Chapitre 7 : Alanna

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J'étais en train de jouer quand une odeur inconnue me frappa les narines, je l'identifiais tout de suite comme celle de deux loups inconnus sur le sommet de la colline. Cléo et Saura, voyant que j'avais arrêté de jouer et que je m'étais mise à
gronder en regardant le sommet, se mirent debout pour essayer de voir quelque chose.
- Qu'est ce qu'il se passe Al' ? Me demanda Saura
- Deux loups inconnus sur la crête, répondis Cléo à ma place.
J'acquiesçais gravement.
- Je ne sais ce qu'ils veulent mais ils nous observent.
- Il faut les faire sortir, dit Saura
- Je vais plutôt aller les voir, rétorquais-je
- Pas question de te laisser y aller seule, on t'accompagne, ordonna Cléo

Je m'approchais sans grogner, pour ne pas leur faire peur mais je me stoppais en LE sentant, celui qui m'a faire perdre mon calme tout à l'heure.
- Il me semble que je connais une des deux odeurs, murmura Saura
- Al' ! Aboya Cléo. Al' !
Il me mit un coup de nez pour me sortir de ma stupeur. Je sursautais.
- Bon sang mais à quoi tu penses Al' ?! Grogna Saura
- C'... c'est lui qui... qui est rentré dans la classe de Mengoni... tout à l'heure...
c'est lui... balbutiais-je
- Merde ! Jura Saura
- Qu'est ce qui c'est passé tout à l'heure ??
- On t'expliquera après Cléo. Pour l'instant on doit savoir ce qu'ils veulent, dit Saura
Tout à coup les herbes bougèrent et deux loups énormes sortirent, ils faisaient au moins la taille de Cléo si ce n'est plus. Saura s'avança, digne et fière, telle la future alpha qu'elle était. Un autre loup s'avança, géant, les muscles roulaient sous sa peau,
brun sombre, limite noir, des yeux verts hypnotisants, il devait peser plus lourd que Cléo et était plus grand que lui. Il respirait l'autorité et la force. Il s'approcha doucement puis transmuta. Il était nu et j'eus tout le loisir de le contempler : le jeune
homme était grand, puissant et terriblement séduisant ; heureusement, il ne pouvait pas voir que je rougissais et Cléo non plus. Saura me regarda, interloquée. Mon dieu, elle a compris quel effet il me faisait, pensais-je, morte de honte. l'autre loup sortit des fourrées : il était impressionnant lui aussi, des muscles saillants et un pelage à couper le souffle : d'un gris presque blanc, avec des yeux d'un bleu pâle.
Saura transmuta à son tour, les deux dominants se faisaient. Mon amie parla la première :
- Que faites vous ici ?
- On se promenait, puis on a senti votre odeur alors on a voulu voir qui vous étiez, même si je le savais déjà, du moins pour toi et Alanna, répondis le jeune mâle
- Pourquoi vous être caché au lieu de venir nous voir ? Rétorqua-t-elle, nullement impressionnée par ses paroles
- On voulait savoir si vous étiez dangereux avant de vous aborder.
Je jappais à l'intention de Saura pour lui signifier que je voulais transmuter. Je n'étais pas obligée d'habitude mais dans ce cas là, il fallait que son allure d'alpha soit respectée : je devais donc lui demander son autorisation.
- Vas-y, Cléo, pareil
On transmuta et le loup blanc fit de même. Les deux intrus nous scrutèrent :
- J'ai quelque chose sur le visage pour que tu me fixes comme ça ? Dis-je à
l'intention du jeune homme brun
Il me regarda avec une lueur amusée dans le regard et me rétorqua :
- Tu ne fuis pas maintenant ?
Vexée, un grognement sorti de ma gorge et ma louve s'agita en moi, menaçant de sortir : elle voulait remettre à sa place cet espèce de petit insolent. Ma température grimpa et le jeune homme aux cheveux blancs, allias le loups blanc, gronda.
- Al' !
L'ordre claqua et ma louve se figea, l'alpha avait parlée, elle devait reculer et laisser couler. Je me renfrognais et jetais un regard noir à Saura puis mon intention revint au
brun, je le fusillais du regard. Nullement impressionné, il haussa un sourcil, je lui tirai la langue -comme une gamine c'est vrai, mais bon- son deuxième sourcil rejoignit le
premier. Sans pouvoir me retenir, un gloussement sorti de ma gorge et l'air se détendit.
- Je m'appelle Alanna mais vous le savez déjà il me semble, dis-je en jetant un regard provoquant au jeune homme
- Alban, enchanté, dit-il en me tendant la main et en me regardant avec un regard amusé.
J'attrapais sa main et la serais un peu plus fort que nécessaire : les Loups on plus de force que les humais. Je le vis retenir une grimace qui échappa aux autres mais pas à moi. Je savais que c'était risqué de provoquer un alpha mais je ne pouvais pas m'en empêcher.
- Je suis Saura et voici Cléo, se présenta mon amie
- Voici Corentin, dit Alban

Le souffle du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant