On s'est aimé

Chapitre 6

PDV Colonel

Putain c'est pas vrai... C'est vraiment pas le moment !

- Colonel, cela faisait longtemps.

- Pas assez.

- Tiens où est passé l'ancien ? dit-il en lançant un regard vers April.

- ça ne te regarde pas. Dis-je en serrant les dents. Trêve de formalité, Tu veux quoi.

- Il semblerait que le roi s'impatiente, il ne m'a pas dis la raison mais ça le met sur les nerfs.

- Oui bah il attendra, la mission est importante et A... Mon Major était blessée et j'ai besoin d'elle pour accomplir la mission.

Il fit un regard à April, je le connaissais et je sais que c'est un regard noir mais April, elle, avait toujours les mains dans le dos et le regardait dans les yeux, totalement impassible. ça m'a valu d'esquissé un sourire, s'il pense pouvoir l'intimidé, il risque de se ridiculisé.

- Je vais rester ici quelques jours. Mon cheval est fatigué.

- Pardon ? Tu peux pas repartir dès demain ?

- Non et puis... On m'a demander de te surveiller.

je serrai les dents, je le déteste et cette expression sur son visage, un vrai sadique !

- Va te trouver une tente.

Il se rapprocha et toucha mes cheveux.

- Oh, je pensais qu'on dormirait dans la même.

Je senti April se raidir à côté de moi. je poussa sa main.

- Hors de question, te connaissant t'en as pris une alors débrouille toi. Maintenant dehors. Dis-je d'un ton froid.

Je savais que je venais de l'énerver, il était d'ailleurs sortit de manière un peu brusque mais bon j'en ai strictement rien à foutre.

- Vous n'avez pas l'air de l'aimer.

- Non en effet, ce n'est qu'un arrogant, il pense pouvoir tout avoir. Je me méfie de lui.

- Mais qui est-ce au juste ?

- Le commandant Owen Ovano.

- Oh le fameux...

- Un véritable tyran mais il est très proche du roi.

- D'ailleurs... Je suis désolée, à cause de moi on perd du temps et c'est vous qui en prenez les responsabilités.

Je me retourna et m'approcha d'elle. A ce moment là je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'ai posé ma main sur sa joue. Je pouvais la voir rougir. Vraiment mignon.

- Ce n'est pas de ta faute. On ne pouvait pas prévoir ce qu'il allait arriver.

Quand je me suis rendu compte de ce que je faisais, j'ai immédiatement retirer ma main de sa douce joue, j'étais rouge moi aussi.

- Excuse moi.

- Ce n'est rien... Ce n'était pas désagréable...

On se regardait dans les yeux, le temps en suspens, tout était si silencieux soudainement que j'en retenais presque ma respiration. Je reposa ma main sur sa joue rouge et j'approchai lentement mon visage... Quelques centimètres nous séparait mais je ne pouvais pas faire ça, pas maintenant... Je déposa un baiser sur sa joue de libre avant de repartir.

PDV Major

Mon cerveau mit du temps à réaliser ce qu'il venait de se passer. Elle était partit si vite. J'étais embarrassée quand même... J'y croyais vraiment et j'en avais très envie, c'est assez frustrant... Je me leva et je m'apprêtais à sortir quand un bruit ressemblant à celui d'une explosion se fit entendre, le sol en avait même trembler tellement l'explosion était proche. ça ne me rappelait pas de bons souvenirs. Je sors donc rapidement quand je vis qu'on avait affaire à une attaque ennemi... Eh merde ! Je pris mon sabre et chercha Sierra. Il fallait absolument que je la trouve. C'est alors que je la vis, elle se battait avec tant de grâce, chaque mouvement ressemblait à un pas de danse. Je la rejoignis, elle me fit un sourire se voulant désoler et moi je lui lâcha un sourire rassurant. On était dos à dos, protégeant nos arrières mutuellement. Heureusement que je suis arrivée, j'ai pas envie que l'autre bouffon s'approche d'elle. Putain... J'suis jalouse en plus... On a finalement réussi à repousser l'attaque, mais mon moral était au plus bas. Pendant cet assaut j'ai vue quelqu'un que je connaissais. On avait été dans la même brigade d'entrainement, on ne se parlait pas vraiment mais il était gentil. Il a failli toucher le Colonel... J'avais pas le choix... Je l'ai tué. Je peux encore entendre son dernier crie. Il m'avait reconnu et s'est senti trahit... J'étais assise en boule sur mon sac de couchage, son sang encore sur les mains. Le Colonel entra et me regarda.