20/04/21

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Je me réveille, trempé.e par ma propre sueur. Je me tiens la tête, ces horreurs qui défilent et ne lâchent jamais prise. Je n'en peux plus, je ne veux plus vivre cela. Pourquoi moi, pourquoi a-t-il fallu que cela tombe sur ma personne?

J'appelle donc un.e infirmier.ière.

Elle arrive, j'ai peur de son regard. C'est une infirmière que je n'apprécie pas, lorsqu'on lui parle on dirait qu'elle s'en fiche de tout et de la douleur qui anime les patients. Je la nomme l'insensible. Elle a sûrement un cœur, je n'en doute pas, mais il doit être enfermé dans une cage, enraciné par les ronces.

Elle est comme une épine, piquante. Lorsque nos regards se croisent, je ressens une peur si dense, au point d'en effrayer les ombres. Elle m'a apporté des médicaments, des anxiolytiques pour être plus précis.e. J'en ai assez d'être pris.e pour un pilulier..

Pourquoi ne puis-je pas vivre normalement?

pam pam

La voilà repartie, sans un mot, un regard.

Je me remue la tête, je dois écrire, c'est comme si c'était mon instinct de survie qui me titillait l'esprit. J'écris donc de ma plus belle plume :

Toi au regard frissonnant

Les cieux m'abandonnant

Pourquoi me regardes-tu ainsi?

Le vent souffle fort par ici,

Les cauchemars perdurent

Ils étaient durs

Aussi loin que je m'en souvienne

Dans mon regard ébène

Ces flashbacks monstrueux

Dans ces coins miteux

Je regardais le ciel

Face aux gratte-ciels

Elle est là elle m'regarde,

Face au Chaos qui ravage

D'en haut je regarde

Enfermé.e dans cette cage

Je m'écroule sur mon lit, en pleurant.

Journal d'un.e maladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant