Coeur d'Argent ( Sterek SF Fanfiction ) [ FR ]

Loyauté

     Mon canon était pointé vers le duo, mon doigt tremblant positionné sur la gâchette. McCall s'avança calmement, ne semblant même pas faire attention à mon arme chargée en sa direction. 

     - Je dois avouer être assez admiratif de votre persévérance Stilinski. Arriver jusqu'ici..
     - La ferme.
     - Je m'attendais à plus de répartie de la part d'un tel génie. Je suis déçu.
     Il se mit à tourner autour de moi, me laissant figé dans ma position. Je ne pouvais pas faire le moindre geste ou l'arme de Derek mettrait fin à mes jours. Je ne leurrais personne.
     - McCall. Je vous laisse mes travaux, mon programme, tout ce que vous voulez. Récupérez ma gloire et tout les mérites de mon travail ça m'est égal. Je veux juste repartir avec mon Alpha..
     - Je suis désolé mais j'ai bien peur de ne pas pouvoir faire ça.
     Il quitta mes côtés et se rendit jusqu'au grand poste de contrôle, sortant une clé de code de sa poche. Il la regarda un moment, la faisant jouer entre ses doigts.
     - Mes robots sont bien moins avancés que les vôtres, mais je pense qu'ils n'auront aucun mal à se débarrasser d'un petit énergumène dans votre genre. 
     - Vous comptez utiliser mes propres créations contre moi? Pourquoi McCall? Pourquoi vous faites ça?
     - Parce que vos intentions sont trop pures Stilinski. Vous ne voyez que le bien, et ça ne correspond pas à mes plans.
     - D'accord.. Vous me tuez.. Et après?
     - Après, c'est au tour de l'armée.
     Le type devant moi était particulièrement dérouillé. Je commençais à comprendre à quel point il était dangereux de le mettre à la tête d'une telle manœuvre.
     - Je crois que je saisis McCall.. Vous n'avez pas l'intention de laisser ces créations à l'armée n'est-ce pas?
     - C'est exact. Maintenant que j'ai récupéré vos travaux, je peux les combiner aux miens et me créer une armée de robots personnelle. 
     - Mais dans quel but..
     - Je veux détruire la racine de la guerre. Toutes les armées vont y passer une par une. Que peuvent de pauvres humains contre des machines surpuissantes?
     - Vous n'êtes pas sérieux..
     - Oh.. Stilinski.. Soyez réalistes, la paix par la révolte pacifique n'arrivera jamais. Il faut la forcer. Vous êtes trop naïf pour ce monde. Vous avez fait votre temps. 
     - Vous êtes fou McCall..
     - Sans doute. Bien, j'ai des choses à faire. Je vous laisse vous amuser un peu, faire connaissance avec nos hybrides. Bonne chance Stilinski.

     Le Docteur McCall recula, activant grâce à sa clé code un mécanisme qui fit se réveiller toutes les créatures de métal autour de nous. Il quitta la pièce e, m'y enfermant en leur compagnie. Derek se tenait toujours devant moi, s'approchant avec son arme dangereusement pointée vers moi. Je reculai autant que possible, terrorisé.

     - Derek c'est moi ! Ne fais pas ça je suis ton créateur !

     Les machines s'alignèrent pour s'avancer derrière leur meneur, chargeant leurs canons directement implantées dans leur structure. Je fermai les yeux, priant à celui qui voudrait bien m'entendre de ne pas me laisser mourir ici. Je ne pouvais pas, il fallait que je trouve un moyen de m'en sortir. Dans un dernier espoir, je me jetai au sol, rampant rapidement sous la rangée de jambes pour passer de l'autre côté et courir vers la porte. Ma carte ne marchait plus dans le lecteur et alors que je la passai en boucle dans la fente les hommes de métal se jetèrent sur moi.
     Je fermai les yeux, signant mon arrêt de mort. Mais alors que les tirs fusaient dans mes oreilles, aucun ne parvint à me toucher. Ne comprenant pas la situation, je rouvris les yeux pour voir Derek s'interposer entre les autres machines et lui-même, les dégommant les unes après les autres comme des lapins. Leur structure était beaucoup moins solides que celle de mon androïde, lui étant une version beaucoup plus perfectionnée de ses confrères. Derek était entrain de me protéger. Il avait beau être toujours sous contrôle, son instinct avait lutté contre le virus McCall pour protéger celui qui l'avait créé, moi. 
     Me jetant sur son dos, j'attrapai la clé plantée dans sa nuque et l'arrachai pour définitivement le libérer de son emprise, l'écrasant dans ma main pour la détruire. Je me serrai contre lui, l'enlaçant si fort que je sentais presque le étal rentrer dans ma peau. Ma voix encore terrifiée lui glissa tout bas à l'oreille.