Chapitre 5

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Camp des renégats du royaume de Baptia, dans les montagnes désertiques, au sud de la capitale, le lendemain de l'attaque de la prison. Moins d'un an avant l'apparition du mana.

Jeff, le chef du groupe, et Rena, son bras droit, observent les trois nouvelles recrues qui sont à table, dans la salle de vie de la maison, leur servant de repère, mangeant leurs repas sans dire un mot, le regard vide.

Jeff : A ton avis, combien de temps ils vont rester dans cet état ?

Rena : Je ne sais pas... Mais une chose est sûre... C'est pas humain de faire subir ça à des gamins de quatorze ans...

Jeff : Quelle bande de chiens à les torturer...

Rena quitte Jeff pour s'asseoir à leur table.

Rena : Vous avez bien mangé ?

Ils répondent juste par un lent mouvement de haut en bas de la tête.

Rena : Dites moi, combien de temps êtes vous rester en prison ?

Aucun ne répond.

Rena : Je vois... Vous n'avez pas l'air de voul–

Leni : Huit ans.

La jeune femme équarquille les yeux.

Rena : Huit ans ?

Jeff arrive lui aussi à table.

Jeff : Bon, je vais passer par quatre chemins... Maintenant qu'on vous a libéré, l'armée va vous chercher donc vous avez deux choix : nous rejoindre et faire partie de ce qu'il appellent "les terroristes", ou revenir à votre vie normale et risquer de repartir dans cet enfer que vous venez de quitter.

Rena : Jeff... Tu as vu leur état, laisse-les se reposer... On en reparlera plus tard...

Puis elle se tourne vers les trois jeunes.

Rena : J'ai libéré une chambre du dortoir juste pour vous, suivez moi.

Elle se lève et part en direction des escaliers, les intéressés font de même mais le manque de force fait qu'ils ont du mal à suivre. Une fois les escaliers monté, ils continuent à marcher dans les couloirs jusqu'à s'arrêter devant une porte qu'elle ouvre laissant apparaître une chambre avec quatres lits.

Rena : Je vous laisse vous reposer, je pense que vous en avez besoin.

Ils entrent tous les trois sans dire un mot tandis que Rena ferme la porte délicatement derrière eux. Maintenant seuls, ils se mettent à observer la pièce.

Cia : On l'a enfin eu, notre miracle...

Cia pose son regard sur Heceol.

Cia : Tu vois, tout n'est pas mauvais chez les humains.

Heceol : Non... Mais je ne compte pas les pardonner pour ce qu'ils ont fait... Je pense que vous aussi, vous ne comptez pas leur pardonner.

Cia : Non.

Après un long moment d'hésitation à les laisser tous les deux parler, Leni finit par prendre la parole.

Leni : Heceol, j'ai quelque chose à te proposer... Mais pour cela, j'aurais besoin de récupérer un vieux livre et quelques corps humains...

Onigard : OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant