Chapitre 16

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PDV Georgia

Je me réveille en sursaut à cause d'un cauchemar. Je met un peu de temps avant de me rendre compte que je suis chez Cameron et Charles. Je regarde l'heure sur mon téléphone, 3h16. Je sors du lit sachant pertinemment que je ne vais pas réussir à me rendormir et prends Maggie dans mes bras puis descends. Ma sœur ne dort pas mais pour une fois elle ne pleure pas non plus alors j'en profite et j'écoute le silence qui règne dans la maison. Je ne sais pas combien de temps je reste là allongé dans le canapé à fixer le plafond mais je me redresse lorsque j'entends quelqu'un descendre les escaliers. Charles apparaît et viens s'asseoir à côté de moi. Je sent qu'il ne va pas bien alors je préfère garder le silence et pose ma tête sur son épaule pour essayer de le réconforter. Au bout de plusieurs minutes il me dit :
- "Tu sais depuis que je t'ai rencontré je suis à nouveau heureux."
- "C'est pareil pour moi. Tu veux dire quoi par à nouveau heureux ?"
Il me répond :
- "J'ai perdu quelqu'un que j'aimais beaucoup et c'est dur de me dire qu'elle ne reviendra jamais."
- "Je comprends, moi aussi j'ai perdu des personnes que j'aimais et sans mes frères et sœur je n'aurais jamais tenu le coup."
- "Tu es forte, tu fait tout pour ta famille alors que moi j'ai failli leur refaire vivre quelques chose d'horrible." Me dit-il
- "Si tu as besoin de parler je suis là tu sais."
Il me demande :
- "Tu me jugera pas ?"
- "Bien sur que non, jamais. Je respecte la vie et les choix de chacun."
Il souffle puis dit :
- "J'avais une sœur, une petite sœur, Lisa. Y'a 3 ans lorsqu'elle avait 8 ans un gang l'a tué d'une balle dans la tête alors qu'elle était allé chercher le pain. Ça a été très nous pour nous tous car elle était notre petite princesse, le rayon de soleil de la famille et en temps que grand frère avec Cameron on s'est sentit responsable de ne pas l'avoir protéger mais au lieu de se rapprocher on s'est éloigné. Il a commencé à sortir de plus en plus et à voir plein de fille et rentrer saoul alors que moi j'ai développé une phobie social et je suis tombé en dépression. J'ai essayé de me suicider avec des médocs un an après sa mort. C'est très dur à cette date mais l'année suivante ma mère a eu le courage de me faire hospitaliser le temps de la joie pour pas que je fasse de connerie et cette année j'ai passé toute la journée allongé sur sa tombe à pleurer. C'est dur, vraiment dur et je sais pas comment faire pour ne pas m'en vouloir mais j'essaye de vivre chaque jour en son honneur. Tu es la première amie que j'ai depuis ma dépression et tu es formidable."
Lorsqu'il arrête de parler il explose en sanglots et je dépose Maggie sur un coussin pour le prendre dans mes bras. Il me sert comme si sa vie en dépendait et même si j'ai mal au côtes je le laisse faire car il en a besoin. Je lui souffle des mots rassurants et lui caresse les cheveux. Après plusieurs minutes il finit par se calmer et je lui dit :
- "La mort c'est plus dur pour ceux qui reste, il y a les cauchemars qui nous hante pendant la nuit et les souvenirs des moments passés le jour. Au début dès que tu fermais les yeux tu la voyais et c'est pour ça que tu as fait une dépression. Tu n'a pas accepté sa mort et tu est resté dans ton lit à ressasser le passé parce que tu as eu peur de l'oublier. Ensuite tu t'es rendu compte que personne ne l'avait oublié et que c'était impossible alors tu as recommencé à sortir car ça te changeait les idées et tu as fini par reprendre une routine même si t'es nuis sont peuplés de cauchemars où tu l'imagines mourir. Continuer à vivre c'est dur mais il faut le faire car ceux qui sont décédés n'en ont pas la chance alors peu importe la raison il faut se battre contre soi-même et gagner, c'est l'un des combats les plus dur que j'ai dû faire."
Il a les yeux brillants à cause des larmes qu'il retient et ça m'attriste de me voir comme ça. Il fini par me demander :
- "Toi aussi tu as eu envie que tout s'arrête ?"
- "Envie de me suicider, bien sûr tout les jours mais je suis toujours là pourtant. Je ne peux pas partir car j'ai Louis, Aaron et Maggie et sans moi il ne serai rien alors je reste et puis je t'ai toi et toute la bande. Quand je suis avec vous je peux oublier mes problèmes le temps de quelques heures et tu n'imagines pas combien ça fait du bien."
Il semble étonné par mes paroles et me dit :
- "Je ne pensait pas que tu étais comme ça. Ça me fait du bien, grâce à toi je suis compris par quelqu'un et j'ai l'impression qu'un poids s'envole de mes épaules."
Il me fait un câlin et après quelques minutes on se sépare, on reste en silence chacun dans nos pensées jusqu'à se qu'il me demande :
- "Tu as perdu qui ?"
Je me tend en repensant à leurs cadavres puis leurs tombes. Je fini par lui répondre :
- "Trop de personnes pour rester saine d'esprit. Je vais à la salle de sport, Cameron m'a dit que je pouvais y aller quand je veux. Va te recoucher sinon tu va être fatigué aujourd'hui."
Il est troublé par se que je viens de lui dire alors il hoche simplement la tête alors que je sort du salon. Le sous sol est énorme et y'a plein de machine en tout genre, je vais pouvoir me défouler avec différents exercices. Je commence par courir pendant 30 minutes à 19 km/h puis je fait plusieurs séries à la presse avec 210 kg, je soulève des poids et je fais du gainage, des pompes et plein d'autre petit exercice pour finir devant le sac de frappe. Je m'arrête au bout d'un moment lorsque Maggie pleure se qui veut dire qu'il est l'heure de manger. En passant devant un miroir je me dit que mon reflet est vraiment horrible, je suis dégoulinante de sueur, mon tee-shirts blanc me colle à la peau et est trempé donc transparent dans le dos et on peu voir plusieurs de mes cicatrices surtout celle de brûlure, mes cheveux sont mouillés et me colle au front et je pue. Lorsque je remonte bien évidemment la bande est là au complet et son entrain de petit déjeuner. Lorsqu'ils me remarquent Spencer me demande :
- "T'as fait quoi pour être dans cette état ?"
Je rigole et lui réponds :
- "J'étais au sous sol j'arrivais plus à dormir alors je me suis occupé en faisant du sport mais j'ai pas vu le temps passer."
Cameron, pas très calme, me dit :
- "Tu doit te reposer pas forcer encore plus."
Je lui réponds en me plaçant devant lui :
- "C'est mon corps je connais mes limites et je sais se que je fais alors ne viens pas me dire comment m'occuper de moi."
Je monte dans ma chambre sans attendre de réponse de sa part. Mon frère dort encore alors je le réveil et il descend manger pendant que je me douche. Depuis 2 ans j'ai pris une sorte d'habitude, dès que je prend ma douche je me mutile, c'est devenu un besoin car la souffrance psychologique était trop dur et je n'ai jamais réussi à m'arrêter depuis que j'ai commencé. Je ne me coupe pas les veines car je ne veux pas mourir mais juste souffrir alors je fait ça sur la poitrine, c'est pas très courant mais se sera toujours caché sous des sous-vêtements et même je peux le faire quand je veux alors que sur les poignets ça aurait été plus dur à cacher surtout si ça se mets à saigner. Je sais que c'est une addiction et personne ne devrait faire pareil mais j'en ai besoin c'est vital, je me sent plus proche d'elle en faisant ça ne plus. Elle le faisait souvent elle aussi et venait me voir quand elle trouvait que ça saignait trop, j'aurais dû l'aider à ce moment-là. Je sort de la douche, mets des pansements sur la poitrine puis enfile mes sous-vêtements puis mes vêtements toujours aussi large et noir. Je me lave les dents et décide de ne pas déjeuner puis arrange mes cheveux sous mon éternel capuche. Lorsque je la porte j'ai l'impression d'être plus en sécurité dans un autre monde et ça me calme. Après avoir habillé Maggie et avoir préparé toutes nos affaires je descends dans la cuisine et lui prépare son biberon. Je m'assoie dans le canapé et regarde la télé avec tout le monde pendant que je nourris ma sœur. Lorsqu'elle a fini je la pose par terre et elle court partout enfin aussi vite qu'elle le peut en étant à quatre pattes. Je débarrasse le petit déjeuner de mon frère qui vient de finir et lui dit d'aller se préparer avec Max. Je fait la vaisselle et lorsque j'ai fini je monte voir si les garçons sont prêt. J'ouvre la porte de la chambre de Max et sourit puis souffle en les voyant tout les deux encore en pyjama en train de jouer avec des animaux en peluche. Je leur dit pour les faire réagir :
- "Les garçons arrêtez de jouer et preparez-vous ou sinon on va être en retard."
Ils se relèvent et Louis va se brosser les dents mais Max reste devant moi et me dit :
- "Je doit mettre quel vêtements ? Maman a pas choisi ma tenue hier car elle était fatigué."
J'ouvre plusieurs tiroirs de son armoire pour lui trouver des vêtements à mettre. Je décide de lui faire porter une tenue similaire à celle de mon frère avec un jeans, un tee-shirts d'une équipe de football américain qu'ils connaissent tout les deux et un sweat bleu foncé avec des AF1 blanches. Ils sont trop mignon comme ça et je me dit qu'on pourrait presque penser qu'ils sont frères habillé comme ça. Je récupère Maggie et mon sac dans la chambre puis on descends tous dans le salon. Toute la bande rigole lorsqu'ils voient comment j'ai habillé les garçons et Spencer dit :
- "On dirait des jumeaux !! Bien joué Georgia on va pas réussir à les reconnaître ces beaux grosses."
Je souris tristement en regardant mon frère et son ami puis en pensant au passé. Je sort de la maison et monte dans ma voiture où j'attache tout les enfants pour aller à les déposer à l'école, les mecs n'étant toujours pas près quand je suis parti m'ont dit qu'il me retrouverai devant le lycée. Lorsque j'arrive à l'école la maîtresse vient me voir et elle me fait la même réflexion que Spencer ce matin et je souris pour être un minimum agréable. Je remonte dans la voiture après leur avoir souhaité une bonne journée puis remonte en voiture. Je dépose Maggie chez sa nounou puis prend le chemin du lycée à pied. Puisque j'ai le temps je soulève un peu ma manche pour voir mes bleus. Les plus petits commence à disparaître et ceux sur mon visage ont dégonflé de se que j'ai vu ce matin devant le miroir en mettant les dernières gouttes de mon fond de teint. Je suis un peu en avance alors en passant devant une boutique de cosmétique je me décide à aller acheter se qu'il me manque. Lorsque je ressort j'ai plusieurs tubes de fond de teint dans les mains car il en faut beaucoup pour recouvrir presque tout mon corps, je les range dans mon sac et reprends ma route. Arrivé au lycée les gars sont bien là à m'attendre. On discute et on fume un peu avant d'aller en cours lorsque la sonnerie retentit.

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