Lux et Tenebrae

28/De retour à la maison

Le cortège des Crotale vient de s'arrêter devant Polis. Cette ville a tellement changé, la neige a fondu depuis longtemps donc il y a maintenant de l'herbe qui entour la ville. Cet endroit serait beau sans cette tension. On nous fait entrer dans Polis, enchainée comme des bêtes de foire. Je reconnais des gens qui était sous mes ordres avant ça. Ces fils de chiens me regardent avec pitié alors qu'ils ont trahis leur ville et ceux qu'ils les ont protéger. Je croise notamment le regard de Murphy, quel lâche celui-là. On me pousse dans mon ancienne maison avec le reste de ma famille. On claque la porte derrière moi et on nous enferme. J'observe mon salon, qui n'a absolument pas changé. Je prends la photo de moi, Alycia et Octavia. Ma jumelle embrassait ma meilleure amie et je boudais à leur côté. Je pose le cadre et me laisse tombée sur un canapé.

-C'est notre sœur? Demande Madi en regardant la photo

-Oui. Montez pour choisir votre chambre, je prends celle au fond à gauche. Ordonnai-je en regardant dans le vide

Dès que je suis seule, je me lève pour sortir un bracelet que j'avais oublié avant de partir à Seattle. Il appartenait à Alycia. Le signe de l'infini relie les extrémités d'une petite cordelette en cuir. Je l'accroche à mon poignet avant de rejoindre les autres à l'étage. Je vois que Ontari a ouvert la porte noir. Je la referme d'un coup de pied avant de la fusiller du regard.

-Cette chambre est pour Madi. Grognai-je froidement avant d'appeler ma cadette

L'ancienne pièce de vie d'Alycia de peut aller qu'à ma sœur, et surtout pas à son assassin. L'Azgeda me lance un regard meurtrier avant d'ouvrir la porte d'à côté, qui servait de chambre à Raven quand elle venait dormir chez nous. Madi entre donc dans la pièce avec timidité.

-Installe-toi bien, la salle de bain est juste en face. Dis-je en allant dans ma chambre

Le lendemain, Eric vient nous chercher. Je suis surprise de la voir ici, je ne m'attendais pas à ce qu'il rejoigne les Crotales. Il ne veut pas croiser mon regard ce qui m'énerve encore plus.

-Pourquoi es-tu ici avec eux? Demandai-je enfin alors qu'il me met des menottes

-Je n'ai pas le choix Lexa, la vie n'est pas simple depuis qu'ils sont arrivés. Quand j'ai appris ce qu'il comptait faire de toi, je me suis tout de suite proposé pour le projet

-Pourquoi?

-Pour pouvoir te protéger. Répond Jackson comme si c'était une évidence. Je ne pense pas qu'ils iront trop loin dans leur expérience mais je préfère être là pour ma commandante préférée

-Je vais de toute façon souffrir de la solitude alors c'est pas grave

Il ne fait pas de commentaire en plus et m'emmène dans l'hôpital. En sortant de chez moi je croise le regard des gardes qui sont censé nous surveiller pour ne pas qu'on quitte la pièce. Je vois que Nathan fait partie du groupe, il est sûrement là pour me «protéger»,  comme si j'avais besoin de protection. Arrivée à l'hôpital, on m'enferme dans une salle avec seulement une sorte de lit penché et un siège. Je m'assieds dessus Éric sort une aiguille.

-Pike et ses hommes vont souvent superviser les prises de sang alors fait comme si tu ne me connaissais que de nom. Demande le médecin à voix basse

Je ne fais aucun commentaire et le laisse prendre mon sang. En attendant je regarde devant moi, dans le vide. Ça doit faire une semaine que je n'ai plus vu Clarke et elle me manque à chaque minutes qui passe. Je me demande si elle va bien et si elle est respecté par les clans. Dans tout les cas, Lincoln pourra affirmer que c'est la femme de la situation mais ça me fait quand même peur de l'imaginer avec tout ces cons coincé du cul. J'espère au moins qu'elle a respecté ma demande et qu'elle ne va pas venir me sauver avant longtemps, sinon elle n'a aucune chance. Je vois bien que les soldats sont sur leur gardes, ça se voit à leur posture. Après m'avoir prit trois putains de litre de sang, bon j'exagère peut-être un peu mais je sens vraiment ma tête tournée, on me libère. Éric me donne un verre d'eau sucrée que je bois d'un coup. Deux gardes me ramènent ensuite chez moi. À peine arrivée, je tombe sur le fauteuil et m'endors à cause du manque de sang.
Je me fais réveillé par Luna, qui me tend une tartine à la confiture. Je me redresse et la mange lentement.

-On aura un bidon d'eau par jour et un kilo de nourriture par jour, pour nous quatre. Informa ma cousine en s'asseyant à côté de moi. Ils veulent nous affamé ces connards

-Non, ils veulent nous dompter. Ils vont sûrement nous demander de les aider dans leur tâche quotidienne en échange de plus de nourriture. Corrigeai-je dans un long soupire. Les premières semaines vont être difficiles mais nous ne devons pas craqué. Nous allons manger 200 grammes par personne tout les jours pour en laisser pour celle qui se font piqué

-C'est hors de question! S'indigne Ontari de la cuisine

-C'est l'apocalypse, nous avons déjà de la chance d'avoir un toit sur la tête. Réplique durement Madi en fusillant l'Azgeda du regard. T'as aucune idée de ce que c'est de survivre

Le silence revient dans la pièce. Par manque d'énergie et par tristesse, je me blottie contre Luna. Elle me berce doucement. C'est dure pour moi de revenir ici après tout ce temps. Je me souviens encore des fois où je me réveillais sous les rires d'Octavia et d'Alycia, qui cuisinait des pancake dans la cuisine. Je secoue la tête pour oublier cette image adorable qui me hante. Maintenant l'ambiance est tendue.

-Et si on faisait un Monopoly? Proposai-je

-Quoi?

-On va pas rester comme ça sans rien faire et y'a un Monopoly dans l'armoire

-Ontari va sûrement tricher, c'est dans son sang. Crache la plus jeune en fusillant l'Azgeda du regard

-On a le même connasse. Rétorque la brune en s'approchant d'elle d'un air menaçant

-Vous la fermée, vous vous asseyez autour de la table et on va se faire un putain de Monopoly. Ordonnai-je d'un ton sec

C'est dans cette ambiance pas du tout détendue qu'on commence une partie du jeu le plus frustrant du monde. Ontari et Madi n'arrête pas de se lancer des piques sous les soupires de moi et Luna. J'espère qu'elles vont finir par se clamer sinon les prochains mois s'annoncent encore plus difficile que prévu.