Quand j'y pense, peut-être que je devrais vous donner un nom. La créature se nomme Lui ou Il. Il ne mérite pas mieux. Nous nous sommes Nous. Étonnant et original? Je sais bien. Calmez les applaudissements mes enfants. Vous, vous serez Jesus? Non, d'accord. Pardon. Vous êtes peut-être plusieurs mais c'est pas mon problème. Vous êtes le futur, en tout cas après ma mort parce que si vous lisez ce journal, je suis sûrement morte. Ou alors je l'ai perdu mais ça m'embêterait beaucoup. Bref, vous vous êtes Espoir. J'ai aucune originalité et je m'en moque Espoir. Vous n'êtes personne pour me juger, bande d'idiot.
Vous êtes l'espoir. L'espoir que tout soit terminé, qu'Il est disparu, que certains d'entre Nous soient encore vivants. Vous êtes l'espoir d'une vie.
J'espère que je ferais également parti de l'Espoir. Vous parler me fait du bien, pas assez mais on se contente des petites choses dorénavant. Vous êtes les seuls à m'écouter, non plutôt à me lire. Mes pensées sont trop nombreuses et les paroles dans ce moment sont absentes. Personne ne parle plus avec sa voix.
Écrire est difficile. C'est une activité qu'on pense silencieuse mais ici, oh ici, c'est peut-être l'une des plus bruyantes. Manger, boire et dormir pour ceux qui ronflent sont les premières sur la liste des activités à éviter avec la présence de Lui.
Je n'écris plus au crayon, ce dernier est incroyablement tapageur! Voilà que je sors du vocabulaire moi. La mine se casse rapidement et facilement. Sur du papier, tracer fait du bruit. Juste assez pour se faire démasquer. Le bic c'est presque parfait. Oubliez les stylos plumes, ça coule, c'est chiant.
Je vous écris quand Il me le permet. En soi, Il ne me permet rien mais quand Il n'est pas là, les petites folies sont permises. Seulement celles qui restent les moins bruyantes.
Je suis actuellement assise par terre. Je suis seule. Enfin pas tout à fait. Nous ne sommes jamais seuls.
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Sombre silence
ParanormalLe premier jour n'a pas été le plus mortel. Pour tout vous dire, j'en garde très peu de souvenirs. J'étais à la gare, on nous a demandé de nous dépêcher de monter dans l'ascenseur pour laisser passer les militaires. Dans la panique, je n'ai pas fait...