Voilà quelques jours que je n'ai pas écrit ici, j'ai dû voir mon psychiatre en urgence afin d'être hospitalisé.e. Je suis donc en clinique actuellement, je vais pouvoir encore plus m'atteler à l'écriture ! Ici je dors, je suis shooté.e aux somnifères mais mes routes sous les yeux persistent à me dire « on est potes ». Dans la clinique il y a beaucoup de monde, cela me fait peur mais d'un côté nous sommes tous et toutes uni.es par nos troubles.
Voici donc ma future œuvre !
Me voici armé.e de ma plume,
Paré.e seulement de ma bulle,
Loin de mes entrailles enflammées
Je brûle de l'intérieur comme les fées.
Dans ce paradis éburnéen,
Mes mois sont comptés
Au dessus de mes entailles,
Une fleur argentée
Dans ce monde lugubre je vis,
Remplis de fleurs noires représentant ma vie,
Je m'écroule sous les cieux
En espérant aller mieux
Dans ce jardin de roses,
Aux épines brodées
Au pied de mur
L'enfer m'a eût.
À la suite de cela, mon inspiration fusionnelle s'entremêle avec mon cœur, mon stylo écrit donc de lui même :
Les ombres sont là, ni plus ni moins.
Elles sont là et le seront à jamais
Des compagnons de route parfois,
Ennemies à d'autres moments
Elles restent là, me fixant
Attendant ma chute.
Quelles sont ces ombres me diriez-vous? A vous de l'interpréter.
Actuellement je suis fatigué.e, pleins de questions à la seule et unique réponse: la mort. Vais-je réellement un jour m'en sortir? En ai-je juste simplement envie?
L'envie tiens... Doux mot qui est un supplice à mes yeux. Ce mot m'est inexistant.
Envie de rien à moins qu'elle soit juste de regarder le néant. Le néant de ma vie, de mes choix, de mes interactions, de mes souvenirs en vracs, de mon corps, de moi tout entier.ère
Tout est si froid et je ne suis pas prêt.e pour celui-ci. Rien n'a de sens, tout est faux. Je suis faux, je ne suis rien et ne deviendrais rien.
Mon corps est là mais je ne suis plus. Je n'existe pas.
Je souhaite n'avoir jamais existé.
Si je suis là c'est du désir égoïste de mes parents, ni plus ni moins. Un souhait d'enfanter et élever un être humain. Ce poème est pour vous:
A mes parents
J'me déteste
Je souhaite n'avoir jamais existé.e,
Maintenant que je suis, je ne peux partir de mon bon vouloir
Je suis dans l'attente de quelques jours heureux avec une mort certaine.
Mes parents,
J'ai peur de moi-même et de ne pouvoir changer,
Pourquoi suis-je ainsi?
Si vous aviez su que je serais comme ça, serais-je ici?
On toque à ma porte, c'est l'heure des médicaments. J'ai vraiment l'air d'un.e mort.e vivant.e.
1,2,3 cachets.
Me voici encore encore plus shooté.e que je ne l'étais. Mais d'un côté c'est si...relaxant.
Cela m'inspire énormément ! Je m'accroche à ce rêve, ce rêve d'écrire au point d'user ma plume, au point de démolir mon cœur. Malheureusement je ne peux pas, je dois assister à une thérapie de groupe.
pam pam
Dans ce cercle fermé j'ai peur, trop de monde, trop de respiration.
Ma tête me dit stop, mon coeur me dit reste. Je dois vaincre cette phobie sociale, coûte que coûte. J'ai déjà fait de bonnes rencontres. Iels étaient là plupart des personnes d'âge mûr, je ne m'entends pas spécialement bien avec les personnes de mon âge. Mes "ami.es" ont la cinquantaine pour vous donner un ordre d'idée.
Lors de cette thérapie, nous devons nous exprimer, partager nos sentiments. N'étant pas à l'aise mais malheureusement à mon tour, je me suis permis.e d'exprimer mes sentiments en forme de poème.
Loin de la sombritude de cette grotte
J'observais le monde sous la lumière du prisme
Courant à l'aide de ma plume
Loin du Chaos de la brise
Cette enclume si lourde
M'empêchant de passer la tornade
Mes sentiments s'entremêlent
Devant ces fleurs empaillées
Des ronces m'enferment dans cette cage
Le Chaos faisant rage
Des larmes en lames coulaient
Poignardant mon cœur
Les épines calcinées
Je tombai non loin de ma raison
Loin de ce cœur pourpre
J'entendis que nous étions amis.
J'ai l'impression de parler à des spectres, des personnes rieuses et moqueuses. Mais elles étaient là, encore à mes côtés. Personne n'a fait de commentaires, la psychologue qui s'occupait de ce groupe a vite changé de personne.
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Journal d'un.e malade
NonfiksiNous suivons l'histoire d'Eden, une personne non binaire atteinte de troubles psychiques. Âmes sensibles s'abstenir, cela peut heurter votre sensibilité. Si vous êtes sensible à la violence, à la mort ne lisez pas cette œuvre. Je pose un TRIGGER WAR...