.Léon|ie|.

9. bataille de polochons!

Cinq jours se sont écoulés  depuis cette horrible journée qu'était mardi.

Je suis toujours un peu faible et il m'arrive d'avoir encore mal mais à présent, je peux marcher correctement et mes bleus sont beaucoup moins visibles.

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Flash back.

Anita était venue chez moi mardi après la sortie des cours,
elle était montée, terriblement inquiète.
Allongée dans mon lit, elle s'agitait dans tous les sens.
Elle tournait en rond, bougeant ses bras dans tous les sens.
La voir dans cet état me faisait de la peine alors je l'ai rassurée;
plusieurs fois avant qu'elle ne se calme.

Elle m'a ensuite raconté ce qui s'était passé après que je me sois évanouie au lycée.
Elle avait dû me porter jusqu'à l'infirmerie à l'aide d'un garçon de notre classe.
L'infirmière leur avait demandé de partir après m'avoir posée sur le lit mais mon amie était très anxieuse alors elle a insisté pour rester auprès de moi.

- Une heure.
Avait fermement dit l'infirmière pendant qu'elle posait un gant de toilette frais sur mon front et quelle me passait de la crème sur les bleus.

À la fin des cours, Anita avait eu vent de différentes rumeurs.
Celle qui disait que j'avais dû être transportée à l'hôpital l'avait terrifiée à tel point qu'elle n'a pu se concentrer de la journée sur les cours.
Alors dès qu'elle en a eu l'occasion elle est venue chez-moi en vitesse.

La bagarre qui s'était déroulée avait eu de grosses conséquences...

Malgré tout, elle m'avait permis de parler avec le charmant Hector à l'infirmerie.
En plus de ça, ma mère était aux petits soins avec moi.
Elle m'avait acheté de la pommade et elle me laissait manger dans mon lit...
C'était vraiment cool!

- Léonie?? Avait appelé mon amie.

- Oui Anita?

- Ne refais plus jamais ça! Tu m'entends!!
J'ai eu si peur pour toi!!

Je lui ai promis, sincèrement,
de ne plus recommencer.

Je voyais qu'elle avait les larmes qui lui montaient aux yeux,
Alors j'ai changé de sujet.

Je lui ai parlé de ma première rencontre avec Hector, au parc,
puis celle où il est venu me voir à l'infirmerie peu de temps après la bagarre pour s'assurer que j'allais bien.

- Oh! Me dit-elle toute excitée!!
Je comprends mieux pourquoi tu es allée à sa rescousse!!
Tu l'aimes bien?

- Mais non! Je le connais à peine!!
Ce n'est pas pour ça!!
Criais je les joues rouges.

Elle m'a sourit puis elle a demandé curieuse:

- Tu as son numéro?

- Non, il ne me l'a pas donné...

Nous avons réfléchis puis on a décidé de chercher son profil sur les réseaux sociaux.

Après quelques minutes de recherche,
on a constaté qu'il n'était inscrit sur aucun réseau social.

- Purée! Trop nul!

- Anita, ce n'est pas grave, je le lui demanderai quand on se verra au lycée.

Elle avait l'air déçue puis sans aucune raison,
elle s'est mise à pouffer.

- Quoi??

- Léonie la fille coincée a fugué de chez elle hier soir après une dispute avec sa mère.
Ce soir là, elle a rencontré un beau jeune homme nommé Hector qu'elle a sauvé des griffes d'un connard qui l'avait pris en grippe en se battant contre lui ce matin au lycée.

- Eh!!!

J'ai accusé le coup et je me suis vengée en lui lançant le coussin en pleine tête.

- Tu vas voir ce qui va t'arriver! Cria Anita en me lançant une peluche dans le nez.

On a commencé à se chamailler et on a lancé tous les coussins qui étaient posés sur le lit.

Épuisées on s'est calmées, on ne pouvait plus s'arrêter de rire.
Les cousins étaient tous étalés par terre,
sur mon tapis en peluche et vers l'armoire grise, au coin de la pièce.

On riait si fort que ma mère est montée les sourcils froncés avec une poêle rayée dans la main et nous a menacées:

- Si je vous entend encore à rire si fort, ce n'est pas avec un coussin que je vais vous frapper mais avec cet ustensile de cuisine! C'est bien compris?
En plus Léonie tu dois faire attention à tes côtes!
Ne te blesse pas d'avantage!

Anita avait les cheveux ébouriffés et son maquillage avait légèrement coulé, on s'est lancées un regard complice, le sourire aux lèvres.

- Je t'aurais la prochaine fois! Menaça t-elle en tirant la langue.

Ma mère,
Rabat-joie, nous a indiqué l'heure sur sa montre.
Anita a ramassé tous les coussins et les a posés sur le lit pour m'éviter de me lever.

19 heures passées, Anita a mis ses chaussures et sa veste avant de prendre son sac de cours.
Elle m'a fait un bisou sur le front avant de dire:

- Bisous ma poule! Prends soin de toi!

Je lui fis un petit signe de la main alors qu'elle sortait de la pièce perchée sur ses hauts talons.

Passer deux heures avec elle m'avait fait énormément plaisir,
elle m'avait distraite à tel point que j'en ai oublié mes côtes douloureuses.
Elle m'avait aussi écoutée relater mes rencontres farfelues avec Hector,
le gars que je connaissais à peine et à qui j'avais évité de nombreux coups.

- Je vais mettre la table chérie. Dit ma mère en descendant à la cuisine.

- Ok... soufflais je en rêvassant.

Quelques minutes après, nous étions attablés autour d'un bon rôti de boeuf.
Mon père qui venait de rentrer, m'a portée dans les escaliers pour que je puisse descendre manger avec eux.
Ma mère elle, nous servait de la salade.
Nous nous sommes mis à manger tandis que mon père posait des tonnes de questions sur ce qui m'était arrivée au lycée.
Ma mère et lui ont discuté afin de porter une main courante contre celui qui nous avait frappé.

- Hors de question! Je vais m'attirer de nouveaux ennuis!
M'exclamais je fermement.

Tenaces, ils ont encore insisté avec de nombreux arguments puis, voyant que je ne changeais pas d'avis,
ils ont laissé tomber pour de bon.

Vers le milieu du repas, ma mère a haussé la voix:

- Nous devons sérieusement parler de ta punition Léonie.

Elle poursuivit:

- Tu as reconnu tes erreurs et tu t'es excusée néanmoins cela ne te dispense pas d'être punie.

Mon père a salué sa décision d'un signe de tête.
il laissait ma mère gérer ce genre de choses pour ne pas la froisser.

- Je pense que la punition la plus adéquate serait les corvées de ménage pendant deux semaines.

- Mais c'est la pire des punitions!!
En plus je ne peux pas trop...

Ma mère me coupa la parole pour m'ôter le seul espoir que j'avais de ne pas faire cette punition.

- Bien sûr, tu le feras quand tu seras rétablie.
Et surtout ne sois pas négligeante,
tu feras ce qu'on te demande avec minutie.

Je baissais la tête afin de finir mon repas, dégoûtée.

.....................

Voilà comment je me suis retrouvée avec une punition débile inventée par ma mère...
Bientôt je devrais passer le balai, la serpillière, l'aspirateur,
Je devrais laver le linge...

Dans toute la maison durant deux semaines!

En attendant,
je retournais au lycée demain.
Il fallait donc que je prépare mes affaires et que je me couche.

J'avais vraiment super hâte de revoir Anita qui m'avait manquée.
Mais je voulais surtout faire plus ample connaissance avec Hector...