18/04/21

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Voilà quelques jours que je n'ai pas écrit ici, j'ai dû voir mon psychiatre en urgence afin d'être hospitalisé.e. Je suis donc en clinique actuellement, je vais pouvoir encore plus m'atteler à l'écriture ! Ici je dors, je suis shooté.e aux somnifères mais mes routes sous les yeux persistent à me dire « on est potes ». Dans la clinique il y a beaucoup de monde, cela me fait peur mais d'un côté nous sommes tous et toutes uni.es par nos troubles.

Voici donc ma future œuvre !

Me voici armé.e de ma plume,

Paré.e seulement de ma bulle,

Loin de mes entrailles enflammées

Je brûle de l'intérieur comme les fées.

Dans ce paradis éburnéen,

Mes mois sont comptés

Au dessus de mes entailles,

Une fleur argentée

Dans ce monde lugubre je vis,

Remplis de fleurs noires représentant ma vie,

Je m'écroule sous les cieux

En espérant aller mieux

Dans ce jardin de roses,

Aux épines brodées

Au pied de mur

L'enfer m'a eût.

À la suite de cela, mon inspiration fusionnelle s'entremêle avec mon cœur, mon stylo écrit donc de lui même :

Les ombres sont là, ni plus ni moins.

Elles sont là et le seront à jamais

Des compagnons de route parfois,

Ennemies à d'autres moments

Elles restent là, me fixant

Attendant ma chute.

Quelles sont ces ombres me diriez-vous? A vous de l'interpréter.

Actuellement je suis fatigué.e, pleins de questions à la seule et unique réponse: la mort. Vais-je réellement un jour m'en sortir? En ai-je juste simplement envie?

L'envie tiens... Doux mot qui est un supplice à mes yeux. Ce mot m'est inexistant.

Envie de rien à moins qu'elle soit juste de regarder le néant. Le néant de ma vie, de mes choix, de mes interactions, de mes souvenirs en vracs, de mon corps, de moi tout entier.ère

Tout est si froid et je ne suis pas prêt.e pour celui-ci. Rien n'a de sens, tout est faux. Je suis faux, je ne suis rien et ne deviendrais rien.

Mon corps est là mais je ne suis plus. Je n'existe pas.

Je souhaite n'avoir jamais existé.


Si je suis là c'est du désir égoïste de mes parents, ni plus ni moins. Un souhait d'enfanter et élever un être humain. Ce poème est pour vous:

A mes parents

J'me déteste

Je souhaite n'avoir jamais existé.e,

Maintenant que je suis, je ne peux partir de mon bon vouloir

Je suis dans l'attente de quelques jours heureux avec une mort certaine.

Mes parents,

J'ai peur de moi-même et de ne pouvoir changer,

Pourquoi suis-je ainsi?

Si vous aviez su que je serais comme ça, serais-je ici? 


On toque à ma porte, c'est l'heure des médicaments. J'ai vraiment l'air d'un.e mort.e vivant.e.

1,2,3 cachets.

Me voici encore encore plus shooté.e que je ne l'étais. Mais d'un côté c'est si...relaxant.

Cela m'inspire énormément ! Je m'accroche à ce rêve, ce rêve d'écrire au point d'user ma plume, au point de démolir mon cœur. Malheureusement je ne peux pas, je dois assister à une thérapie de groupe.

pam pam

Dans ce cercle fermé j'ai peur, trop de monde, trop de respiration.

Ma tête me dit stop, mon coeur me dit reste. Je dois vaincre cette phobie sociale, coûte que coûte. J'ai déjà fait de bonnes rencontres. Iels étaient là plupart des personnes d'âge mûr, je ne m'entends pas spécialement bien avec les personnes de mon âge. Mes "ami.es" ont la cinquantaine pour vous donner un ordre d'idée.

Lors de cette thérapie, nous devons nous exprimer, partager nos sentiments. N'étant pas à l'aise mais malheureusement à mon tour, je me suis permis.e d'exprimer mes sentiments en forme de poème.

Loin de la sombritude de cette grotte

J'observais le monde sous la lumière du prisme

Courant à l'aide de ma plume

Loin du Chaos de la brise

Cette enclume si lourde

M'empêchant de passer la tornade

Mes sentiments s'entremêlent

Devant ces fleurs empaillées

Des ronces m'enferment dans cette cage

Le Chaos faisant rage

Des larmes en lames coulaient

Poignardant mon cœur

Les épines calcinées

Je tombai non loin de ma raison

Loin de ce cœur pourpre

J'entendis que nous étions amis.

J'ai l'impression de parler à des spectres, des personnes rieuses et moqueuses. Mais elles étaient là, encore à mes côtés. Personne n'a fait de commentaires, la psychologue qui s'occupait de ce groupe a vite changé de personne.

Journal d'un.e maladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant