cache dans ces habits.

Cia : Maintenant, le panier.

Elle attrape le panier de pomme qui était disposé sur une table présent dans la salle de vie de la maison puis sort. Elle referme la porte, jette un coup d'œil des deux côtés de la rue et se met en route pour rejoindre sa mère.



Cia : Tiens, voilà ce que tu m'avais demandé, je t'avais bien dit que j'y arriverais.

Mère : Merci ma chérie.

Un fois le panier de pomme amené, accompagné d'un baisé chaleureux sur le front de la part de sa maman, la jeune fille repart.

Mère : Cia, où est ce que tu vas ?

Cia : Me promener.

Un regard inquiet se lit sur le visage de sa mère.

Mère : Fais attention à toi...

Cia : Oui maman, je vais faire attention.



Après un long moment à déambuler dans les rues à la recherche d'un de ses harceleurs. Elle finit par tomber sur Redric, le garçon qui l'a violemment frapper plutôt dans la journée. La jeune fille se met à l'écart pour ne pas être remarquée et commence à prendre son couteau en main avant d'arrêter son geste car Redric est rejoint au même moment par son père. Un homme d'environ trente ans, assez enrobé et faisant partie de la noblesse.

Père de Redric : Alors, tu t'es bien amusé ?

Redric : Oui papa !

Père de Redric : Bien, je viens de trouver ce qu'il me fallait donc on va pouvoir rentrer à la maison.

Cia, les mains tremblantes, hésite à passer à l'action.

Cia : Pas maintenant...

Elle se met à les suivre parmi les passants en gardant une bonne distance avec sa cible. Redric ainsi que son père arrivent chez eux, dans une grande maison dans le centre. Cia se cache et attend que la nuit tombe et que la rue soit vide, une fois le moment venu, elle s'approche de la maison et regarde par une des fenêtres qui donne sur la cuisine. Personne. La fenêtre est ouverte donc elle s'introduit dans le bâtiment sans éveiller de soupçons. Elle avance doucement dans la pièce, couteau à la main.

Voix de Redric : Je vais chercher à manger !

Surprise, la jeune fille regarde autour d'elle.

Cia : Pas maintenant...

Elle se cache près de la porte pour avoir sa cible par surprise.

Cia : Pour toutes ces fois...

Les pas se rapprochent et le cœur de Cia bat de plus en plus fort. Elle commence à douter et pense à refaire marche arrière. Redric est de plus en plus proche.

Voix Redric : J'aimerais bien que maman revienne... Elle me manque...

Il entre dans la cuisine et se fait instantanément couper par Cia qui lui enfonce la lame de son couteau dans le ventre puis le retire. Redric fait un pas en arrière et se met à hurler de douleur.

Père : Redric ! Qu'est ce qu'il se passe !

L'enfant tombe à terre,les mains couvertes de sang alors qu'il essaye d'arrêter l'hémorragie.

Redric : A l'aide !

La jeune fille lui donne plusieurs coups de couteaux qui lui seront fatal. Le père du garçon arrive en vitesse pour voir ce qu'il se passe. Il est pris de stupeur lorsqu'il voit la jeune fille armée, devant le corps de son fils. Pris par le stress, elle le poignarde et s'enfuit par la fenêtre, jetant le couteau dans la rue.



Plusieurs jours passent sans que l'incident ressurgisse dans la vie de Cia mais, un jour, alors qu'elle est à la maison à aider sa mère pour les préparatifs du marché, des gens viennent toquer chez elle. Surprise, sa mère va ouvrir la porte et deux gardes ainsi que le père de Redric se tiennent devant elle. La jeune fille est stupéfaite et se met à chuchoter à elle-même.

Cia : C'est pas vrai...

Mère : Euh... Bonjour, Qu'est ce que je peux faire pour vous ?

Garde : Bonjour, c'est au sujet de votre fille.

Mère : Cia ? Qu'est ce qu'elle a fait ?

Garde : Elle doit être juger pour assassinat et tentative d'assassinat.

Cia : Pardon ?

Elle se retourne vers sa fille.

Mère : Cia ?

Une larme coule sur le visage de la jeune fille.

Cia : Je suis désolé maman... C'était plus fort que moi...

Onigard : OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant