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Annabeth était en train de profiter de sa première baignade de l'année à Montauk, l'eau glissant sur sa peau jusqu'à ses épaules et mouillant ses cheveux. À ses côtés, Piper avait fermé les yeux pour profiter un instant des rayons du soleil et surtout du silence.

Ils avaient décidé après l'annonce d'un confinement éminent de louer un van et de partir tous autant qu'ils étaient à Montauk pour ne pas trop à subir ledit confinement. Les lieux étaient désert à cette époque de l'année, ils seraient tranquille et surtout, loin de leurs petits appartements de New York où ils n'auraient pas pu prendre l'air.

La blonde plongea dans l'eau pour se détendre au maximum, remontant quelques mètres plus loin sous le regard de son amie. Elle entendit un cri et releva la tête vers une falaise de pierre et de verdure où elle vit une forme humaine lui faire coucou.

« C'est Rachel ?

— Je crois oui. »

Répondant au geste de la rousse, Annabeth lui fit un coucou à son tour et retourna vers la plage avec Piper, s'allongeant sur le sable chaud. Il faisait bon, c'était l'avantage du dérèglement climatique — même si les hivers glacials et les étés caniculaires n'étaient pas ce qu'elle préférait — pour elle et pour la planète.

Au loin, son meilleur ami — Percy Jackson — jouait au ballon avec Jason, son cousin à lui. Les deux jeunes hommes se faisaient des passes sans trop réfléchir sous l'œil observateur de Léo qui n'avait qu'une envie : voler le ballon pour le lancer sur Clarisse qui faisait une sieste sur un transat — et dire que la faute revenait aux deux autres bien entendu.

Mais son plan tomba à l'eau lorsque Percy laissa passer la balle qui roula jusqu'à la mer sans que personne ne réagisse. Jason s'activa d'un coup, partant en courant avec le latino alors que Percy restait les bras ballant n'ayant aucune envie de faire le moindre effort.

Malgré son inactivité évidente, sa curiosité fut piquée par un bruit dans les buissons, et pas n'importe quel bruit, un bruit d'animal en détresse, un bruit de chien apeuré. Prenant son courage à deux mains et surtout sa motivation, Percy marcha doucement vers ledit buisson qu'il écarta doucement pour voir où était la bête.

Devant lui, couché sur le sol, un gros chien de type Golden Retriever lui faisait les yeux doux. L'animal semblait porter tous les malheurs du monde sur les épaules et le cœur de Percy fondit sur place en le voyant au milieu de cette nature, ces fleurs tout prêt de son museau tout noir en forme de cœur.

« Perce ?

— Ici.

— Tu fais quoi ?

— J'ai trouvé un chien.

— QUOI ? hurla Léo en arrivant en courant.

— Il a sûrement des maîtres, tenta Jason.

— Des maîtres qui l'ont abandonnés dans la nature ! s'outra le latino.

— Il a peut-être fugué, t'en sais rien. Ou il s'est perdu. N'accuses pas les gens sans savoir Léo, souffla Jason.

— En attendant, il est là et tout seul, reprit Percy. On va le nourrir.

— Et avec quoi monsieur le malin ? T'as souvent de la pâtée pour chien dans ta poche toi ?

— Non mais y'a sûrement quelque chose dans la cuisine du cabanon. »

Les trois garçons firent sortir le chien du buisson qui les suivit avec joie — et queue battante — jusqu'au cabanon sous le regard soupçonneux de Clarisse.

« C'est quoi ça ? demanda la brune.

— Un chien, sourit Léo.

— J'étais persuadé que tu connaissais les animaux Clarisse, sourit Jason. On apprend ça vers deux ans en général.

— Tu veux que je nourrisses ce chien avec ton cadavre Jason ?

— Non. Je suis désolé, reprit Jason tétanisé.

— Bien. Jackson, tu fais quoi avec ce chien ?

— Je vais lui donner à manger.

— Et avec quoi ?

— J'en sais rien, on va bien trouver. »

Entrant dans la cuisine malgré le soupire de Clarisse, les trois garçons et le chien s'installèrent pour regarder dans les placards.

« Ça mange quoi un chien ?

— De la pâtée.

— OK, fit Léo en levant les yeux au ciel. Y'a quoi dans de la pâtée ?

— ...

— De la viande ? tenta Jason.

— Des légumes ? reprit Percy.

— On peut lui donner de la viande et des légumes alors ?

— Bah... j'imagine, fit Percy en haussant des épaules. Alors... compote...

— Non.

— Pain.

— Non.

— Chocolat.

— Non.

— Gâteaux.

— Non.

— Haricots verts... »

Un regard plus tard, les trois jeunes hommes se mirent à éplucher les haricots frais de Rachel pour les cuisiner au chien qui attendait sagement.

« Mais vous faites quoi ? demanda Piper en entrant dans la cuisine.

— On cuisine pour le chien.

— Pour qui ?

— Le chien.

— Quel chien ? demanda Annabeth.

— Le chien, s'impatienta Léo.

— Mais Léo ! reprit la blonde. Il n'y a pas de chien ! »

Les trois garçons s'arrêtèrent et regardèrent partout autour d'eux, ne trouvant pas leur ami à quatre pattes.

« Mais il est où ? pleurnicha Léo.

— Mais il ne peut pas avoir disparu !!! s'écria Jason.

— LE CHIEN !

— Vous n'arrêtez jamais de crier ? fit Rachel en arrivant à son tour.

— On a perdu le chien ! s'outra Jason.

— Un Golden Retriever ? demanda la rouquine.

— TU L'AS VU ?

— Bah oui, il était avec son maître, ils sont reparti quand le gars à terminé de pêcher. »

Percy se laissa tomber sur sa chaise, peiné, Jason lâcha son haricot, dévasté, Léo s'écroula à genoux.

« Nooooooon.

— Bon les dramas queen, du coup, les haricots sont pour ce soir ? demanda Clarisse.

— Bah... oui. »

Tous se mirent autour de la table et continuèrent d'éplucher les haricots dans une bonne ambiance. Et le chien ne fut plus jamais mentionné. Sauf les huit fois où il revint avec son maître et où Léo tenta de le kidnapper.

publié le 21 avril 2021
corrigé le 12 décembre 2023

L'histoire sans fin d'un pingouin qui s'assoit et qui meurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant